C’est depuis le mercredi 18 Novembre 2020, que la République Démocratique du Congo, à travers le ministère de la santé publique, a annoncé la fin de la onzième épidémie d’Ebola, une maladie qui a secoué la province de l’Equateur.
Le ministre de la santé, le Docteur Eteni Longondo qui a fait cette annonce à la presse s’est réjoui de la victoire de la RDC sur Ebola.
« Je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la onzième épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province de l’Equateur », a-t-il déclaré devant la presse. Le ministre a fait cette annonce au terme du délai sanitaire habituel de 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, après que le dernier patient guéri a été définitivement testé négatif. Au total, l’épidémie a tué 55 personnes pour 130 cas (119 confirmés, 11 probables), selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).
La onzième épidémie d’Ebola a touché des zones étendues sans accès routier, en forêt, au bord du fleuve Congo ou ses affluents, avec des risques de propagation au Congo-Brazzaville voisin et à d’autres provinces. Comme dans l’Est du pays, la vaccination a été largement utilisée sur « plus de 40. 580 personnes », a indiqué l’OMS.
Tirant les leçons du passé, la RDC et ses bailleurs de fonds ont tenté de lutter contre les pratiques de corruption qui ont parasité la lutte contre la grande crise d’Ebola dans l’Est. Mais de vieilles pratiques ont refait surface.
« Certains responsables du secteur de la santé ont gonflé la liste des prestataires. Cela nous a pris du temps pour régler ces problèmes », explique le ministre Eteni Longondo, avant de poursuivre que « c’est pourquoi on n’a pas payé les gens à temps et cela a suscité des grèves. » La réponse à l’épidémie a été de ce fait plus longue que prévu, relève le ministre congolais de la santé.
Par cette nouvelle, la RDC gagne à nouveau la confiance de ses compatriotes, d’une part, mais aussi des organisations internationales telle que l’OMS, qui, en dépit de ses efforts consentis n’est pas restée bouche-bée, félicitant l’ensemble de l’équipe de lutte contre cette épidémie à virus Ebola.
Mais seulement, Ebola s’en va dans un contexte où on annonce la deuxième vague de contamination de la maladie à Covid-19 qui est signalée sur le continent européen avec des conséquences directes sur les autres pays du continent africain dont la République Démocratique du Congo.
Il s’observe depuis belle lurette, à travers le pays, un relâchement total dans l’observance des gestes barrières édictés pour prévenir la maladie. C’est d’ailleurs dans cette optique et dans un élan de prévention, que le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, en sa qualité du Président du Comité Multisectoriel de riposte à la COVID-19, a présidé Mercredi 18 Novembre 2020, à la Primature, une séance d’évaluation de la riposte à cette pandémie en RDC.
Selon la presse de la primature, trois points ont fait l’objet du débat, notamment la tendance à la hausse des cas Confirmés de la COVID-19, les tensions observées à l’arrivée à l’aéroport international de Ndjili autour du Test obligatoire de la COVID-19 et le relâchement dans l’observance des gestes barrières par la population.
Selon le Ministre d’Etat en charge de la Communication et Médias Jolinho Makelele qui a fait le point de cette séance, il a été démontré que la deuxième vague de la COVID-19 en Occident risque d’impacter négativement la RDC, si des mesures idoines ne sont pas prises par le Gouvernement Central, à travers le Comité Multisectoriel de riposte à la COVID 19 en RDC. D’autres mesures sont sous examen et seront discutées vendredi 20 novembre 2020.
La population congolaise qui a célébré la fin de l’épidémie d’Ebola, est donc appelée à continuer à observer tous les gestes barrières édictés jusque là par les autorités sanitaires sur l’ensemble du territoire national en vue de barrer la route à cette deuxième vague de contamination qui s’annonce déjà.
Théodore Ngandu et Enock Isey
