Politique

Après l’attaque de Boga et Tchabi en Ituri : « L’armée reprend le contrôle du territoire d’Irumu, » assure le lieutenant Jules Ngongo.

Réagissant à la récente attaque des groupes armés non autrement identifiés qui a fait au moins 50 morts dans deux villages du territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, au Nord avec la frontière du Nord-Kivu, le porte-parole du secteur opérationnel des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le lieutenant Jules Ngongo a rassuré que la situation sécuritaire dans cette province est désormais sous contrôle des FARDC. D’après lui, tous les 5 grands territoires de l’Ituri sont sous l’occupation de l’armée. Et c’est malgré les quelques poches de résistance et d’insécurité, a-t-il précisé au cours d’une interview qui l’a accordé à la rédaction de Geopolis.

Par ailleurs, le lieutenant Ngongo a rappelé que leur combat est d’éradiquer tous les ennemis de la paix qui sèment la mort dans cette partie du pays en proie à des violences. A l’en croire, l’attaque de ces assaillants est survenue dans la nuit de dimanche à lundi lorsque ces hors la loi ont été repoussée par l’armée.

 » _Notre combat de tous les jours est de traquer les groupes armés et les forces négatives qui mènent des opérations de part et d’autre, donc en Ituri et au Nord-Kivu. En créant une tête de pont. Pendant leurs progressions, les FARDC les ont intercepté et attaqué. Et l’ennemi n’a pas pu combattre et faire face au feu des Forces de l’ordre. Ces bandits armés ont donc été repoussé et ils ont à leur retour attaqué un camp des réfugiés. Une attaque qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine des morts, a-t-il expliqué.

Jules Ngongo a également renseigné que les forces de l’ordre ont démantelé un réseau composé des 5 personnes qui ont été présenté auprès du Gouverneur militaire, le Lieutenant-général Johnny Luboya Kashama.

Au début de l’état de siège, les forces régulières ont annoncé la conquête et la pacification de plusieurs villages, mais ces mouvements de la société civile restent encore dubitatifs au regard de ce qui vient de se passer dans ces deux villages, Boga, Tchabi et un camp des réfugiés.

Acte d’engagement

Au cours d’une cérémonie officielle organisée le lundi dernier à Bunia, capitale de la province aurifère de l’Ituri, les Chefs coutumiers, les notables, les Chefs des secteurs et des groupements ont manifesté la volonté de soutenir les actions du commandant suprême des FARDC, mais aussi d’accompagner l’autorité militaire dans sa lourde tâche de neutralisation des groupes armés. Pour ce faire, ils ont signé en âme et conscience un acte d’engagement volontaire en présence du gouverneur militaire, le lieutenant-général Johnny Luboya afin d’appuyer l’Etat de siège. Aussi, ils ont réitéré le message de l’autorité militaire qui appelle les bons citoyens à se retirer.

En substance, cet acte d’engagement volontaire consiste à sensibiliser la population, à pousser les jeunes à se désolidariser des groupes armés, à collaborer avec les forces régulières et à demander aux enfants égarés de revenir à la raison pour intégrer le processus de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion Sociale (DDRS) qui devra être mis en place dans les tous prochains jours.

Pour sa part, le lieutenant-général Johnny Luboya a salué l’engagement pris par tous les Chefs coutumiers, les notables, les élus du peuple, les chefs des secteurs et des groupements. Tout en leur demandant de garder contact afin de faire en sorte que tous les problèmes soient partagés entre tous les acteurs concernés et d’endiguer cette insécurité.

Et de rappeler que les opérations militaires ne dépendent pas de la sensibilisation car celle-ci se fait avant, pendant et après les opérations. Et le respect des règles d’engagement doit être de rigueur.

Djodjo Mulamba

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