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Dans le cadre du Projet Zéro Trou à Kinshasa : La Congolaise de Construction a bétonné un tronçon de l’avenue OUA 1

Le Projet Zéro Trou à Kinshasa est l’un des projets prioritaires du Gouvernement central avec le potentiel immense de reconstruction de la capitale congolaise. Par ce projet, Kinshasa peut se revêtir de sa plus belle robe et se doter à nouveau des infrastructures routières qui permettent la fluidité dans la circulation. En décidant d’agir dans la capitale, le gouvernement active la dynamique de reconstruction, qui si elle est bien opérée, va changer la ville et l’amener vers un véritable progrès. Pour mettre en oeuvre ce projet, le gouvernement avait lancé un appel d’offres auquel la Congolaise de Construction (La 2C), une entreprise congolaise privée, a répondu et a été retenue pour exécuter les travaux de Zéro Trou sur les avenues OUA 1 dans la commune de Kintambo mais aussi sur les avenues OUA 2 et Ring 1, 2 et 3 dans la commune de Ngaliema. À l’OUA 1, la Congolaise de Construction vient de terminer les travaux du bétonnage d’un tronçon de 64 mètre de long. Constat fait le week-end dernier lors de la descente d’investigation de notre équipe, (Reporters Geopolis Hebdo), sur le lieu où sont exécutés les travaux. D’après Séraphin Ngoie, Coordonnateur des travaux de cette entreprise congolaise qui a déjà pignon sur rue, Bonaventure Mutonji, il faudra attendre encore pas moins de 21 jours pour que l’ouvrage soit livré au public.

« Cet ouvrage pourra être utilisé dès que le béton va atteindre sa maturité », a rassuré le Coordonnateur des travaux tout en martelant sur le respect du tonnage autorisé dans le pays. En RDC, le poids autorisé est de 13 tonnes. Le respect du tonnage permet de garantir la durée de l’ouvrage. D’après lui, la durée de ce béton est prévue pour 50 ans. La 2C exécute seule ces travaux au niveau des avenues OUA1, OUA2 et Ring 1, 2 et 3. Il ne lui reste que deux mois pour tout terminer.Pour bétonner ce coin, la 2C a sous-traitée une entreprise puisque cette dernière dispose des moyens techniques performants (les taloches béton, un compacteur vibrant et autres) qui facilitent la pose du béton.

Pourquoi le choix du béton en lieu et place de la bitume ? « *Il faut tout d’abord savoir qu’il n’y a pas des caniveaux dans l’endroit où nous sommes. Et l’eau passe sur la chaussée. Comme la pente est trop forte, cet endroit s’abime le plus souvent. C’est comme ça qu’avec la Direction Technique de l’Office des Voiries et Drainnage et celle de notre entreprise, nous avons décidé de ce point de vue pour mettre le béton pour qu’il ne s’abime plus comme avant puisqu’il y avait des réparations qui se faisaient chaque année. » a répondu le Coordonnateur.

Ces travaux du bétonnage ont été facilités par l’utilisation des machines performantes notamment la pompe à béton. C’est en vue d’augmenter le rendement des ouvriers. « *Pour aller vite avec le bétonnage, on utilise la pompe à béton puisque lorsqu’on utilise seulement le mixeur les ouvriers se fatiguent vite. Le volume du béton qu’on utilise fait presque 106 m3. Si on doit faire ça à la main, les ouvriers vont vite se fatiguer et leur rendement sera faible. Pour augmenter le rendement, on utilise la pompe à béton », a-t-il encore expliqué.

Par ailleurs, la 2C a également prévu de construire un caniveau mais c’est du côté où il y a les tuyaux de la Regideso, les câbles électriques et de la fibre optique. Ce qui met en difficulté cette entreprise de construction, pour pouvoir poursuivre ses travaux.  » Dans le même trajet où nous avons prévu le caniveau, il y a les câbles de la SNEL, les tuyaux de la Regideso et les câbles de la fibre optique. Alors on est en négociation avec l’OVD pour voir si on peut faire le projet derrière de tous ces câbles. Donc il y aura un impact financier que nous sommes en train de discuter avec le maître d’ouvrage délégué  » a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter :  » D’autres difficultés que nous rencontrons sont d’ordre social. Nous faisons souvent face aux gens qui viennent avec des titres et qualités pour forcer les barrages. Il y a d’autres personnes qui montent sur le béton frais. Pour y faire face, on a fait un appel à la Police « .

Venu inspecté les travaux, Bonaventure Mutonji, Directeur Général de la 2C, a devant notre micro soutenu que c’est une belle expérience de voir l’Etat accordé les marchés de Construction des infrastructures physiques aux nationaux.
 » La politique actuelle de l’exécutif national est de mettre les entreprises congolaises sur orbite puisque le Chef de l’Etat tient à ce que les entreprises congolaises participent au développement du pays. Je crois l’Etat a sélectionné une dizaine des entreprises congolaise pour essayer de les lancer. C’est une bonne expérience puisqu’on était longtemps dans la sous-traitance. On était dans des contrats où les entreprises congolaises n’avaient pas des moyens et des capitaux pour soumissionner. Et maintenant, cette fois-ci il y a une bonne expérience qui porte des fruits « , s’est-il réjoui.

Bonaventure Mutonji a également insisté sur le fait que la 2C n’a accepté ce projet à un prix bas, car il y va de sa réputation.  » Si vous faites un travail à un prix bas sans tenir compte de la qualité, ça va vous rattraper « , a-t-il indiqué. En clair, le gouvernement et la 2C ont discuté sur un prix moyen. Bien que le prix de l’OVD, maître d’ouvrage délégué, n’arrange pas d’autres entreprises, la 2C continue d’évoluer avec le gouvernement. Pour cet entrepreneur de renom, seule la qualité de la technique et du travail compte peu importe les moyens

Pour rappel, le projet Kinshasa zéro trou est un projet du gouvernement de la République qui vient en appui aux autres travaux de réhabilitation de la ville de Kinshasa, à l’instar du projet Tshilejelu, ABC et Moderne. Les travaux vont durer 6 mois et concernent la réhabilitation de 85,99 Kilomètres pour un coût global de 32 millions USD. La province ciblée, c’est la ville de Kinshasa à travers ses 4 districts. La phase générique de ce projet va consister à réhabiliter 39 kilomètres avec 19 artères. La deuxième phase sera 46 kilomètres avec 27 artères. La Source de financement est le trésor public.

Djodjo Mulamba

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