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Au-delà de la polémique : Le regard de la maison Blanche sur la gouvernance Fatshi

La rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue américain Joe Biden, sanctionnée par des photographies, a eu bel et bien lieu à Rome en marge du sommet du G20 et le président américain porte un regard plutôt admiratif sur la gouvernance du chef de l’État congolais. Un compte rendu de la Maison Blanche explique l’engagement des chefs d’État. Voilà qui vient couper court à la polémique qui a enflammé la toile, ou à l’inverse, cela va encore alimenter les commentaires passionnés des uns et des autres. La Maison Blanche avait écrit:

« Compte rendu de la rencontre du président Biden avec le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo

Le président Joseph R. Biden, Jr. a rencontré le président Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC), président de l’Union africaine (UA), en marge du G20. Les dirigeants ont discuté de l’engagement commun des États-Unis et de l’UA à faire progresser la sécurité sanitaire mondiale et à mettre fin partout à la pandémie de COVID-19. Ils ont également discuté du récent accord entre Moderna et l’UA, facilité par les États-Unis, visant à mettre à la disposition de l’UA jusqu’à 110 millions de doses de vaccin sur une base accélérée. Ce nombre des doses s’ajoute aux 63 millions de doses de vaccins que les États-Unis ont déjà expédiées à l’Union africaine et aux doses supplémentaires fournies par les États-Unis chaque semaine.

Les dirigeants ont également discuté de l’impératif de protéger la forêt tropicale humide du bassin du Congo, qui est la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, afin d’atteindre l’objectif mondial de zéro émission nette de carbone d’ici 2050. Le Président Biden a salué les efforts du Président Tshisekedi pour promouvoir la transparence, lutter contre la corruption et respecter les droits de l’homme dans la manière dont la RDC gère ses vastes ressources naturelles. Ils ont également discuté des efforts déployés par le président Tshisekedi en tant que président de l’UA pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, notamment la nécessité de résoudre la crise grandissante en Éthiopie et de rétablir le gouvernement de transition dirigé par des civils au Soudan ».

Mais d’où est venue alors la polémique ? Pourquoi plusieurs n’ont même pas voulu croire que les deux dirigeants se sont parlés ? Pour comprendre toute la légende autour de la rencontre des deux chefs d’État, il faut certes puiser dans la réalité de la politique internationale qui veut que le président des États-Unis d’Amérique soit considéré comme celui qui adoube, fait et défait « les rois », mais il faut aussi se rappeler qu’au regard du droit international, les deux chefs d’État sont sur le même pied d’égalité, étant chacun à la tête de son pays. Tout de même, l’explication scientifique ou académique suffit-elle pour comprendre le mythe de la rencontre ? Non. Pour comprendre l’ampleur de la polémique, il faut revenir quelques jours en arrière : nous sommes au lendemain de la 76 ème Assemblée générale des Nations Unies tenue en septembre dernier, où les dirigeants du monde se sont donnés rendez-vous à New York, aux États Unis d’Amérique. La grande messe a eu lieu. Chacun des Congolais se souvient qu’une polémique, alimentée par une Fake news, a défrayé la chronique : la fausse nouvelle annonçait avec une pointe de sarcasme que le président Congolais aurait formulé une demande de rencontrer son homologue américain, et que sa demande aurait été éconduite. La fake news était vite retombée, démentie notamment par des confrères en reportage sur place à New York, mais aux yeux de certains, la rencontre entre les deux chef d’État ne pouvait qu’être de l’ordre du rêve. Voilà pourquoi, lorsque les deux chefs d’État se sont vus, certains ont considéré que c’était déjà une victoire sur la malheureuse polémique à New York. Mais les sceptiques ont persisté à croire le président du pays de l’oncle Sam comme trop grand pour accorder au président Congolais, qui est en même temps le président de l’Union Africaine, son temps.

Patrick Ilunga

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