Economie

50 ans de la FEC : Jean Bamanisa appelle au Renouveau pour donner un second souffle au patronat privé Congolais

Il porte plusieurs casquettes. Il est opérateur économique depuis des lustres. Il s’intéresse actuellement au développement de l’industrie du ciment en République Démocratique du Congo (RDC), l’une des denrées rares et précieuses pour la reconstruction du pays. Il est promoteur de PPC-Barnet Group, une cimenterie moderne qui produit plus d’un million de tonnes de ciment gris mais malheureusement, elle tourne à 30%, en deçà de la capacité installée faute des débouchés. Il milite pour la baisse des impôts et taxes ou la détaxation des matériaux de construction et divers afin de créer plus de 2 millions d’emplois et de favoriser des investissements directs étrangers dans le secteur de BTP. Le fondateur de l’Expo-Béton, le salon de la construction et des infrastructures, fût Président provincial de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) pour la Ville-province de Kinshasa entre 1998 et 2004, puis Administrateur Délégué au niveau national de 2004 à 2006. Depuis, Jean Bamanisa Saïdi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est plus revenu au numéro 10 de l’avenue des Aviateurs, située dans la commune de la Gombe, où se trouve le quartier général du patronat privé Congolais. Pour ses bons et loyaux services rendus à la Nation et aussi pour sa contribution au développement d’un tissu industriel en RDC, l’ancien Gouverneur de l’ex Province Orientale, sur autorisation expresse du Président de la République, Grand Chancelier des Ordres Nationaux, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est vu décerner, le 29 juillet dernier, en compagnie d’autres Administrateurs Délégués (AD) et Secrétaires Généraux honoraires de la Fédération des Entreprises du Congo, dont les Siluvangi Raphaël, Luboya Diyoka Edouard et Matenda Kyelu Athanase, la Médaille d’Argent du Mérite Civique.  » Je dédie cette reconnaissance à la Communauté des entreprises que nous avions servis  », a-t-il déclaré récemment à la presse par rapport à cette reconnaissance de la patrie.

En effet, c’est la première fois que JBS a remis ses pieds dans une manifestation de la FEC non pas pour briguer un poste mais pour récupérer des mains de l’Officier de l’État sa Médaille amplement mérité. Après cette distinction honorifique et reconnaissance de la patrie, comptez-vous revenir à la FEC ? A cette question de la presse, le Président honoraire de la FEC/KIN n’est pas allé par le dos de la cuillère.  » Vous savez Monsieur le journaliste, je ne suis plus à la FEC physiquement mais mes entreprises y sont membres. La FEC d’aujourd’hui n’est pas l’ANEZA que nous avions connue sous le règne du feu Président Jeannot Bemba Saolona. Paix à son âme. Le mandat d’un Président national ou provincial est de deux ans renouvelable deux fois  », a dénoncé avec la dernière énergie Jean Bamanisa. Aujourd’hui, regrette-t-il, les choses ont changé.

 » Ce mandat est renouvelable autant de fois qu’un petit groupe de personnes veulent, parce qu’ils ont voulu en faire un genre d’affaire privé. Ou encore de quelques entreprises qui payent les grandes cotisations et décident de tout. Mais moi, j’avais plutôt cette politique vers les entreprises de l’intérieur. Les statuts de la FEC de 1998 étaient très bien élaborés, c’étaient un véritable exemple d’une organisation décentralisée comme l’a été plus tard l’Etat central, les provinces et les ETD. Je ne pense pas qu’on doive créer une nouvelle Chanbre de Commerce, un nouveau Patronat congolais, mais renforcer positivement la FEC  », a poursuivi le Président de l’Expo-Béton. Mais à qui appartient la FEC au juste ?

 » La FEC n’appartient pas à une seule personne mais à l’organisation de l’ensemble des entreprises. La FEC appartient aux entreprises qui sont installées au Congo et qui sont membres  », a martelé Bamanisa Saïdi Jean.

Pour l’avenir, notre orateur a demandé qu’il y ait beaucoup plus d’entreprises des jeunes. Car, aujourd’hui le pays a un nouveau visage du monde économique entrepreneurial Congolais. Il y a une multitude d’entreprises qui sont là et des jeunes qui ont appris et qui nourrissent des ambitions d’en devenir membres.

 » Nous devons renouveller la main-mise de certaines personnes sur la FEC qui en ont fait un club des quelques personnes. Il ne faut pas attendre les prochaines Assemblées Générales. Le Président actuel doit vraiment accélérer les choses pour qu’il y ait renouveau avec des nouvelles Commisions des jeunes mais aussi et surtout, nous invitons ceux qui tiennent les rênes de la FEC à céder le bâton de commandement à la jeunesse  », a conseillé le Président Bamanisa. Avant d’ajouter :  » Moi aussi aujourd’hui, c’est ce que je fais, et en politique et en économie. Je suis en train de passer la main. Je n’ai pas encore 60 ans mais dans la vie, il ne faut pas s’agripper jusqu’à 70 – 80 ans. Il faut savoir passer la main aussi. Nous pourrions y rester comme des conseillers pour ceux qui vont venir et surtout, les laisser s’exprimer  ».

Peut-on considérer cette déclaration comme une retraite anticipée de Jean Bamanisa Saïdi ?  » En politique tout comme en économie, la gestion des organisations qui les composent, n’est pas fait pour aller y gagner de l’argent, mais pour rendre service ! On apprend à travailler pour le bien public  », a précisé l’ancien président de la FEC Kinshasa, qui dit aussi que  » cette structure provinciale doit renaître de ses cendres malgré qu’elle avait été subtilement supprimée pour ne pas lui permettre de faire ombrage sur le Président National  ».

Dieudonné Buanali

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