Madrid, Espagne, 25 – 27 NOVEMBRE 2022
Monsieur le Président ;
Madame la Secrétaire Générale ;
Distingués Camarades membres du Conseil ;
Chers Camarades membres de notre grande famille politique de
l’Internationale Socialiste.
Avant toute chose, qu’il me soit permis au nom de mon Parti, d’exprimer avec
beaucoup d’émotion nos sentiments de gratitude à la grande famille de
l’Internationale Socialiste ici réunie au XXVIème Congrès à Madrid.
Beaucoup de gratitude parce que l’Union pour la Démocratie et le Progrès
Social, UDPS en sigle, garde, en sa mémoire, tous les efforts de soutien que
notre organisation a eu à déployer afin qu’aboutisse le long combat politique
que mon Parti a mené avant d’accéder au pouvoir.
Monsieur le Président,
« Il n’y a qu’un moyen d’abolir enfin la guerre entre les peuples, c’est
d’abolir la guerre entre les individus, c’est d’abolir la guerre économique,
le désordre de la société présente, c’est de substituer à la lutte universelle
pour la vie, qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille, un
régime de concorde sociale et d’unité », disait Jean Jaurès.
« ASSURER LA PAIX ET RENFORCER LA DÉMOCRATIE » est le thème qui
a plus retenu notre attention d’autant plus que mon pays, la République
Démocratique du Congo, fait face à une menace contre l’intégrité de son
territoire par les ennemis de la paix caractérisée par la négation des principes
du droit international qui consacrent, notamment, l’intangibilité des frontières et
le respect de la souveraineté des États.
Monsieur le Président,
Sans la paix, la démocratie n’est qu’illusion !
La démocratie est le nouveau nom de la paix !
En effet, la paix est un facteur de développement et de progrès. Là où il y a la
paix, il est possible de se consacrer à toutes les autres taches de promotion
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humaine. Les populations qui vivent dans un environnement de paix évoluent
plus aisément vers un environnement de démocratie, de partage consensuel
des ressources et d’opportunité.
Pour nous congolais, la paix et la démocratie, demeurent un idéal à atteindre,
car notre pays subit injustement, depuis plus 25 ans, des affres de l’activisme
violent des forces négatives qui écument la partie orientale de notre territoire
national. Les conflits armés qui ont sévit dans la région des grands lacs ont
causé et continuent à causer d’innombrables atrocités qui ont jeté le pays dans
un marasme.
A l’aube de notre indépendance, la prise du pouvoir par des moyens non
démocratiques a annoncé les prémices de ce qui allait être le model normal
d’accession au pouvoir en République Démocratique du Congo. Durant 32 ans,
le pays a connu une dictature qui ne laissait émerger aucune petite pensée
démocratique qu’il soit.
L’Union pour la démocratique et le Progrès Social, UDPS mon parti, crée le 15
février 1982, en tant que mouvement socialiste, qui prône les valeurs de la
sociale démocratie, est née dans un contexte où la démocratie pour le peuple
n’était qu’une chimère. Des années durant, la lutte pacifique a conduit à affaiblir
le régime dictatorial qui s’est, à force des pressions exercées par mon parti,
ouvert au multipartisme. Malheureusement, cette ère démocratique ne fût que
d’une durée éphémère à cause des bruits des armes qui refirent surface jusqu’à
renverser le régime de la deuxième République.
En effet, la guerre de 1997, initiée et coordonnée par le Rwanda, a amené au
pouvoir une nouvelle dictature avec la concentration du pouvoir au sein d’une
seule institution et le désordre orchestré au sein de l’armée facilitant ainsi son
infiltration. Le pays a été plongé dans d’interminables conflits dans la région.
Cette situation de guerre a perduré des années jusqu’à l’accession à la
magistrature suprême de notre pays par Son Excellence Félix-Antoine
TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat.
Dès son ascension à la tête du pays à la suite des élections démocratiques et
crédibles de décembre 2018, le Président de la République, Son Excellence
Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, issu de notre parti politique a, dans
le souci d’endiguer les conflits récurrents dans l’Est de notre pays, entamé une
tournée dans la région en vue d’impliquer toutes les parties prenantes à la
bonne cohabitation, à la quête de la paix dans la sous-région et à la
consolidation des relations bilatérales et multilatérales.
Cependant, malgré cette bonne volonté clairement exprimée du Président de
la République et du Gouvernement de mon pays, le Rwanda de Paul Kagamé
qui, autrefois, avait contribué à déstabiliser tous les régimes qui se sont
succédés dans notre pays en soutenant activement les mouvements rebelles
