ENVIRONNEMENT

Climat : L’Afrique centrale porte sa voix en prévision de la COP 27

A tout juste un mois de la tenue du sommet sur le climat en Egypte prévu en novembre prochain, l’Afrique centrale parle d’une même voix. Après les travaux de Kinshasa qui se sont clôturés le 5 octobre, les ministres de la communauté des États d’Afrique centrale ont publié un communiqué commun dans lequel ils s’indignent du non respect, par les pays développés, des engagements pris dans le cadre de l’accord adopté à Paris en 2015, lors de la 21 e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (cop 21).

Pour la la 27e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue du 6 au 18 novembre 2022 a Sham El Sheikh en République Arabe d’Égypte, l’Afrique centrale adopte une position commune, dit le communiqué signé par Eve Bazaïba, Vice-premier ministre Congolaise de l’environnement et présidente des travaux des pays de l’Afrique centrale.

Rappelant les engagements de limiter le réchauffement moyen mondial dans une fourchette n’excédant pas 2°C, de créer des conditions de résilience climatique idoines pour les sociétés et de favoriser un développement sobre en carbone avec la participation de toutes les parties, les ministres de la communauté des États d’Afrique centrale disent qu’ils

constatent « avec regret et condamnent la mise remise en service de certaines centrales à Charbon en Europe alors que ces activités sont réputées être les plus émettrices de dioxyde de carbone au monde ».

Le communiqué affirme que l’Afrique centrale souhaite voir les pays développés parvenir à « des émissions de gaz à effet de serre nul d’ici 2050, et les pays en développement à des émissions de dioxyde de carbone nulles d’ici 2070 au plus tard ». Pour les pays de la communauté des États d’Afrique Centrale, il sera « impossible d’atteindre les objectifs de réduction drastique des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030, si les pays développés ne révisent en conséquence leur CDN [ plan d’action climatique visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques] et ne renoncent au recours au central à charbon. Selon les accords de Paris,  chaque Partie à l’Accord de Paris est tenue d’établir un plan de réduction des émissions des gaz polluants et de la mettre à jour tous les cinq ans.

Les ministres des États d’Afrique Centrale réclament une décision de la COP à l’endroit des pays développés parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à cet effet.

Pour ce qui est du financement, les ministres d’Afrique centrale militent pour « une augmentation conséquente des enveloppes budgétaires dédiées aux pays en développement dans le cadre du processus du rapportage ».

« La fixation d’un nouvel objectif collectif quantifié à partir d’un plancher de 100 milliards de dollars américains par an en tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement », disent-ils.

Patrick Ilunga

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