Société

Centenaire de l’ascension de ‘Abdu’l-Baha : Les Baha’ies de la RDC ont rendu un hommage vibrant au guide et à l’exemple parfait des enseignements de Bahá’u’lluáh

La cohésion sociale, l’unité, l’égalité, la paix et l’amour, tels sont les mots qui ont été au centre de l’activité organisée par les Baha’ies à Kinshasa où fut célébré le centenaire de l’ascension de ‘Abdu’l-Baha, fils de Bahá’u’lluáh (fondateur de la Foie Baha’ie). Tenue dans un cadre magnifique, le kempeski fleuve Congo hôtel, cette activité était un hommage mérité pour celui qui a garanti l’unité de la communauté de Baha’ie et préservé l’intégrité des enseignements de Bahá’u’lluáh. Commémorer l’ascension de celui qui a joué le rôle de guide infaillible et d’architecte ingénieux d’une communauté Baha’ie en rapide expansion est une forme de profonde gratitude de ceux qui continuent à faire croître l’espoir pour l’humanité, à promouvoir l’unité et à soulager la souffrance humaine. C’est cette sympathie que l’on a pu observer sur les regards des personnes venues ce 27 novembre à cette cérémonie grandiose qui était en fait l’expression d’une grande marque de considération. A part les Baha’ies, plusieurs personnes et personnalités sont, malgré la pluie et les intempéries, venues pour exprimer leur sympathie et partager leurs réflexions sur les valeurs spirituelles et sociales développé par ‘Abdu’l-Baha. Invitées à cette célébration, la ministre de la justice et celle du genre ont envoyé leurs représentants. Des élus du peuple, des scientifiques, des acteurs de la société civile ont aussi rehaussé de leur présence. Les confessions religieuses (catholique, protestante et islam), le conseil œcuménique et le Conseil National des Religions pour la Paix ont également honoré les Baha’ies par leur présence.

Selon Lavoisier Mutombo, Secrétaire général de l’Assemblée Nationale Spirituelle de la Foi Baha’ie /RDC, ‘Abdu’l-Baha est la plus grande branche de la manifestation de Dieu à travers les enseignements de Bahá’u’lluáh. Reconnu comme l’incarnation et l’exemple parfait de ces enseignements, ‘Abdu’l-Baha est un personnage doté d’un niveau de moralité élevé. Au fil des années, la générosité de son esprit et son sens du service désintéressé lui a valu l’amour des autres et lui a permis de conquérir même les coeurs de ses ennemis les plus coriaces. Dans ses écrits, ‘Abdu’l-Baha n’a cessé de recommander et d’encourager le développement de qualités spirituelles qui aident tout homme dans son voyage éternel vers Dieu comme centre de la vie spirituelle.

Mais, quelles sont les valeurs spirituelles développé par ‘Abdu’l-Baha ? Sur quoi est-il fondé son mystère ? Considérés comme la figure centrale de la Foi Baha’ie et le defenseur infatigable de la justice sociale, ‘Abdu’l-Baha a pu, dans ses écrits et au cours de ses voyages, approfondir des connaissances essentielles qu’il a eu à partager avec des nombreux intellectuels et personnes issues des différents groupes sociaux. Ces connaissances sont aujourd’hui établis comme des principes de la Foi Baha’ie. Il s’agit notamment de l’établissement d’une paix permanente et universelle, l’unité de la race humaine toute entière, la recherche indépendante de la vérité, l’harmonie qui doit régner entre la religion et la science, l’égalité entre l’homme et la femme qui sont les deux ailes permettant à l’oiseau humain de prendre son essor mais aussi la condamnation de toutes formes de préjugés, qu’ils soient religieux, tribaux, raciaux, sociaux et nationaux.

Né au 19 ième siècle et mort au 20 ième siècle, ‘Abdu’l-Baha fut appelé par son père ‘Abbas’ en l’honneur de son propre père mais il a choisi plus tard de s’appeler ‘Abdu’l-Baha, serviteur de Bahá. Tout en révélant que ‘Abdu’l-Baha est le premier-né du messager de Dieu, Bahá’u’lluáh, Maître Lavoisier a révélé que ‘Abdu’l-Baha a connu une enfance privilégiée jusqu’à l’âge de 8 ans, moment à partir duquel sa vie a changé car il a vécu l’emprisonnement de son père qui fut soumis à de sévères persécutions du fait d’être parmi les supporteurs et soutiens inconditionnels du Bab, le Promis de Dieu. Après le retour de Bahá’u’lluáh de la prison, ‘Abdu’l-Baha est devenu le secrétaire et le représentant de son père tout en le protégeant des esprits malveillants et des méchants.

Pour la Maison Universelle de Justice, instituion suprême de la communauté de la Foi Baha’ie, qui a adressé un message à cette occasion, chaque activité de construction communautaire entreprise aujourd’hui et chaque éducation est un spectre qui porte l’espoir de transmettre, grâce à nos propres efforts, un témoignage de l’amour qui a comblé cette âme. Des tels efforts sont les meilleurs hommages qui puissent lui être rendu lors de ce centenaire. Dans ce message, la Maison Universelle de Justice note qu’il ne s’agit pas seulement de célébrer le centenaire de l’ascension de ‘Abdu’l-Baha mais aussi surtout de réaffirmer l’engagement de continuer à servir Bahá’u’lluáh, la force sur laquelle ‘Abdu’l-Baha a même consacré son existence.

Interventions des différents acteurs

La célébration du centenaire de ‘Abdu’l-Baha n’a pas été seulement marqué des témoignages. Ce fut aussi un moment d’échange d’expériences. Bref, un moment des réflexions sur la cohésion sociale pour l’unité par la contribution des acteurs nationaux issus du monde religieux, politique, traditionnel, médiatique et académique. Du haut de la tribune, quelques acteurs ont défilé pour partager les idées et connaissances sur la cohésion sociale.

Intervenant à cette cérémonie, l’abbé Donatien N’Shole, Secrétaire Général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a expliqué que la cohésion sociale est la capacité à assurer le bien-être de tous tout en réduisant les disparités. Pour lui, aucune société ne peut se maintenir sans la cohésion sociale. L’occasion faisant le larron, l’abbé N’Shole a humblement demandé pardon à toute la nation pour tout ce qui s’est passé pendant la désignation des animateurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par les confessions religieuses.

A son tour, Christelle Vuanga, députée nationale, s’est dite très heureuse de participer à cette activité qui lui a permis de découvrir réellement la vision de la communauté de la Foi Baha’ie. Abordant le sujet sur l’égalité entre hommes et femmes, elle a rappelé le parcours de Tahiri, poétesse et figure de proue dans la lutte pour l’émancipation des femmes au moyen orient, qui avait toujours fait preuve de fermeté en refusant d’épouser un Roi. La députée Vuanga a du reste invité tout le monde à peoner et à utiliser l’égalité des sexes pour une meilleure cohésion sociale.

Ces interventions ont été suivi par celles des Willy Masaka, Président de la jeunesse de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), Freddy Mulumba, Directeur Général a.i de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), Darius Makindu, Professeur à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), et le Prince Evariste Bekanga, secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale, Traditionnelle et Coutumière (ANATC).

Avant d’être déclaré clos par le représentant de la ministre de la justice, l’activité a été ponctuée par une série des contributions artistiques faites par le Groupe Baha’ie de Kinshasa et la Chorale de Ngaliema.

Djodjo Mulamba

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