Société

Coopération RDC – France : signature de la convention HUAMSI, un projet salutaire pour l’Est de la RDC

Le système de santé de la République Démocratique du Congo (RDC) est en piteux état. Il est à l’heure actuelle source de préoccupation majeure dans ce pays de plus de 80 millions d’âmes dont la majorité sont des femmes et enfants. Dans ce pays-continent de plus de 2.345.000 Km2, les taux de mortalité infantile et maternelle sont parmi les plus élevés au monde, en raison notamment de la dégradation des services de santé, des ressources financières limitées des ménages et des dysfonctionnements au sein des
hopitaux (intrastructures vétustes dont certaines datant de l’ère coloniale, manque d’équipement et de personnel…). Les provinces du Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema, Ituri et Haut-Uélé présentent des fragilités particulières sur les plans sanitaire et
socio-poiitique : confits armés, mouvements de population, épidémies (Ebola, Rougeole, Covid-19). Lesdites fragilités ont fortement déstabilisé l’offre de soins classique impactant, ainsi, l’état de santé des populations. C’est dans ce contexte qu’une convention de financement d’un montant de six (6) millions d’euros a été
signée, le 4 mai 2021, entre François Pujolas, ambassadeur de France en RDC, Philippe Leveque, Directeur Général de CARE France, représenté par Mme Aline Ouedraogo (Directrice-pays de CARE Intenational en RDC) et Didier Grebert, Directeur de l’Agence Française de Développement en RDC. Cette convention porte sur le projet HUAMSI (Ndlr : Soins santé en Swahili). Ce dernier s’inscrit parfaitement dans le cadre des axes stratégiques développés dans la
feuille de route franco-congolaise de lutte contre Ebola et les autres épidémies, adoptée le 12 novembre
2019, lors de la visite en France du Président Félix-Antoine Tshisekedi.

 » Le projet HUAMSI contribue pleinement à la mise en œuvre du plan d’action de sécurité sanitaire du Gouvernement congolais  », a déclaré François Pujolas, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de France en RDC.

Contribuer au renforcement du système de santé primaire et secondaire, afin qu’il soit accessible à toutes les couches de la population et résilient face aux chocs épidémiques, est l’objectif poursuivi par le projet HUAMSI. Ce dernier vise aussi à atteindre un objectif transversal de réduction des inégalités femmes/hommes, qui se traduit par la mise en place d’activités spécifiques dans chaque composante du projet.

 » La mise en ceuvre du projet permettra d’améliorer l’état de santé des populations des zones de Beni et
Butembo, soit un peu plus de 700 000 personnes, en combinant résultats rapides et impacts positifs à
moyen terme, tels que : 1) l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services de santé primaire et secondaire ; 2) Une réduction de la morbidité et de la mortalité maternelles et infanto-juvéniles ; 3) Une gestion et un fonctionnement renforcés des services de soin de santé primaire et
secondaire ; 4) Une amélioration de la redevabilité et de la gouvemance en temes de santé ; 5) Un renforcement des mécanismes de prévention et de riposte aux épidémies ; 6) Une attention particulière sera portée aux plus vulnérables et notammet les retournés, les déplacés, les femmes et les jeunes filles, les personnes vivant avec un handicap et autres groupes marginalisés, à travers des activités spécifiques  », peut-on lire dans le communiqué de presse sanctionnant la fin de la cérémonie de signature de la convention dont Géopolis Hebdo s’est procuré dans la soirée une copie.

Dieudonné Buanali

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