Politique

Atelier sur la lutte contre la corruption en RDC : La sonnette d’alarme de Thierry Mbulamoko de l’APLC

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, on peut s’en rendre compte avec la redynamisation de l’inspection générale des finances (IGF), la création de l’agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC).
Ce qui prouve à suffisance la ferme volonté du chef de l’État de changer l’homme congolais, avec bien entendu l’accompagnement de tous les congolais.

C’est donc dans cette logique des choses que la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé un atelier de formation des membres de mécanisme de lutte contre la corruption avec comme thème :  » Lutte contre la corruption et les droits de l’homme « .
C’est la salle Suzanne Muk de l’hôtel Sultani qui a servi de cadre à cette table ronde d’envergure nationale ce jeudi 28 octobre 2021 devant des personnalités expertes en la matière à l’instar du professeur Luzolo Bambi Lessa, ancien ministre de la justice.
Mwamba Mwamus, président de la CNDH qui a fait le discours d’ouverture a rappelé le rôle de cette institution d’appui à la démocratie qui est un mécanisme qui s’est assigné l’objectif d’aider le pouvoir public à assumer correctement ses obligations constitutionnelles en matière des droits de l’homme.
L’un des temps forts était la brillante intervention du professeur Luzolo qui a bien expliquer le concept  » corruption  » avant de marteler sur le comportement que devait adopter chaque congolais dans le cadre du changement des mentalités.

Thierry Mbulamoko, coordonnateur de l’agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) est intervenu dans un panel où il a exposé sur la mission de l’APLC, son apport dans la vision d’un État de droit.
L’orateur a établi un parallélisme entre lutte contre la corruption et atteinte aux droits humains.

A propos de l’APLC

En effet, par la Loi n° 06/014 du 12 juin 2006, la République Démocratique du Congo
a autorisé la ratification de la Convention des Nations Unies contre la corruption de
2003 dite Convention de MERIDA dont l’article 5 enjoint aux Etats membres de faire
en sorte que, conformément aux principes fondamentaux de son système juridique,
qu’existent un ou plusieurs organes chargés de prévenir la corruption.

« Pour se conformer la Convention ainsi ratifiée, L’Agence de Prévention
et de Lutte contre la Corruption (APLC) est un Service spécialisé au sein du Cabinet
du Président de la République, créée par ordonnance n° 20/013 bis du 17 mars 2020,
abrogeant ainsi les dispositions de l’Ordonnance n° 16/065 du 14 juillet 2006 portant
organisation et fonctionnement des services du Conseiller spécial du Chef de l’État
en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme et ce, en vue de se conformer aux exigences
de la Convention des Nations Unies contre la corruption », a déclaré Thierry Mbulamoko.

A en croire ses propos, l’APLC a comme principale mission de définir et de mettre en oeuvre tous les programmes permettant de détecter les agissements susceptibles d’être considérés comme relevant de la corruption ou d’une infraction assimilée.
Aussi, de mener toutes études et diligenter des enquêtes nécessaires de provoquer des poursuites pour faire sanctionner toutes personnes ou tous groupes de personnes, organisations, organismes, entreprises ou autre services impliqués dans les actes de corruption, de blanchiment des capitaux et de faits assimilés dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
 » Conformément aux articles 36 de la convention, 1er et 3 de l’ordonnance, l’Agence dispose de l’indépendance fonctionnelle nécessaire pour formuler ses politiques et pour exercer efficacement ses fonctions à l’abri de toute influence indue », poursuit Thierry Mbulamoko, numéro un de l’APLC.

Ce donc à ce titre que l’APLC coordonne tous les services et organismes publics en charge de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, la criminalité organisée et les infractions y assimilées.

Contribuer à l’amélioration des droits humains

Profitant de cette occasion devant l’assistance des éminents experts, Thierry Mbulamoko s’est voulu rassurant quant à la contribution de l’APLC à l’amélioration des droits humains.
Il a indiqué que:  » c’est par la prévention dont cette table ronde constitue une tribune quant à la sensibilisation sur les effets néfastes et dévastateurs de la corruption et les infractions y assimilées, par la détection des faits et des auteurs de corruption et des infractions y assimilées et par la lutte mieux la répression des actes de corruption qui portent gravement atteinte aux droits à l’émergence de notre cher et beau pays pour lequel l’engagement est pris, tous azimuts, à travers l’hymne nationale, de bâtir un pays plus beau qu’avant dans la paix  » .

Tout en emballant l’auditoire, Thierry Mbulamoko n’a pas mis sa langue en poche.

 » La corruption est un mal insidieux dont les effets multiples et délétères, sapent la démocratie et l’État de droit, engendre la violation des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée », fait-il savoir avant de poursuivre : « partout où règne la corruption, les ressources qui devraient être consacrées au développement, sont détournées.
Les gouvernants ont moins de moyen pour assurer des services de base, les inégalités, l’injustice gagnent, les investisseurs étrangers découragés, les valeurs fondamentales telles l’honnêteté, l’État de droit, le sens de responsabilité et la transparence s’effritent « .

Plusieurs orateurs sont passé du haut de la tribune pour interpeller la conscience de l’homme congolais, en vue d’éradiquer une fois pour toute ce fléau, mieux ce mal qu’est la corruption qui gangrène encore les moeurs en République démocratique du Congo.

Pathou Kinzala Nkuka

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