Une évidence, beaucoup des continents, envieraient la situation épidémique de la covid-19 de l’Afrique qui est caractérisée par : une circulation lente de la transmission du virus, une mobilisation communautaire sur la prévention sociale de la covid-19, une prise en charge précoce médicale des cas malades, une gestion frontalière adéquate de la mobilité de la population, une résilience a tout épreuve de nos systèmes de santé et une information maitrisée sur la maladie qui est donnée au grand public. Dans la gestion de la crise et la pandémie de la covid-19, l’Afrique a fait preuve de calme et de sérénité en visant dans l’ensemble de ces différentes stratégies à avoir une définition claire du cas malade et en définissant la maladie : une pneumopathie atypique d’origine virale et dont le virus ici est le SARV-Cov 2. C’est sur cette base-là, que nous avons appliqué : tester ; tracer, isoler et TRAITER. Puisqu’il s’agit d’une maladie infectieuse, nous avons appliqué le principe : dépistage précoce et prise en charge médicale précoce. N’oublions pas également une grande mobilisation communautaire avec la participation active des communautés sur les différentes mesures de prévention. Pendant que l’occident insiste sur « restez chez vous », en Afrique on insiste sur « consultez un médecin ou un infirmier(e) ».
Depuis le début de cette crise sanitaire, qui a plongé une partie du monde dans « une hystérie covidienne » surtout en Occident avec souvent à chaque étape une « fuite en avant » sur la question de la gestion de la pandémie. Après les approches basées sur « le tout restez chez-vous », ensuite suivi de l’approche « le tout confinement », et maintenant les approches « le tout vaccin », nous assistons à une confusion totale sur la stratégie vaccinale contre la covid-19 dans les pays ayant
« préemptées les doses des vaccins ». Nous n’avons pas encore un consensus stratégique « santé publique » sur la vaccination, que déjà la bataille purement de positionnement géopolitique et politicienne devient subitement une priorité : la suspension du droit de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid-19. Une diversion supplémentaire pour le défenseur « du tout vaccin » contre la pandémie de la covid-19. La bipolarisation de « la guerre du vaccin » contre la Covid-19 entre d’un côté « l’occident » et de l’autre côté par « la Chine, la Russie et Cuba » ; risque d’aller ou est à l’encontre de l’objectif global de la vaccination.
A la place d’informer avec toute la réserve scientifique sur les différents vaccins contre la covid-19, et en insistant sur le fait qu’en général, toutes les phases du développement d’un vaccin jusqu’à sa mise sur le marché et administration aux personnes durent en moyenne de 10 à 20 ans voir même plus mais dans cette urgence, le délais pour les vaccins contre la covid-19 a été raccourcit, ce qui est en soit un exploit comme cela l’a été avec le vaccin contre Ebola.
Voilà, pourquoi tous ces vaccins ont obtenu en phase 4 une ATU (une Autorisation temporaire d’utilisation) pour une durée limitée (cette durée n’est pas connue à ce jour pour ces vaccins). Cette autorisation est donnée souvent pour les médicaments et les vaccins qui sont destinés à traiter des maladies graves ou rares, en l’absence d’autre traitement approprié. Les Etats, les organismes sanitaires et l’OMS devraient informer dans la transparence les populations, qu’ils ont pris un ensemble des mesures pour assurer la sécurité des personnes cibles de ces vaccins. La raison de cette précaution étant qu’il s’agit des vaccins dont nous n’avons pas suffisamment de recul et d’autre part, il s’agit d’une nouvelle technologie mais ensemble avec la population, nous allons assurer la surveillance post-vaccinale pour la sécurité sanitaire des bénéficiaires. Nous allons ensemble apprendre sur ces nouveaux vaccins.
