Les parlementaires de l’Ituri exigent des opérations militaires effectives des FARDC et des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) dans leur province. Dans une déclaration publiée mercredi 2 février, les parlementaires de l’Ituri ont exprimé leur consternation face aux massacres perpétrés par les miliciens de la CODECO dans la nuit de mardi à mercredi, avec un lourd bilan humain de près de 60 morts et 40 blessés.
Les parlementaires espèrent voir la puissance de feu de l’opération militaire conjointe entre l’UPDF et les FARDC sévir en Ituri. Cette opération, lancée au Nord-Kivu dans l’est de la RDC le 30 novembre 2021, serait largement attendue en Ituri. Le déploiement de l’UPDF et des FARDC devrait avoir lieu prochainement dans cette province meurtrie, qui fait quatre fois la taille du Rwanda. Le président ougandais Yoweri Museveni a déjà annoncé le début imminent de la traque des ADF et autres terroristes dans cette province. Museveni a fait cette déclaration le dimanche 30 janvier alors qu’il recevait une délégation congolaise conduite par Gilbert Kabanda, ministre congolais de la défense.
Pour les députés de l’Ituri, les multiples attaques sanglantes contre les populations déplacées par les guerres constituent « un crime contre l’humanité et un génocide ». Les parlementaires demandent à l’ONU de « classer la milice CODECO sur la liste noire, au même titre que les autres organisations terroristes à travers le monde ».
« Nous réitérons une fois de plus notre demande incessante d’un changement dans la chaîne de commandement des opérations en Ituri », indique la déclaration des élus de l’Ituri.
En 2021, les groupes armés ont tué au moins 1 200 personnes dans la province de l’Ituri, provoquant la fuite de milliers de personnes. Certaines organisations humanitaires ont suspendu leurs activités dans la région.
Patrick Ilunga
