Culture

Au quartier Domaine dans la Commune de Maluku : Un bidon de 25 littres d’eau potable s’achète à 500 FC

La commune de Maluku est une commune urbano-rurale à Kinshasa. Elle se démarque des autres communes, car elle est de loin la plus grande par sa superficie qui occupe 79% de la capitale. Elle est composée de 31 quartiers dont Mangenge, Kingakati, Dumi, Kimpoko, mbula Bu, Ngamanzo, Domaine, et autres.
Les conditions de vie ne sont pas toujours reluisantes dans cette partie de la ville en raison de son faible niveau d’urbanisation. C’est le cas du quartier Domaine en particulier, où la rédaction de Geopolis Hebdo s’est rendue afin d’observer les conditions de vie des habitants de cette contrée.

Les habitants du quartier Domaine sont exposés à plusieurs difficultés qui leur empêchent de vivre paisiblement au quotidien. Parmi ces difficultés, il y a la pénurie d’eau et de l’électricité, le manque d’infrastructures de base. On y trouve moins d’écoles, mois d’hôpitaux bien équipés.

Cela remonte à plusieurs années que cette population du quartier Domaine n’a pas vu l’eau couler de leurs propres robinets ou être éclairée par l’électricité, un vrai calvaire auquel ils se sont habitués. Le quartier Domaine n’a pas accès à l’eau potable alors pour s’approvisionner, les populations qui y vivent font recours aux eaux de la rivière Likana pour faire leurs toilettes et à l’eau de forage pour boire et cuisiner.  » Il y a un sérieux problème d’eau dans notre quartier. Nous vivons de l’eau de la rivière pour nous laver et celle de forage pour boire car l’eau de la rivière, on ne peut pas la boire, elle est pleine des microbes et donne des maladies. La difficulté avec le forage c’est que nous allons chercher l’eau à de longues distances et payons 300fc ou 500 fc pour un bidon de 25 litres. Nous n’avons pas suffisamment des moyens pour n’utiliser que l’eau de forage. » Explique une habitante du quartier. Au delà de ce prix, il faut dire l’argent ne circule vraiment pas.

Et de poursuivre:  » l’électricité d’ailleurs n’en parlons pas car nous ne connaissons même pas la couleur d’une ampoule lorsque elle est allumée. Nous n’avons jamais eu de l’électricité dans ce quartier »

La population de cette région est pauvre et vit dans des conditions précaires. Pour se nourrir, certaines familles vivent toujours du troc à cette époque faute des moyens. Maman Pauline, vendeuse de chikwangue l’a expliqué.  » Il nous arrive souvent de faire des échanges des marchandises. Par exemple : Moi avec mes chikwangue que je fabrique, si je n’ai pas de quoi les manger, je vais auprès d’une autre maman qui vend des légumes pour les échanger et manger avec ma famille » a-t-elle fait savoir.

Le manque d’infrastructures, ce quartier ne compte que 4 écoles et elles ne sont pas assez décente pour étudier. Les élèves s’assoient sur des bambous et les salles de classe sont séparées par des bâches. Elle ne compte que 3 hôpitaux et les femmes bénéficient de la maternité gratuite dans un hôpital de l’Etat appuyé par l’UNICEF.

Les habitants du quartier Domaine déplorent le fait qu’ils soient oubliés et délaissés par les autorités alors qu’ils vivent bel et bien dans la capitale.

Damany Mujinga

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top