Economie

COREF et PROFIT-CONGO : Les journalistes économiques formés sur les Finances Publiques

Le centre Caritas Congo a abrité du lundi 8 au samedi 13 octobre derniers, un Atelier à l’intention des journalistes économiques sur les Finances Publiques. Cet Atelier qui a été sanctionné par la remise des brevets aux journalistes appartenant à l’ONGD ‘’Toile d’Araignée’’, visait à renforcer la capacité des hommes et des femmes des médias en matière de collecte, traitement diffusion ou publication de l’information sur les Finances Publiques.

Pendant six jours de formation, les journalistes membres de « Toile d’araignée », ONGD dont Jérôme Sekana est coordonnateur national, se sont familiarisés avec des concepts qui sous-tendent la vie économique de la République Démocratique du Congo telle que réformée à ce jour. Du concept de la redevabilité, à celui de la transparence, du contrôle citoyen, au budget programme ou encore le budget participatif, des connaissances ont été transmises aux professionnels des médias par des praticiens, assistants techniques du Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques, COREF, et des professeurs d’Universités, bref, par des femmes et des hommes rompus à traiter tout ce qui touche aux Finances Publiques.

Les professionnels des médias ont été renseignés sur l’évolution législative dans la vie économique en RDC. En effet, il convient de savoir que l’année 2011 a été celle où des grandes réformes ont été introduites en ce qui concerne les finances publiques. Après avoir constaté des faiblesses dans les textes de lois sur les finances qui existaient jusqu’en 2010, le gouvernement avait mis en place un plan stratégique en vue d’apporter des innovations, lesquelles avaient pour but de répondre aux attentes de la nation et au respect des fondamentaux de la gouvernance politique. A travers les différentes réformes, la gestion des finances publiques devait dès lors servir à réduire la pauvreté. Désormais, l’obligation de la gestion axée sur le résultat était devenue la règle.

Les décideurs ont eu également l’idée d’instaurer la culture de la performance, la déconcentration de l’ordonnancement, l’instauration de la Loi de finances (LOFIP), et la présentation du budget en mode programme. Cette rupture avec la pratique budgétaire ancienne s’est reposée sur 5 piliers à savoir : (1) l’amélioration de la gestion de la dépense, (2) la réforme de la comptabilité, (3) la trésorerie, (4) le renforcement du dispositif de contrôle, et (5) la réforme budgétaire en vue de la construction d’un cadre budgétaire exhaustif. In fine, les professionnels des médias ont retenu qu’il n’existe pas d’économie prospère sans finances publiques viables. Et que les finances publiques sont l’instrument que l’Etat utilise pour assurer le bien-être collectif.

Dans la nouvelle conception de la loi des finances, les dirigeants sont tenus à un devoir de redevabilité et les citoyens à celui de contrôle. Cela veut dire que les dirigeants se devront de mettre à la disposition de citoyens des informations fiscales, financières et budgétaires suivant un standard requis. A présent, bien que la réforme en ce qui concerne le budget-programme ne soit effective qu’en 2024, une rupture est mise en marche, même si des obstacles perdurent dont notamment la corruption, le clientélisme, et la captation des marchés.

Les indicateurs de mesure de la transparence et de la participation renseignent ce qui suit, d’une part : les informations mises à la disposition du public restent minimalistes ; les opportunités de participation sont autant faibles, d’autre part : le classement de la RDC tant sur le plan de la transparence que celui de la participation dans la sous-région demeure honorable ces dernières années.

Patrick Ilunga

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