Economie

Avec le remplacement du BCPSC par l’APCSC : Kinshasa réintégre la coopération Sino-congolaise dans un cadre plus formel

Le Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, vient de créer par Décret un Établissement public dénommé  » l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés (APCSC)  ». Celle-ci remplace le Bureau de Coordination et de Suivi du

Programme Sino-congolais (BCPSC) qui jouait ce rôle depuis 2008. Avec le remplacement du BCPSC par l’APCSC, Kinshasa réintégre la coopération Sino-congolaise dans un cadre plus formel.

En effet, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a signé, le 1er mars 2022, un Décret portant création, organisation et fonctionnement d’un Etablissement public dénommé  » Agence de pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés (APCSC)   ». Le nouveau Décret signé par le locataire de la Primature abroge en même temps le Décret du 26 août 2008 portant création, organisation et fonctionnement du Bureau de Coordination et de Suivi du

Programme Sino-congolais (BCPSC) que pilotait Moïse Ekanga, ci-devant son Secrétaire Exécutif, et le remplace par l’APCSC. Mais quelles en sont ses missions ?

A la lumière et selon l’esprit du nouveau Décret, l’APCSC est chargée du pilotage, de la coordination, de la gestion et du suivi de la mise en œuvre des conventions de collaboration et de coopération signées entre le Gouvernement de la RDC et les partenaires privés, spécialement dans les domaines des infrastructures de base et des ressources naturelles.

Jadis pilotées par une structure paratétatique dirigée depuis 2008 par Moïse Ekanga, accusé d’être proche de l’ancien président Joseph Kabila, les modalités de la coopération bilatérale entre la RDC et la Chine vont changer dans un proche avenir avec la création de l’APCSC.

Des sources proches de la Présidence de la République, nous apprenons pendant que nous mettons sous presse cette information que le chef de l’État congolais souhaite revoir les modalités de la coopération bilatérale. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est dit favorable à une coopération plus étatique et plus formelle, demande à laquelle Pékin et le groupement d’entreprises Chinoises se sont montrés sensibles. D’où la création par Décret de l’APCSC.

Avec l’espoir qu’elle fera plus que le BCPSC avec la mise en œuvre de la 2ème phase, la plus grande, du volet Infrastructures contre matières premières après l’inauguration du barrage hydroélectrique de Busanga dans la province du Lualaba, à proximité de Kolwezi, qui apporte 240 mégawatts d’energie supplémentaires qui faisaient défaut au démarrage proprement dit du méga projet de la Sino-congolaise des mines (SICOMINES). Celle-ci verra dans un proche avenir sa production doublée (Cuivre et cobalt). Celle de cuivre, selon les estimations de sa Direction, va passer de 125.000 à 250.000 tonnes.

Dieudonné Buanali

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