Economie

Climat des affaires en RDC : Christian Mwando initie une série de dialogues afin de booster les réformes

L’amélioration du climat des affaires et promotion de I’entrepreneuriat ainsi que de la classe moyenne est le sixième pilier de l’action gouvernementale.  » Celle-ci s’articule autour de quinze (15) piliers regroupés en quatre (4) grands secteurs d’activités dont la mise en œuvre devra mener à la construction d’un État fort, prospère et solidaire  », a récemment fait savoir le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, lors de la présentation du Programme du Gouvernement devant la représentation nationale afin de solliciter à la fois le vote et l’investiture de l’Exécutif central. Liant la parole à l’acte, le ministre d’État, ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo, en sa qualité de président du Comité de pilotage « Climat des Affaires, Partenariat Public-Privé, Promotion des Investissements et de l’Emploi » et champion des réformes du climat des affaires sur le plan national, a convié, le vendredi 28 mai dernier, en son cabinet de travail, situé à Kinshasa-Gombe, une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), conduite par son Administrateur-Délégué, Jean-Justin Kimona Bononge, afin d’échanger sur I’état des lieux du climat des affaires et des investissements en République Démocratique du Congo (RDC).

En effet, la RDC a fait de la question relative à l’amélioration du climat des affaires et de la promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne l’une de ses priorités, laquelle est reprise comme l’un des piliers du Programme d’actions quinquennal du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Aussi, après son investiture par Assemblée nationale et la prise des fonctions effective de ses membres, l’heure est à la mise en œuvre du Programme d’actions du Gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge qui reprend également, dans son Programme, le suivi des indicateurs Doing Business en vue de l’assainissement de l’environnement des affaires et des investissements en RDC. Ainsi, dans le cadre du dialogue public-privé, qui se veut être un mécanisme de collaboration visant à assurer des réformes publiques plus inclusives et durables par le biais d’un processus de réformes structuré et participatif, le Ministre d’État, Ministre du Plan, pour donner un coup d’accélérateur au processus des réformes, a tenu à organiser ce moment d’échanges avec les représentants du secteur privé dans l’idée, entre autres, de : 1) dresser un état des lieux du processus d’amélioration du climat des affaires afin de proposer des solutions concertées ; 2) recevoir les doléances du secteur privé en vue du plaidoyer devant être mené auprès des autorités compétentes ; et enfin, 3) rassurer le secteur privé de l’accompagnement permanant et sans faille du Gouvernement de la République.

Prenant la parole, le Ministre d’État au Plan, a rappelé à ses hôtes que le secteur privé demeurait le partenaire privilégié du Gouvernement dans la matérialisation de sa politique économique, et que les différentes réformes mises en œuvre le sont premièrement pour stimuler l’investissement des congolais, et ensuite rendre le pays attractif pour les investisseurs étrangers.

« Le secteur privé a besoin d’un cadre juridique moderne et adapté, et d’un climat des affaires assaini pour lui permettre de bien développer ses activités économiques. Et pour sa part, l’État a besoin des ressources dont le secteur privé est la principale source, afin de matérialiser sa politique de développement. Nous devons travailler en bonne intelligence », a-t-il exhorté.

La délégation de la FEC a eu l’occasion de présenter, au nom de tous les opérateurs économiques, leurs différentes doléances qui pointent, notamment : la complexité du système fiscal congolais ; l’insécurité juridique et judiciaire qui annihilent les effort d’assainissement du climat des affaires ; la vétusté, voire l’impraticabilité des infrastructures qui empêchent le développement d’un système national d’approvisionnement du marché efficace et réduisent considérablement notre compétitivité à l’exportation ; et la prolifération des licences, permis, autorisations et agréments, tant dans la phase d’implantation que dans les phases d’exploitations et de développement.

Face à ces doléances du secteur privé congolais, l’homme d’État congolais a eu une oreille attentive. Aussi, a-t-il rassuré les opérateurs économiques que des solutions idoines seront trouvées. La Feuille de route des réformes élaborée par le Groupe d’Experts sectoriels du climat des affaires doit donc être mise en œuvre suivant un rythme qui convienne à tous.

« Je vais convoquer, dans les jours qui suivent, la réunion du Comité de Pilotage qui se penchera sur l’examen et la validation de la feuille de route des réformes au niveau politique et décisionnel, avant sa transmission pour examen et validation au Conseil des Ministres. L’ANAPI (Ndlr : Agence Nationale pour la Promotion des Investissements) a été instruite de préparer techniquement cette réunion », a-t-il conclu.

A l’issue de la séance de travail de ce jour, des engagements fermes ont été pris, de part et d’autre, pour une bonne conduite des réformes dans l’intérêt de la nation toute entière. Le Ministre Mwando Nsimba Christian a promis qu’une revue des engagements pris sera faite sur une base périodique, avec le concours de l’ANAPI, Agence-conseil du Gouvernement central en matière de climat des affaires et des investissements, afin d’évaluer les avancées dans ce secteur.

Il sied de noter que cette série d’échanges avec les représentants du secteur privé va s’étendre prochainement aux autres corporations professionnelles, à savoir : la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO), la Fédération Nationale des Artisans, Petites et Moyennes Entreprises du Congo (FENAPEC), ainsi que la Plateforme de l’Entrepreneuriat Féminin en RDC (PEF/RDC).

A travers cette série de consultations, le Gouvernement Sama veut donner un coup d’accélérateur au processus des réformes afin d’améliorer sensiblement la position de la RDC dans le classement Doing Business (Différents indicateurs) de la Banque mondiale (BM).

Ont également prit part à cette première réunion sur le climat des affaires et des investissements, le Vice-ministre du Plan, Crispin Mbadu Panzu, et le Directeur Général de l’ANAPI, Anthony Nkinzo Kamole.

Dieudonné Buanali

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top