Politique

Breafing sur les missions et actions de l’IGF : Jules Alingete : « Nous avons opté pour la communication parce que les acteurs du détournement n’aiment pas les bruits»


Elle est au cœur de l’actualité en République Démocratique du Congo il y a naguère. Elle est aussi au tournant, dans le processus d’accroissement des recettes de l’Etat, en encourageant une gestion saine des deniers publics. L’inspection Générale des finances(IGF). Son chef de service, l’inspecteur général des finances Jules Alingete était devant la presse samedi 23 Octobre 2023 au côté du ministre en charge de la communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, où il a exposé devant les professionnels des médias les missions et les actions de l’IGF.

L’inspecteur général des finances chef de services Jules Alingete a tenu à dissiper toute sorte de malentendus considerant l’IGF comme instrument politique exerçant avec les allures populistes. «La convention des Nations Unies pour la lutte contre la corruption, nous demande, toutes les structures qui militent contre les corruption, et autres antiviraleurs, à ce que nous puissions communiquer les rapports de nos missions. Vous pouvez lire l’article 10 de cette convention. C’est dans ce cadre que nous avons trouvé qu’il était important que nous puissions communiquer. Parce que ceux qui sont dans corruption, la fraude, n’aiment pas les bruits. Ils aiment qu’ils puissent poser des actes d’antivaleurs, mais que les gens ne soient pas au courant», a indiqué Jules Alingete, qui soutient en outre que les services de l’État ont longtemps travaillé dans le silence, et cette méthode n’a pas donné des résultats escomptés, d’où le choix de communiquer suffisamment pour que la population s’approprie de ce travail. «Nous pensons que cette communication a payé», lâche-t-il.

L’ IGF, selon Jules Alingete, est une structure de contrôle des finances publiques en dépenses comme en recettes créée en 1987. Elle s’est vue être activée grâce à la volonté du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, de qui elle est directement rattachée, alors que depuis sa création, elle n’a jamais aussi été active surtout dans la production des rapports sanctionnant diverses actions menées dans les services publics de l’Etat congolais. À en croire l’Inspecteur général des finances chef de service, de trois niveaux de contrôle des finances publiques, ceux à posteriori, concomitant et à priori, l’IGF privilégie «le contrôle concomitant ( patrouille financière) qui se fait au moment même que les actes de gestion sont posés, parce que ça nous amène à empêcher des actes des corruption, de détournement, et ça nous évite beaucoup de procès», dit-il, contrairement au contrôle à posteriori qui amène au constat des dégâts et plusieurs poursuites judiciaires. le contrôle à priori n’étant pas encore activé en RDC.

Des échanges avec la presse, plusieurs questions se sont dégagées notamment celle liée au prélèvement des frais de Registre des Appareils Mobiles (RAM). Jules Alingete répond en avançant que l’Assemblée Nationale étant l’organe suprême de contrôle dans les domaines des finances publiques, le dossier étant au niveau de la chambre basse du parlement, aucun autre organe de contrôle ne peut s’en saisir, sauf en cas de demande. En outre, la question qui défraie la chronique, relative aux dépassements budgetaires à la présidence était aussi évoquée. L’inspecteur général chef de service note que le dépassement budgetaire n’est en aucun cas un acte de malversation.

L’accompagnement de l’IGF au gouvernement dans la mobilisation des recettes publiques est d’une nécessité incommensurable. De quoi faire dire au ministre de communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya que l’appui de l’IGF a permis au gouvernement Sama Lukonde de mobiliser plus des recettes depuis son investiture, avec des soldes positifs.

Fiston Oleko

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