Economie

Covid-19 et Gestion des finances publiques : Quid des efforts fournis par le gouvernement Ilunkamba ?

La pandémie du Coronavirus qui a frappé de plein fouet le monde entier a eu un impact largement négatif sur la situation socio-économique de plusieurs pays à travers la planète. Les économies des pays dits développés et même celles des pays en développement sont sécouées par cette crise qui a principalement perturbé la gestion régulière et normale des finances des États.

La République Démocratique du Congo étant elle aussi victime de cette crise sanitaire a connu des secousses pas les moindres mais il faut tout de même saluer d’énormes sacrifices pour maîtriser la situation.

A situation d’urgence, il faut appliquer une politique d’urgence, dit-on. Et c’est ce qui est fait par le gouvernement congolais. Les finances de l’Etat ne sont guère reluisantes, c’est vrai. Comme toutes les économies du monde, celle de la RDC n’a pas été épargnée. Selon des experts, la vraie question aujourd’hui n’est plus de réfléchir par rapport au budget qui a été voté avant la COVID-19, mais plutôt de réajuster les urgences et prendre des mesures pour faire redécoller l’économie. Et en attendant, comme partout dans le monde, faire une économie de post guerre ; puisqu’on sort à peine d’une économie de guerre.

Aucun gouvernement dans le monde n’a prévu la pandémie qui a mis à genoux l’économie mondiale. Il a donc fallu d’abord réagir, puis progressivement, anticiper. La seule politique sociale de cette période a été de riposter contre la maladie, de toutes ses forces et même avec tous ses moyens disponibles. Les résultats sont là : la maladie est maitrisée alors qu’elle a fait des ravages partout. Cela signifie qu’en urgences, le gouvernement a pris les mesures pour ce faire et fait les investissements massifs nécessaires dans le domaine de la santé notamment. Un motif de satisfaction.
Autres motifs de satisfaction, les salaires n’ont jamais cessé d’être payés. On se souvient qu’au mois de mars, le Gouvernement a du apaiser les craintes des fonctionnaires qui se demandaient s’il n’y aurait pas cessation de paiement des rémunérations.

Tous les mois, les salaires ont été payés à des fonctionnaires qui ne travaillaient pourtant plus pour cause de confinement. Dans les économies dites développées, les suppressions d’emplois ont explosé. Cette protection d’emplois été rendue nécessaire par une vigoureuse anticipation du Gouvernement qui, au mois de mars, a pris des mesures pour d’une part, appuyer les entreprises, via la FEC et préserver l’offre des biens et services et d’autre part, pour soutenir les budgets des ménages. Dans le premier cas, de nombreux allègements fiscaux et suppression des taxes et parfois des exonérations, dans le deuxième, une batterie de mesures sociales notamment la gratuité d’eau et d’électricité. Toutes ces mesures sont autant de recettes en moins pour le trésor public.

La question n’est donc pas le coulage de recettes, c’est plutôt un amoindrissement des recettes dû notamment à toutes ces mesures salutaires. Réfléchir aujourd’hui par rapport aux prévisions de temps de paix, c’est faire de l’économie de chambre. En économie, les chiffres ne valent que dans leur contexte. Exemple, le salarié qui gagne 1500 euros à Paris est bien moins à l’aise que celui qui gagne ce même montant à Kinshasa. Ce dernier est catégorisé « aisé », le démontre un expert qui précise par ailleurs que le premier a du mal à nouer les eux bouts du mois.
« Je pense qu’il faudrait plutôt, comme l’a dit en mai dernier au Sénat, l’honorable makila, « ceux qui disent que rien n’a été fait sont tout simplement malhonnête ». Ou bien ne maitrise pas les théories et analyses économiques qu’ils servent à leurs lecteurs », soutient une source de Géopolis Hebdo.

Visiblement, les efforts fournis par le gouvernement Ilunkamba sont à saluer surtout dans un contexte où tout le monde prédisait une hécatombe pour la RDC.

Théodore Ngandu

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