Politique

A propos du saccage du siège de Buluba Bukata à Lubumbashi : Docteur Félix Momat : « il est dangereux de politiser la culture, elle est un fondement collectif et un patrimoine intemporel »

Notable de la communauté luba du Katanga et professeur d’université, le docteur Félix Momat a tenu à manifester sa profonde indignation face au saccage du siège de l’association culturelle buluba bukata, qui regroupe les congolais ayant en partage une même culture et des valeurs communes autour de cette grande communauté. En effet dans les évènements qui ont entouré l’interpellation du pasteur Daniel NGoy Mulunda ; des jeunes ont saccagé le siège, emportant des archives de l’association et mettant à sac les infrastructures du bâtiment. Pour le docteur Félix Momat, le fait de s’attaquer aux symboles culturels est fortement condamnable car l’appartenance culturelle ne peut faire l’objet d’une communautarisation des griefs portés sur quelqu’un. Comment des jeunes peuvent ainsi agir sous l’impulsion de la haine tribale et de détruire le bien immatériel qu’est la construction identitaire ?

Comment est-il possible que l’Etat puisse laisser se déployer ces genres des comportements qui mettent en mal son autorité et qui détruisent la base de confiance entre les différentes communautés ? cette association est née de la volonté de ses membres de promouvoir la culture, consolider la cohésion et travailler aussi bien pour le développement de l’espace vital des membres de cette communauté.

La vandalisation du siège de l’association est un mauvais signal que les différentes communautés s’envoient alors que chaque congolais est appelé à travailler pour le triomphe des idéaux, a renchérit le docteur Félix Momat qui estime par ailleurs qu’il est extrêmement dangereux de politiser l’expression culturelle car elle est le socle de l’âme du peuple et la politique est passagère dans ses adhérences, il ne faut pas casser la base de cette identité. Crée il y’a quelques années l’association Buluba Bukata regroupe les baluba qui sont aujourd’hui sur plusieurs provinces et qui se reconnaissent des valeurs de l’ancien royaume luba.

Dans cette cosmogonie commune ils se sont données des missions de promouvoir le kiluba et de se constituer comme une communauté solidaire dans le but de poursuivre cette quête du bonheur. Il est inadmissible que des telles actions restent impunies, a-t-il dit car elles véhiculent des anti valeurs qui mettent en mal la construction démocratique. Le docteur Félix Momat pense qu’il faut une prise en compte par les leaders de la nécessité de combattre les germes d’une telle pratique qui ne doit pas continuer à prospérer dans l’espace national.

Adam Mwena Meji

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