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A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme -Mireille Lembwadio :  » J’encourage vraiment toutes les femmes à s’asseoir et à réfléchir ! « 

Elle est la Coordinatrice Mondiale de la Vaccination dans la Division Migration et Santé au sein de l’Organisation  internationale des migrations (OIM), auprès de l’ONU. Elle est également membre fondatrice et active de l’association je suis RD Congolaise, ainsi que les Amis de Jean-Jacques Mbungani (AJJM), une structure qui prône le respect de l’être humain ;

Responsabilité ; Égalité homme – femme ; Honnêteté et transparence ;

Rigueur au travail.

Femme épris de paix, dotée d’une intelligence indéfectible mais aussi d’une vision salvatrice de par ses ambitions restauratrices de militer pour la cause des femmes enfin de  redorer son image envers la société. Elle, c’est Mireille Lembwadio, une habituée de la presse et la voix autorisée l’OIM en République Démocratique du Congo (RDC). La Directrice mondiale de la vaccination division migration et santé auprès de l’ONU s’est livrée au micro de Geopolis hebdo, a l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, afin de discuter autour de la thématique :  » Femme et entrepreneuriat « . Dans les lignes qui suivent Mireille Lembwadio se prête à un jeu de questions-réponses concocté par Geopolis.

 Geopolis hebdo :  » Que retenir en claire sur l’entrepreneuriat selon vous et quelle est son importance face à la femme ?

 Mireille Lembwadio : Alors je dirais que l’entrepreneuriat au sens strict qu’on entend, c’est la création des entreprises, c’est la création des richesses. Mais fort heureusement pour nous les femme il y a son sens beaucoup plus large au travers duquel on peut entrer dans cette sphère là qui est donc la transformation d’un rêve en action, en activité. Donc le rêve à tout niveau. Il peut être à petite échelle comme à grande échelle, donc c’est vraiment la possibilité de transformer tout ceux dont on a pu espérer en activité réelle et concrète.

 GH :  » Existe-il des structures d’accompagnements des femmes ici en RDC ?

 Et quels sont les échelons à gravir pour se voir soutenir ?

 ML : Alors heureusement de plus en plus on voit des structures émergées souvent dirigées par des femmes ici en RDC comme au travers de la diaspora congolaise également. Après les échelons à gravir, souvent quant on parle d’échelon c’est parce qu’il va falloir donc faire des concessions et celles-ci sont gardées secrète, mais on se bat donc pour éviter à avoir à faire des concessions pour gravir les échelons et vraiment que cela soit fait à méritocratie que plutôt que justement en ayant à concéder certains avantages pour le bien-être de l’autre et non le bien-être de la femme elle-même.

 GH :  » Malgré la présence de ces structures, le taux de chômage des femmes ne cessent d’accroître toujours.

 Quelles en sont les difficultés techniques et opérationnelles que rencontrent ces structures ?

 ML : Alors les difficultés pour moi c’est que justement, on confond entrepreneuriat et puis donc toutes les structures de travail qui sont donc normalement mises en place dans un système général. Donc l’entrepreneuriat permet que justement malgré le chômage, on puisse transformer donc nos capacités en revenus, on puisse transformer nos capacités en activité qui puisse vraiment générer du bénéfice, donc c’est pour une personne de se lever un matin se dire que je ne veux plus uniquement rester à la maison, être au chômage, et être dépendante d’un système, trouver vraiment l’idée adéquate et puis la transformer en activité lucrative, après on est tous conscient que le système actuel que c’est soit ici en RDC ou ailleurs parfois ont des limitations notamment ici parce qu’il est compliqué de commencer une activité sans voir un fond de roulement ou certains coups opérationnels qui nous sont demandés en amont et qui sont difficiles d’honorer et puis celà où de nouveau on demande et on fait appel non seulement au gouvernement de transformer vraiment leur approche pour les femmes, pour les jeunes aussi et favoriser l’entrepreneuriat, favoriser la création des entreprises, favoriser la concrétisation d’idées.

 GH :  » Plusieurs femmes se sous-estiment, pensant que l’entrepreneuriat est le seul apanage d’une classe sociale.

 Selon vous qui peut-être entrepreneur ?

 ML : Pour moi alors tout le monde ! Tout le monde de nouveau parce que j’aime beaucoup prendre comme j’ai expliqué tout à l’heure, j’aime beaucoup prendre l’entrepreneuriat à son sens large. C’est-à-dire que tout le monde vu que c’est un droit fondamental de rêver, tout le monde a le droit de transformer cela en entreprise. Donc ça veut dire qu’il ne faut pas attendre tous de pouvoir être des dirigeants de Apple, les Directeurs Général d’Orange. On a aussi la possibilité de se dire moi maintenant j’aimerais vendre par exemple un paquet de mouchoir tout le monde a besoin chaque jour de son quotidien d’un mouchoir, comment je peux faire justement pour arriver sur le marché ouvrir cette porte pour moi afin que je puisse évoluer. Je suis vraiment d’avis et c’est quelque chose que je pratique je pense quotidiennement vaut mieux justement s’intéresser à des entreprises qui nous rapporte au moins un dollars ou plus chaque jour ou par personne plutôt que de d’abord voir cela à grande échelle et puis vouloir seulement accéder à des millions.

 GH :  » Parlant de l’autonomie évoquée dans le thème retenu cette année au niveau national.

 Est-il possible aujourd’hui de voir des femmes entrepreneurs en même temps autonome en RDC, d’autant plus que l’autonomie est relativement déficitaire ?

 ML : Oui, elle est relativement déficitaire, mais l’autonomie fait partie intégrante de l’entrepreneuriat. L’entrepreneuriat pour moi veut dire connaissance autonomie pour dire qu’il est temps justement que une indépendance soit permise, il est temps que cette autonomie soit concrétiser cette autonomie soit visible. Donc il est fortement possible pour moi que l’autonomie soit en adéquation avec l’entrepreneuriat vu que sa détermination, sa définition même c’est l’autonomie. C’est la possibilité vraiment de nous rendre libre de toutes actions, libre de toutes décisions, libre de toutes directions qu’on veut donner à notre futur.

 GH :  » Mireille Lembwadio parlant de l’égalité des sexes dans le contexte de lutte contre le changement climatique.

 En quoi cela peut-elle être important pour une femme totalement impliquée dans l’entrepreneuriat ?

 ML : Lorsqu’on parle de l’égalité des sexes, vis-à-vis de l’entrepreneuriat on parle justement de cette égalité de chances. Cette égalité de chances de réussir, cette égalité de chances d’accroître sa force économique. Dans le contexte de changement climatique, c’est justement parce qu’il est attribué à la femme d’utiliser certaines substances éternellement dans son quotidien des femmes que l’on veut primairement être l’aménageur dans beaucoup des circonstances le bois, le charbon, le gaz, etc…

Et de ce fait d’avoir cet  impact sur le changement climatique justement avec l’entrepreneuriat  la femme elle sera un peu plus dehors, elle sera dans ce même monde entre guillemets qu’on a attribuer longtemps à l’homme et de ce fait que certains hommes aussi qu’on voit dans les populations un peu plus occidentales et on voit petit à petit venir aussi ici chez nous en RDC, peuvent aussi diminuer cette fréquence là dans le monde de l’entrepreneuriat et du travail et on va dire que la part est partager, la part de notre impact sur le changement climatique mais aussi la part de notre réponse à ce changement parce que grâce à l’entrepreneuriat on peut aussi avec une stabilité financière aussi une capacité à pouvoir d’achat la femme peut aussi répondre à la problématique du changement climatique au même titre que l’homme.

 GH :  » Vos derniers mots à la femme !

 ML : J’encourage vraiment toutes les femmes à s’asseoir et réfléchir ! Comme on a dit ça fait partie d’un rêve l’entrepreneuriat, l’entreprise c’est souvent vue comme difficile de commencer mais il y a un début à tout on a vu beaucoup des femmes émergées notamment avec la pandémie Covid-19 donc on a vu beaucoup des points négatifs mais il y a aussi les positifs parc qu’en restant tous souvent à la maison ou ayant certaines de nos habitudes qui ont été bouleversées on a eu à vraiment sortir de nos zones de conforts réfléchir à comment  transformer ces capacités qu’on a mais qu’on ne peut pas utilisées pour le moment en activité qui sont justement fructueuse. Et puis donc j’encourage vraiment les femmes ! Ne nous décourageons pas, ce monde il n’appartient pas qu’à l’homme, le monde de l’entreprise il nous appartient à tous et surtout ça permet aussi de préparer l’avenir de nos enfants, de toutes  nos générations futures mais aussi ça permet de construire notre pays, de le développer et puis aussi de devenir de plus en plus autonome pas seulement personnellement, notre gouvernement également.

Merci !

 Propos retranscrit par Voldi Kengi

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