Politique

28 septembre : Le droit à l’accès à l’information célébrée ailleurs, bataille de dure épreuve en Rdc

Le 28 septembre de chaque an, le monde célèbre la Journée internationale de l’accès universel à l’information. Pour cette année, le thème mondial retenu est « Le droit de savoir – Construire en mieux avec le droit d’accès à l’information ». Un thème qui met en lumière le fait que le besoin du public en informations précises et fiables est plus grand que jamais pour vaincre la pandémie de COVID-19 et reconstruire les communautés ainsi que les institutions.
Si dans le contexte mondial, les choses semblent suffisamment avancées, au niveau de la Rdc,la réalité est encore toute autre.

En République Démocratique du Congo, le libre accès des citoyens de manière générale et des journalistes en particulier à l’information souffre de cadre réglementaire , la loi devant garantir ce droit fondamental n’existant pas encore.La seule proposition de loi existant en matière d’accès à l’information est celle proposée et discutée au cours du mandat de Kengo Wa Dondo au Sénat, proposition de loi qui traîne dans les tiroirs du palais du peuple depuis plus de 10 ans.
Cette loi a éventuellement comme avantage de contribuer à l’amélioration de la gestion de la chose publique ainsi qu’à la promotion d’une gouvernance transparente, participative,
inclusive et responsable.
La loi sur le libre accès à l’information qui comporte en son sein des exceptions absolues (défense nationale, sécurité, vie privée…) constitue un élément clé de la modernisation de l’état devant permettre à ce dernier d’élaborer des politiques publiques qui répondent aux aspirations de la population. La dite loi a de particulier le fait qu’elle définit les principes et conditions de l’accès des citoyens aux informations utiles détenues et produites par
le gouvernement central, gouvernements provinciaux, administrations et institutions

« L’accès à l’information est toute une culture civique qu’il nous faut adopter et apprendre. Bien au delà de la nécessité de nous doter d’une loi qui la reconnaisse en tant que droit, il s’agit d’une socialisation qui dépasse l’aspect professionnel des journalistes pour toucher la sphère éducationnelle. En arriver à comprendre la différence entre la vie privée et la vie publique et que
ceux qui dirigent sachent qu’ils entrent dans le devoir de recevabilité constituent un idéal qu’il faut à tout prix viser atteindre. « Professeur

Jean-Chrétien Ekambo

« C’est un droit qu’il faut à tout prix promouvoir et savoir protéger.
Toute société qui se veut démocratique doit pouvoir privilégier la culture de la reddition des comptes. Pour les journalistes, il est important d’en
arriver au point où la responsabilité publique doit convaincre à donner ou à ne pas donner une information dont il a accès avec comme souci de privilégier l’intérêt public ». Professeur Tharcisse

Kasongo Mwema

« J’ai l’intime conviction que si notre pays vit dans ce fameux paradoxe de pays riche pourtant pauvre et très endetté c’est dû entre autre à l’absence de la gouvernance et à la mauvaise gestion. Tels sont nos pêchés
capitaux. Nous sommes face à la nécessité d’en arriver à être un État de droit, cela appelle à tout prix à la responsabilité de devenir un état démocratique. Ce passage n’est possible que grâce à l’effectivité du droit à l’information pilier de tout qui permet de passer du statut de pays à gestion opaque en open society. Le manque de transparence et de recevabilité étant le cocktail détonateur, producteur de pauvreté.

« Professeur Jacques Djoli

« L’article 84 de la Constitution ne parle que du droit des journalistes à avoir à accès à l’information mais surtout du droit du public à accéder à une information plurielle et diversifiée. Tout détenteur du pouvoir public devra pouvoir disponibiliser toute information sensée être d’utilité publique. »Patient Ligodi, Journaliste.

Michel Kayak

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