Economie

Contribution du ministère de l’Entrepreneuriat et des PME au Programme de développement de 145 territoires : ‘‘ Au moins un incubateur par territoire ‘’, dixit le ministre d’État Eustache Muhanzi – Le FOGEC en marche – L’ANADEC positionnée – Le PADMPME en appui

Le Programme de développement des 145 territoires de la République Démocratique du Congo (RDC) est sans contexte le Programme-phare du quinquennat actuel avec ce potentiel immense de transformation du pays à la base. Par cette vision nouvelle, le pays peut sortir du champ conceptuel dans lequel la colonisation l’avait plongé comme espace des matières premières destinées à l’exportation. En décidant d’agir à partir de la base, c’est-à-dire du territoire même, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vise l’activation d’une dynamique  puissante qui, si elle tient, va propulser le pays vers un progrès égalitaire et solidaire. Le défi qui se présente désormais est sa mise en œuvre. Étant un dossier transversal, sa matérialisation  exige une approche systémique qui tienne compte des facteurs économiques rationnels. C’est dans cette perspective de rationalisation de l’action collective que le ministère de l’Entrepreneuriat, des petites et moyennes entreprises s’est résolu d’apporter sa contribution qui se révèle par ailleurs substantielle au succès de cette entreprise. Pour saisir les efforts colossaux qui sont fournis dans ce ministère, il faut simplement partir du lien qui existe entre la création des richesses et l’existence des entreprises. On sait que depuis longtemps et c’est pour des raisons multiples, la RDC fut un désert entrepreneurial. Pour diverses raisons, le Congolais n’a pas suffisamment, voire carrément pas, développé la culture de l’entreprise. Plusieurs raisons sont évoquées à ce sujet notamment, des facteurs historiques d’où provient une certaine peur  de prendre des risques. Pendant longtemps, les Congolais ont fonctionné dans un régime de mimétisme en faisant porter sur un petit groupe l’audace de s’essayer à certains domaines, le reste se contente de suivre la mode du moment. Une autre raison qui explique le peu d’entrepreneuriat est la difficulté pour les Congolais d’accéder au crédit. La troisième raison qui est corollaire de deux autres étant la difficulté d’accéder au marché.  Avec ces trois facteurs, il était impossible pour les Congolais de se développer dans un contexte de création des richesses grâce à l’émergence des entreprises surtout, les petites et moyennes. Ayant pris conscience de cette situation, le ministre d’État Eustache Muhanzi a compris qu’il était urgent de renverser les tendances en donnant à son ministère, en accord avec le Gouvernement de la République, une orientation nouvelle, à savoir : en faire un ministère de l’Entrepreneuriat, création des emplois et de richesses.  Pour y parvenir, le warrior Muhanzi a travaillé à la mise en place du  Programme National de Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (PRONADEC).

Travail en profondeur sur la question de l’entrepreneuriat, le Programme a pris en charge le diagnostic d’une peur historique, de la difficulté d’accès au crédit et surtout, d’accès au marché. Dans cette optique, il a fallu mettre en place des procédures de capacitation pouvant équiper les candidats entrepreneurs à pouvoir exercer en possession des moyens exceptionnels. Ainsi, l’ancien Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (OPEC) est devenu l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat (ANADEC) dont la mission concrète est de former, de capaciter et d’assurer une aide à la formalisation). Dans cette optique de doter le candidat entrepreneur des moyens techniques, il y a l’incubateur qui est une instance où le candidat obtient des possibilités nouvelles pouvant lui permettre de gérer son entreprise, d’établir des plans d’affaires et de s’approprier les facilités que lui donnent les différentes législations. Cette aide porte aussi à la formalisation de ces entités créées à l’issue de cette période d’incubation.

S’agissant de l’accès au crédit, le ministre d’État Eustache Muhanzi a mis en place un dispositif qui permette aux entrepreneurs d’accéder au crédit grâce au Fonds de garantie de l’entrepreneuriat au Congo (FOGEC) qui est en même temps une structure de mobilisation des fonds qui vont servir de garantie aux personnes en quête de crédit. Le FOGEC va ainsi devenir une institution financière spécialisée qui servira d’interface entre les banques commerciales et les entrepreneurs.

En ce qui concerne l’accès au marché, le ministère de l’EPME s’est réjoui de l’existence de la Loi sur la sous-traitance dans le secteur privé en RDC. Cette Loi permet à la classe des entrepreneurs congolais de bénéficier des parts des marchés au prorata de leur capacité. C’est dans cette optique que le ministère estime que le travail de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP, une structure qui se positionne très bien dans la stratégie de l’émergence de cet entrepreneuriat) va pouvoir soutenir l’émergence de la classe moyenne congolaise et garantir la croissance inclusive.

C’est avec ce grand acquis que le ministre Eustache Muhanzi a, à la fois accueilli, et abordé le Programme de développement à  la base des 145 territoires. Pour ce ministère, il est impossible d’envisager la réussite de cet ambitieux Programme sans tenir compte de l’entrepreneuriat local. Et celui-ci pour qu’il soit efficace dans l’état actuel des choses, doit bénéficier des services des incubateurs, car un incubé représente une entreprise. L’idéal pour l’ensemble du pays serait d’avoir au moins un incubateur par territoire. Il est vrai que ce travail est immense et demande une organisation méticuleuse mais il est indispensable pour la mise en place d’une économie qui produit des nouvelles richesses.

Le principe, selon le ministre d’État, est de choisir au moins un produit-phare par territoire et d’organiser autour de lui cette incubation qui va permettre l’émergence des entrepreneurs efficaces capables de garantir non seulement la qualité des produits mais  d’être capables de faire face à toute concurrence.

Pour réaliser un tel Programme qui touche tout la population et qui s’étend sur tout le territoire national, le ministère de l’EPME estime qu’on ne peut se faire l’économie des études de faisabilité qui sont indispensables pour une gestion efficiente et une garantie de réussite. C’est dans cette optique que nous avons appris l’existence des incubateurs d’initiative gouvernementale surtout, dans le secteur de l’agro-business, secteur à fort taux de création des emplois.

Il est désormais possible de s’inspirer du modèle développé par le ministère de l’EPME qui travaille sur 15 incubateurs dont 8 sont déjà couverts par des études achevées. C’est une activité-pilote qui devrait permettre au géant projet de trouver sur terrain des appuis importants.

Comme si une chose en appelait une autre, le Programme de développement des 145 territoires va se marier avec compétence au Programme d’appui au développement des micros, petites et moyennes entreprises (PADMPME) qui est issu de l’accord de financement conclu entre la RDC et la Banque Mondiale (BM) pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des PME.  Ce Programme des 100 millions de dollars américains est appelé à appuyer le potentiel de croissance des PME en RDC, en augmentant les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes. Le PADMPME est structuré en trois composantes, à savoir : l’appui aux initiatives des femmes micro entrepreneures, l’assistance technique et subvention de démarrage pour les jeunes entrepreneurs, porteurs de projets et l’amélioration du climat des affaires.

Adam Mwena Meji

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