Société

Couvre-feu : La police plus que jamais aux trousses des récalcitrants

Alors que la police nationale congolaise s’est mise à pied d’œuvre pour faire respecter à la lettre le couvre-feu instauré par le chef de l’État pour lutter contre la propagation de la Covid 19 qui est à sa deuxième vague en République Démocratique du Congo, la décision du chef de l’État est diversement interprétée par la population de Kinshasa. Ils sont plusieurs ceux qui essaient d’établir un parallèle entre le couvre-feu et la traque des malades mentaux à Kinshasa. Pour eux, pas de doute, au-delà de la pandémie, la mesure du chef de l’État est aussi sécuritaire. Il est vrai que pour une ville aussi bruyante que Kinshasa, la mesure de couvre-feu fixée de 21 heures à 5 heures ressemble à un supplice infligé à ceux qui noctambules. Aussi, chacun se souvient que la capitale a connue le dernier couvre-feu il y a une vingtaine d’années au plus fort des remous de la guerre de l’AFDL( Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération).

Aussi, certaines personnes à Kinshasa évoquent les difficultés auxquelles la population est confrontée pour observer la mesure du chef de l’État. Selon les personnes interrogées par les reporters de Géopolis dans la commune de Limete, sur le plan pratique, les Kinois se heurtent à d’énormes difficultés.
Selon une femme interrogée qui s’est confié à Géopolis Hebdo, « l’idée est bonne mais l’application sera vraiment difficile ». Ceux qui habitent les communes lointaines, même s’ils quittent la ville à 16 heures, ils risquent toujours d’arriver au-delà de l’heure fixée, à cause des embouteillages et le manque de transport en commun ».

Mais malgré les complaintes des uns et des autres, la police n’entend pas faire dans la demie mesure, même si au premier jour, les forces de l’ordre ont fait preuve de largesse à certains endroits. Selon un constat fait dans la commune de Limete et dans la Commune de la N’sele, sur les grandes artères, l’observance est de rigueur, mais cela l’est moins dans les petites rues.

Enock Isey et Patrick Ilunga

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