Economie

Congrès international sur le manioc de Malanje (Angola) : Luanda veut promouvoir le manioc, aliment du 21ème siècle

L’Angola fait partie des pays les mieux dotés en ressources naturelles d’Afrique, avec d’importants potentiels minier (cuivre, fer, manganèse, uranium, or, plomb, zinc, étain, titane, mercure, wolfram, vanadium, chrome), diamantifère, pétrolier, gazier, agricole, halieutique et hydraulique. Le pays dispose également de carrières de granit, de marbre et de quartz. Les réserves d’hydrocarbures et de diamants font de l’Angola l’un des principaux producteurs mondiaux de ces deux ressources. Malheureusement, ces matières premières sont des ressources epuisables. En plus de la création du Fonds pour les générations futures, Luanda veut diversifier son économie afin qu’elle ne soit plus dépendante des prix volatiles des ressources naturelles sur le marché international. Pour ce faire, l’ex colonie portugaise riche en terres arables, 5ème sur le plan mondial, compte aussi sur le développement de la culture du manioc. Le Gouvernement angolais a même pensé à organiser un congrès international sur cette denrée très consommée dans le pays. Pourquoi Luanda accorde beaucoup plus d’importance à cette culture ? Le ministre d’État angolais à la Coordination économique, Manuel Nunes Júnior, a souligné, le vendredi 25 juin 2021, à Malanje, l’importance du premier Congrès international du manioc qui se tient sur le sol de son pays, l’Angola, car il représente une étape importante dans la mise en œuvre des défis de l’Exécutif.
S’exprimant à l’ouverture de l’événement, il a indiqué que la structure économique actuelle de l’Angola est toujours très dépendante du secteur pétrolier, de sorte que l’attention sera accordée à la chaîne de valeur du manioc, offrant un impact accéléré sur la production nationale.

L’événement, a-t-il souligné, est également une opportunité commerciale pour la classe entrepreneuriale qui, indépendamment ou en coopération avec d’autres entrepreneurs dans le monde, devrait profiter et contribuer à l’augmentation de la richesse nationale, de l’emploi et des revenus de la population.

 » Nous devons faire tout ce qui est à notre portée pour améliorer le bien-être et la qualité de vie de la population « , a-t-il souligné, ajoutant qu’avec le manioc, il existe de nombreuses possibilités de diversifier l’économie.

La vision du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de promouvoir le manioc comme aliment du XXIe siècle a été l’un des thèmes phares de l’événement, qui comprend la participation d’hommes d’affaires, de représentants de coopératives agricoles, de membres du Gouvernement et experts de plusieurs pays dans le monde.

Le congrès de deux jours se déroule sous le thème « tirer parti de la diversification de l’économie, basée sur la chaîne de valeur du manioc ».
Promu par le ministère de l’Industrie et du Commerce et le gouvernorat de Malanje, le congrès vise à rechercher des voies pour l’industrialisation et la mondialisation du manioc national.

Selon les statistiques officielles, le pays de Joao Lurenco produit actuellement environ onze (11) millions de tonnes de manioc par an, les provinces d’Uíge et de Malanje étant les plus gros producteurs du pays. En République Démocratique du Congo (RDC), le manioc est classé parmi les aliments de base pour de nombreux congolais, en plus de ses feuilles consommées comme légumes.

Dieudonné Buanali

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top