Economie

ARPTC : Les méthodes modernes de travail introduites suscitent de la résistance

La résistance au changement ou l’immobilisme consiste à désirer, et tenter d’obtenir par diverses formes de comportements d’opposition, le maintien du statuquo par procrastination. On peut dire que cette résistance traduit un besoin de repère, que l’importation rapide d’une nouvelle façon de travailler non comprise par certains sujets risque de brouiller. Le cas de l’ARPTC n’est pas isolé, il reflète une situation générale des entreprises de l’État qui sont gérées par un management qui vient du privé. A chaque fois que les méthodes de travail du privé sont appliquées au milieu du public, on assiste à une forme de résistance qui se traduit par des diabolisations des mandataires que l’on présente sous toutes les coutures. Pour nous les historiens du présent et observateurs de la vie économique au travers des entreprises, on comprend la source et la portée de certaines campagnes qui sont en fait le reflet de cette résistance au changement. Selon les experts de la psychologie du travail, chaque personne de par son histoire, sa culture, son système de valeurs ou de croyances a des représentations très personnelles de tous les éléments liés au changement. Une situation inconnue peut être vécue comme une découverte pour l’une ou comme une véritable angoisse pour l’autre. De la même manière, la préférence pour la stabilité, l’attachement aux habitudes confortables où la remise en cause des compétences parmi les principales sources de résistance liées à des facteurs individuels.

Depuis l’avènement de monsieur Christian Katende à la tête de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications, il y a des changements que son management a amené et on peut se demander si ce changement a été bien compris par les agents et cadres. Dans le secteur public, le Temps n’est pas forcément un facteur de performance mais le comportement général est construit autour de la culture de rente. Il est normal que celui qui amène la gestion du temps comme un élément de performance personnelle et collective soit mal saisi sinon mal compris. Comment introduire dans une structure le fait d’arriver à 7 h 30 et de partir seulement quand l’agenda du jour est épuisé alors qu’ailleurs on vient juste marquer sa présence une fois par semaine et on attend le salaire à la fin du mois ? On comprend que certaines personnes aient eu du mal à intégrer ces nouvelles méthodes de travail au sein de l’ARPTC et pour résister vouent désormais leur président à l’ignominie publique en le présentant comme un mauvais gestionnaire ? Il faut sans doute dire aux responsables de l’ARPTC qu’ils devaient s’attendre et se préparer à affronter une résistance liée à la stratégie mise en œuvre pour conduire le changement. Ils doivent saisir que certaines personnes n’aiment pas la gestion autoritaire et sont parfois confrontés à des situations qui mettent à nue des grands déficits dans les ajustements professionnels.

A l’ARPTC, monsieur Christian Katende a amené des méthodes du privé ou même un dollar ne peut être dépensé sans raison et sans justification. En contrôlant les dépenses au détail, il doit avoir touché à des intérêts acquis sur la politique des yeux fermés. Sinon comment saisir la pertinence des écrits dans lesquels il est pris à partie par des anonymes comme un homme n’ayant pas le sens de l’équité dans la gestion des moyens de l’ARPTC. Il suffit d’avoir une connaissance du fonctionnement de l’ARPTC qui dépend de la présidence pour rejeter ces allégations qui ne tiennent pas la route car aucun président ayant un collège avec lui ne peut se permettre des gros avantages personnels sans respect des procédures et des autorisations préalables.

Le changement de méthode dans la Gestion des entreprises publiques est un impératif pour que celles-ci parviennent à des performances attendues. Il n’est donc pas inutile de recommander l’usage des méthodes issues du privé pour remonter le secteur public qui a besoin de moderniser ses méthodes de gestion en adoptant une stratégie basée sur les résultats. Et le danger que court une entreprise qui abrite un noyau de résistance au changement est de tomber dans une inertie.

Robert tanzey

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