Economie

6ème édition du Forum d’affaires panafricain : Makutano, une vision pour l’émergence des champions

Elle porte l’énergie de transformation profonde, la délicatesse de ceux qui savent manipuler des énergies atomiques. Elle sait qu’elle joue dans la cours des grands et que à tout moment elle doit ménager les forteresses des acquis tout en se donnant la possibilité de faire baisser les ponts levis pour introduire des reformes essentielles dans la perception de l’agir collectif. Elle a offert un concept puissant, Makutano, la rencontre, lieu de convergence et de construction d’une masse critique nécessaire au basculement. Elle a procédé de proche en proche, obéissant à la loi des affinités et permettant à chacun de ses interlocuteurs d’exprimer le meilleur de lui-même. Tout ce travail de fond, sur une durée nécessaire est devenue la parfaite organisation qui s’est déployée ce jeudi 10 octobre à l’Hôtel Pullman lors de l’ouverture des travaux de Makutano 2020. Nicole Sulu est cette dame qui fait bouger les lignes et qui obéit à cette loi du sacrifice personnel pour le triomphe de la communauté. Quand les choses vont bien, quand une cérémonie se déroule comme sur des roulettes et que la prise de parole est synchro à une cohérence des sujets et des objectifs, on ne se rend pas compte du travail immense qui a été fait. Tout effort de rendre la normalité à un processus devient si évident que le retour à la simplicité peut paraitre comme du simplisme, or loin de là.

 

Nicole Silu est en train de gagner un pari majeur, celui de faire travailler l’élite sur des questions de fond et de donner à ses compatriotes des armes que la liberté seule peut offrir, des armes du savoir et des bonnes pratiques. Cette fois, elle a mobilisé du lourd. Des anciens chefs d’Etat, aux envoyés spéciaux des leaders africains, des membres du gouvernement aux conseillers du chef de l’Etat, des cadres des grandes entreprises aux Ceo des compagnies multinationales pour qu’au contact des uns et des autres des certitudes soient confirmées et que des perspectives soient possibles dans la dialectique des échanges. Riches furent les échanges et profondes les rencontres entre l’Etat et les privés, entre la loi et ses bénéficiaires, entre le crédit et le projet, entre les potentialités et les opportunités. Makutano est en voie de devenir une institution de qualité et une référence sur le continent.

Nous revenons sur cette journée exceptionnelle, comme un ilot de cognition dans un environnement parfois fantasque.

Premier Forum d’affaires panafricain, la 6ème édition de Makutano a célébré ce jeudi la lumière qui jaillit du choc entre le secteur public et le secteur privé. Outre les hommes d’affaires, les investisseurs les chefs d’entreprises et les entrepreneurs, 15 nationalités ont participé à cette activité grandiose qui a mis un accent particulier sur la croissance et le développement économique de l’Afrique en général et de la RDC en particulier. Empêchés à cause de leur agenda trop chargé, le président congolais Félix Tshisekedi et le président sénégalais Maki Sall se sont fait représenté par le coordonnateur comité de veille stratégique François Mwamba et le conseiller spécial Amidou Sale.

Avant de démarrer cette cérémonie, une minute de silence a été observée en mémoire des grands acteurs principaux du réseau Makutano qui ont perdu la vie cette année. Il s’agit des deux congolais à savoir : Sindika Dokolo et Emery Mukendi Mwafama. Le réseau Makutano reste très reconnaissant pour tout ce que ces deux grands esprits ont pu apporté comme contribution.

Lors de la 5ème édition, le président du Niger Mamadou Issoufou avait rappelé que quand le Congo se réveillera, l’Afrique prospérera. C’est par ces mots que la Fondatrice de Makutano Nicole Sulu a déclaré ouvert cette cérémonie avant de souligner qu’Il tient dès lors qu’à Makutano d’être le catalyseur de cette prospérité et de briser les plafonds de verre des horizons au rabais pour l’Afrique et de construire un pays à la hauteur des plus rêves des africains. A l’en croire, tous les africains ont la lourde responsabilité sur les épaules de faire développer l’Afrique. S’ils ne le font, personne ne va le faire.

Après elle, c’est Amidou Sale, représentant et conseiller spécial du président sénégalais Maki Sale qui a pris la parole. Dans allocution pleine de poésie, cette haute personnalité a mis un accent particulier sur l’art et la culture africaine. Ce qui était une façon aussi pour lui d’honorer la mémoire de Sindika Dokolo. Selon lui, l’art a toujours joué un rôle fondamental dans le rapprochement et le dialogue entre peuples du monde.

Amidou a aussi apporté un message essentiel du président Maki Sall qui a beaucoup regretté de ne pas participer à cette édition qui se tient dans un contexte tout particulier, celui de la crise sanitaire planétaire lié au coronavirus. D’après lui, ce contexte singulier donne à ces assises une dimension puisque les organisateurs ont choisi de réfléchir sur et de poser les jalons d’une action décisive vers l’émergence des champions de l’industrie, de la finance et de la culture comme contribution à l’œuvre d’une Afrique nouvelle.

Ce vip stand up a été suivi par celui du Directeur Général de l’Agence Nationale pour la Promotion des investissements Anthony Nkinzo qui a son tour à présente des grands projets de développement dans trois secteurs essentiels et prioritaires, l’électricité l’infrastructure et l’agriculture. Pour le secteur de l’électricité, il a évoqué les projets de construction de la centrale hydroélectrique sur la rivière Lupuala et autres réseaux associés et celle de la centrale hydroélectrique de Semeliki.

Pour l’infrastructure, il a présenté la réhabilitation et le bitumage de la section pont Lubilanji-Kamina RN1 et la réhabilitation et bitumage de la section pont Erengeti-Komanda-Niania. Et enfin pour le projet agriculture, il a vanté le projet du parc agro-industriel de Nkundi au Kongo-centrale et celui des cultures maraîchères.

Après ces interventions, place a été donné aux panels, notamment l’émission d’Alain Foka de la Radio France Internationale qui s’est penché sur qui profite les ressources de la RDC et comment faire pour que ça profite à la population. Et puis les panels déjeuner-débat sur la loi de la sous-traitance, déjeuner-débat sur les assurances, sur l’énergie, sur la présentation des corniches, sur les zones économiques spéciales, sur l’agro business, sur les finances, la chambre du numérique et l’assainissement, ect.

Djodjo Mulamba /WAK

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