Politique

Consultations nationales : Gouverneurs, députés, sénateurs et architectes pour la paix et l’union sacrée

C’est depuis le 2 novembre dernier que le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo consulte les leaders les plus représentatifs des forces politiques et sociales du pays. Une démarche qui vise à redéfinir l’action gouvernementale qui ne s’avère pas efficace et ne répond pas jusque-là aux attentes de la population. Des nombreux leaders politiques, religieux et de la société civile ont déjà échangé avec lui autour de ce sujet soumettant des mémos pour qu’il puisse prendre des décisions idoines devant sortir le pays de la crise politique qu’il traverse en ce moment. Lors des dernières journées des consultations, soit le 12 et 13 novembre dernier, le Président Tshisekedi a reçu d’importantes délégations venus des différentes institutions du pays, des mouvements politiques et autres. En substance, toutes ces délégations ont martelé sur le renforcement de la cohésion nationale, la paix et la sécurité mais aussi surtout à développer une politique qui privilégie l’intérêt supérieur de la nation.

Le vendredi 13 novembre dernier, toutes les 26 provinces de la République Démocratique du Congo ont été représenté, à travers leurs gouverneurs, au Palais de la nation pour répondre à l’appel du Président de la République. Avec plein de sourire, le gouverneur de la province du Luluaba Richard Muyej qui a pris la parole au nom de la délégation de tous les gouverneurs, a souligné que leur échange avec le Chef de l’Etat a été clair et transparent. Et il a révélé qu’ils (les gouverneurs) ont tous le même entendement sur la création de l’Union Sacrée de la Nation. Ce qu’ils considèrent d’ailleurs comme un nouvel élan pour la cohésion nationale.

« Nous avons parlé de manière transparente et claire. Nous sommes heureux de constater que nous ayons le même entendement sur la démarche concernant l’union sacrée de la nation. Il s’agit pour nous d’un nouvel élan. Un nouvel élan pour le renforcement de la cohésion nationale de manière à réduire les risques des chocs politiques. Nous sommes aussi d’accord qu’il ne s’agit pas d’une stratégie qui vise à consolider un camp contre un autre ou un camp pour minorer un autre », s’est-il exprimé devant la presse.

Parlant de la coalition FCC-CACH, les gouverneurs ont aussi émis un avis. Ils suggèrent au président de scruter la possibilité de renforcer cette coalition. Outre ce vœu, Ils souhaitent que ces consultations puissent aboutir à la paix, à l’unité nationale et au bien-être de la population et permettre aux congolais de partager une même vision.

« Nous avons aussi parlé des conditions de stabilité dans nos provinces. Et nous avons atterri en suggérant au Chef de l’Etat de réfléchir profondément sur la possibilité de renforcer la coalition FCC-CACH. Et nous avons totalement respect à cette autorité et nous faisons confiance en sa sagesse parce que nous voudrions que tout ce qui sortira de ces consultations privilégie le bien-être de la population, la paix et l’unité. Et que nous puissions ensemble regarder dans la même direction pour soutenir l’élan de développement. Nous avons commencé avec sourire et terminé avec le même sourire que vous constatez, rapporte-t-il.

Du reste, les gouverneurs ont réitéré leurs confiance au président de la République et au gouvernement. Tout en reconnaissant qu’il y a des problèmes à répétition entre les assemblées provinciales et le gouvernement des provinces.

Muyej a laissé entendre qu’ils vont devoir désormais organiser les séances de discussion sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement de provinces.

Réagissant à l’appel aux consultations nationales, la plateforme UDPS et Alliés a aussi monté les escaliers du palais de la nation pour rencontrer le président Tshisekedi. Cette plateforme a proposé des options pour mettre fin au blocage politique auquel la population assiste aujourd’hui.

« Nous allons voir ce que le président donnera comme réponse après avoir travaillé avec ses services. Il va revenir auprès de la population comme il a promis dans son discours. Et c’est pour donner les grandes décisions qui concernent l’intérêt supérieur de la nation. Et la primeur revient au président de la République. Nous, les alliés de l’UDPS, avions proposé nos options. Et quitte à lui de travailler sur ces propositions et de le rendre public devant la Nation ».

En sa qualité de conseiller du gouvernement sur les questions d’infrastructures, l’ordre national des architectes était venu aussi apporté sa pierre de construction pour la création de l’Union Sacrée de la Nation. D’après le Chef de la délégation, les architectes ont demandé au Chef de l’Etat de renouveler la majorité au pouvoir.

« Nous avons discuté avec lui pour lui faire comprendre qu’il faudrait qu’il travaille avec une nouvelle majorité. Nous avons compris que le pays se développe à cause des d’infrastructures qui sont en souffrance. Aujourd’hui, pour que le pays se développe, il faut que les infrastructures marchent. Mais ça ne peut marcher tant qu’il y a des divisions au sein des politiciens. Nous ne sommes pas politiques mais nous somme de la société civile et nous venons en accompagnement des politiciens. Notre vœu est qu’une nouvelle majorité soit former pour qu’elle épouse la vision du Chef de l’Etat, qui est celle de développer le pays, » déclare en toute liberté le président de la délégation.

Onzième journée des consultations

Le premier à être reçu par le Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le 12 novembre, c’est le caucus de l’espace grand Katanga qui a dit avoir apporté sa modeste contribution dans ces consultations. Composé des députés nationaux, provinciaux et sénateurs, ce caucus a brossé la situation générale des provinces que comprend l’espace grand Katanga, Haut-katanga, Haut-Lomami, Tanganika et Lualaba. Pour eux, rien ne marche actuellement dans le pays.

« Nous avons pu brossé la situation générale de nos provinces. Cette situation se focalise principalement sur la crise politique qui se fait sentir dans le vécu quotidien des population étant donné que l’économie ne marche plus et les travaux qui devraient être exécuté par l’exécutif ne fonctionnent plus. Nous passons donc une crise qui est multiforme. Et nous avons fait des propositions au président de la République, nous nous sommes appesanti sur l’insécurité qui sévit dans nos provinces. Et puis nous avons parlé de l’économie et des finances mais de la situation calamiteuse de nos entreprises du portefeuille », a expliqué le député Calixte Mukasa, chef de la délégation.

Pour ce qui est de la solution à apporter pour résoudre la crise qui gangrène le pays, Calixte Mukasa à estimé qu’il appartient seul au président de donner la solution. Et le caucus ne pourra que l’accompagner dans cet exercice.

A son tour, la Coalition Nationale Populaire qui a été conduite Basile Olongo, ancien vice-ministre de l’intérieur, a indiqué qu’elle était tout à fait d’accord avec la création de l’Union Sacrée de la Nation qui va permettre la refondation de la gouvernance de la République. Avec beaucoup des sensations.

Cette coalition a aussi suggéré que le président puisse avoir dans le prochains jours des nouveaux bras séculiers car l’assemblée nationale et le gouvernement, estime-t-elle, n’aident pas le Chef de l’Etat à bien exécuter son programme d’action.
Venu dans le cadre du caucus du grand Kasaï après avoir consulté la hiérarchie de sa famille politique, le FCC, le député national Alphone Ngoy a préconisé qu’il faut privilégier la paix pour faire développer le Congo. Et il a refusé de se prononcer sur son adhésion à l’idée de la création de l’Union.

Rappelant que le pays connaît une crise profonde, cet ancien gouverneur du Kasaï-Oriental a aussi fait savoir que leur échange avec le président de la République a tourné autour de desiderata de la population et le caucus à également remis un mémo global et des mémos sectoriels concernant les cinq provinces de l’espace grand Kasaï.

Selon la presse présidentielle, ces consultations nationales pourront probablement prendre fin le 17 novembre prochain. Après examen des différentes propositions, le Président de la République reviendra auprès de la Nation pour l’option qu’il va lever pour mettre un terme à la crise.

Djodjo Mulamba

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