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Anticipant comme à son habitude et fixant cap sur les élections : Vital Kamerhe annoncé à Kikwit

vital-kamerheDans notre avant dernière édition que nous avions consacrée à L’UNC et à son président sous le titre de Vital Kamerhe New-Look est là, plusieurs réactions nous sont parvenues à la rédaction et dont les plus significatives étaient en réalité des interrogations sur l’avenir de ce parti phare de l’opposition qui semblait être dans un tourbillon au regard des départs de certains cadres en vue de son directoire. Loin s’en faut nous dira-t-on par des militants qui eux ont vu dans ces départs une forme d’ajustement des forces internes et un assainissement du climat de combat démocratique. C’est d’ailleurs pour cette raison et pour d’autres que des fortes délégations parties de Kinshasa sont en route vers l’intérieur du pays et ont déjà commencé à donner les preuves de la bonne santé de ce parti. Une chose qui semble n’est pas être prise en compte quand on parle de l’UNC, c’est d’oublier que ce parti est né au sein de l’Assemblée Nationale, par des élus, c’est-à-dire des hommes qui avaient déjà affrontés le terrain et qui ont gardé un ancrage certain. Des hommes peuvent être effacés dans l’hémicycle mais qui deviennent des bêtes politiques sur terrain. L’UNC est effectivement un parti des élus, dans les mêmes proportions que fut l’UDPS en 1982. Quand on a une telle perception politique de ce parti alors on peut comprendre les attitudes d’un Vital Kamerhe qui est constamment entre trois feux, celui des militants de son parti, celui de sa base électorale, et celui des partenaires en politique. En décidant maintenant de déployer des troupes politiques dans le pays, il anticipe sur les enjeux et à son habitude il voit loin, plus loin que la plupart de ses amis et ennemis en politique.

Vital Kamerhe, visionnaire ?

2017-03-30-PHOTO-00001358On peut l’aimer ou ne pas l’aimer le président de l’UNC est un fin politique qui a su en quelques années maîtriser les méandres de cette politique des loups solitaires où les brebis sont broyées sans ménagement et sans méchanceté, c’est la loi du marigot. En près de dix ans il a construit un vrai parti politique avec des membres dont l’autonomie de pensée n’a d’égal que leur capacité de résistance. L’UNC a su en moins d’une année se présenter aux élections et se qualifier comme un groupe parlementaire. Ce sont des actions combinées des plusieurs personnes certes, mais avec l’esprit conquérant d’un Kamerhe. Alors que plusieurs personnes se battent pour trouver une place dans une transition qui n’a pas encore commencé d’ailleurs, lui il est loin, il voit loin, il sait que la séquence à venir c’est la rencontre douloureuse avec un peuple qui attend ses élus au tournant. S’agissant de l’avenir de l’Accord de la Cenco, il savait lui que les positions des uns et des autres étaient intenables et qu’à un moment donné, les protagonistes du dialogue allaient s’en remettre au hasard. Et lui Vital Kamerhe il y a seulement quelques semaines, devant l’impasse avait eu le courage de demander au Chef de l’Etat de s’impliquer pour une sortie honorable de la crise. Sur le moment il a subi le tollé de ceux qui n’anticipent jamais et qui subissent les événements. Et voilà qu’aujourd’hui les faits lui donnent raison et c’est le même chef de l’Etat en qui les évêques se confient pour résorber le reste des contradictions. Comme Etienne Tshisekedi à son époque, Vital Kamerhe n’est pas adulé par les autres politiciens. Quand ils sont généreux ils lui reprochent d’être populiste, et quand ils sont méchants ils doutent carrément de ses convictions politiques. C’est le propre des vrais leaders, ils ne sont pas portés par ceux qui comme eux cherchent leur place au soleil. C’est seulement quand ils peuvent vous instrumentaliser qu’ils vous couvrent de vénération, comme ils l’ont fait avec Etienne Tshisekedi en l’utilisant pour gagner la sympathie du peuple et voir être même élus sous son label. Mais s’agissant des enjeux véritables les hommes politiques fuient et se désengagent de son leadership. Pour rappel on connait l’opposition d’un Nguz, d’un Mungul, d’un Kengo, d’un Birindwa à l’endroit de Tshisekedi. Aujourd’hui c’est Vital Kamerhe qui vit cela avec ceux qu’il a lui-même aider à se construire et à se structurer comme homme politique. Ils sont les premiers à combattre ses prétentions légitimes à quelques postes que ce soit. Mais lui conscient reste lucide et prend rendez-vous avec l’histoire en anticipant sur les séquences. IL est attendu à Kikwit pour redynamiser son parti et le préparer aux échéances électorales.

Aimé Boji à Goma et à Bukavu

IMG-20170330-WA0068Au même moment où une délégation de l’UNC continue à séjourner dans le Kongo Central avec à sa tête l’honorable Mbaya Kakasu, une autre est arrivée à Goma, celle du ministre du commerce extérieur Aimé Boji qui s’est déplacé pour des raisons de contrôle sur terrain de son secteur, mais aussi pour s’enrôler lui élu deux fois de Walungu, il a été remarqué une forte mobilisation pour accueillir ce digne cadre du parti a déclaré un témoin. Ils sont venus de toute la ville de Goma pour lui témoigner de la compréhension et de l’accompagnement qu’ils réservent à la marche du parti et ont dit qu’ils avaient confiance aux choix stratégiques de leur président Vital Kamerhe.

Honorable Mbidule fait le plein à Butembo

2017-03-29-PHOTO-00001344Comme dans une séance filmée, au même moment les militants de ce parti au grand nord à Butembo ont pris le pavé pour venir saluer le député Mbindule qui était passé par là pour aussi accomplir son geste civique. Cet homme presque timide pourrait-on être tenté de croire est en réalité un leader de terrain hors pair, qui a su tenir en haleine une population aussi revancharde que celle de Butembo et qui n’a que faire parfois des m’as-tu vu venus de la capitale. Mais ils sont bravé les intempéries et Dieu seul sait combien il y a en eu ces derniers années dans cette ville martyre.

Dans les jours qui viennent le parti cher à Vital Kamerhe pourra sans doute se doter des moyens politiques qui correspondent à sa vocation de parti phare, un parti qui a refusé l’inféodation et qui s’est taillé sa marge de manœuvre politique dans la douleur de l’adversité et les malentendus qui naissent de la mauvaise perception des différences. Vital Kamerhe a manœuvré avec hardiesse pour mettre hors d’atteinte son parti des liens infedéaux qui règnent au Rassemblement et qui menacent plusieurs partis de leur autonomisation. La force de proposition est une marque de l’UNC, c’est sa contribution efficiente à la construction d’une démocratie de qualité, c’est pourquoi il est inévitable de penser à Vital Kamerhe comme à un politique confirmé.

Adam Mwena Meji

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