Economie

Dans le souci d’autonomiser la femme africaine : Afriland First Bank CD parraine la MUFFA

La Banque Afriland First Bank CD tient beaucoup au développement socioéconomique et à l’autonomisation de la femme africaine. Pour ce faire, elle apporte un soutien sans précédent à la Mutuelle Financière des Femmes Africaines, MUFFA, qui a été inaugurée le 08 mars dernier par le président de la république, Félix Tshisekedi, dans la commune de Barumbu, une des communes de la ville province de Kinshasa. Dans sa relation avec la MUFFA, le Groupe Afriland a pour rôle d’octroyer des crédits à des taux bonifiés en vue de financer les activités des mutualistes, a expliqué son Directeur Général Adjoint Patrick Kafindo au cours d’un point de presse qu’il a animé mercredi 10 mars 2021 à Kinshasa.

La relation entre Afriland First Bank Cd et la MUFFA

Devant la presse nationale, Patrick Kafindo a avant tout décrit le lien qui existe entre la banque Afriland et cette mutuelle financière. D’après lui, Afriland First Bank.cd a joué un rôle extrêmement fondamental dans la mise en place de cette structure d’appui au développement des femmes et l’accompagne dans la formation sur la gestion d’une structure financière. Cet accompagnement se justifie également par le fait que la MUFFA réunit de nombreuses femmes africaines qui manifestent le courage et la volonté de se prendre en charge et d’aider leurs familles, a précisé le DGA Kafindo avant d’ajouter que Afriland fournit des outils de gestion, c’est-à-dire le corps banking pour pouvoir ouvrir des comptes et gérer leurs comptes externes. Par ailleurs, il convient de souligner que le Groupe Afriland reste très attaché à l’épanouissement et à l’indépendance de la femme africaine en général et congolaise en particulier. C’est ce qui justifie même l’inauguration de la 1ème MUFFA de la RDC le 08 mars dernier, date consacrée essentiellement à la célébration de la journée internationale des droits de la femme.
C’est quoi la MUFFA ? La MUFFA est une composante féminine du modèle MC2, modèle développé par le Docteur Fokam, explique Patrick Kafindo, depuis plus de 30 ans qui prône la création des richesses par la mise ensemble des moyens et compétences d’une communauté donnée tout en s’appuyant sur quatre piliers essentiels : la restauration de la dignité africaine ; l’auto prise en charge de la population afin de vaincre la pauvreté ; la promotion de l’épargne et la création par la population d’une micro banque lui appartenant, gérée par elle, est à son service. Avec cet instrument, le DGA reste convaincu que la femme Congolaise se donne le moyen de financer ses activités commerciales afin de créer la richesse dans sa famille.

En parrainant la MUFFA, la banque Afriland First Bank CD affirme qu’elle n’a rien à gagner. Et se trouve dans l’obligation de soutenir les couches sociales défavorisées de l’Afrique pour le bien-être de tous. Car cela fait partie de sa responsabilité sociale.

« Lorsque nous aidons en tant que banque, nous ne sommes pas censé regarder ce que nous gagnons. Parce que cela fait partie de la responsabilité sociale. La banque n’a rien à gagner. Ce qu’elle gagne c’est lorsque les femmes qui étaient démunies hier se trouvent aujourd’hui dans une situation de bien-être, » a-t-il répondu à un journaliste.

A l’en croire, les femmes africaines ont la capacité de créer la richesse. Cette création ne peut se faire que par l’épargne et la mise en commun de leurs moyens et compétences. Pour lui, l’épargne est une question de décision et non un problème de pauvreté.

« L’épargne est une décision. Elle ne dépend pas du niveau des revenus. Vous pouvez toucher le même salaire que votre collègue de service mais vous vivez différemment. Lui, il consomme tout ce qu’il gagne à la fin du mois. Et vous, vous décidez de consommer 50 % et vous mettez 50 % de côté pour vos projets futurs. Et donc nous, nous croyons que les femmes ont la capacité d’épargner. Il suffit qu’elles décident. Et c’est à ce niveau qu’Afriland intervient pour donner des lignes des crédits à la MUFFA pour qu’elle ait les moyens de leur politique », croit-il en parlant des compétences dont peuvent faire preuves les femmes africaines.

Les accusations portées contre Afriland First Bank CD

Le secteur bancaire est un secteur bien réglementé. Et quand il y a dérapages dans la gestion de la richesse du public par une banque, il y a des procédures à respecter. Et la Banque Centrale qui joue le rôle de régulateur du système financier fait toujours le nécessaire pour protéger l’épargne du public. Au sein d’Afriland, il y a des canaux par lesquels l’on remonte pour identifier les éléments des soupçons, notamment saisir la personne soupçonnée et la direction générale en même temps que le conseil d’administration.

Pour Patrick Kafindo, les deux lanceurs d’alerte dont l’un est contrôleur et l’autre est auditeur n’ont pas suivi cette procédure. Au contraire, ils ont choisi, poursuit-il, d’aller en Europe pour parler avec des ONG occidentales qui n’ont rien à voir avec la RDC, alors qu’il existe ici aussi des ONG dans le pays à qui ils pouvaient exposer ce problème. Mais également la Cellule Nationale des Renseignement Financiers, CENAREF, qui joue le rôle de gendarme financière pour mettre fin au blanchiment des capitaux et le financement du terroriste.

« Alors, est-ce que nos collègues ont respecté cette procédure ? S’ils ont fait et qu’il n’y a pas eu de réaction, est-ce qu’il fallait attendre d’aller en Europe pour parler avec des ONG qui n’ont rien à voir avec la RDC ? Alors que nous avons des ONG ici qu’on peut aller les voir et exposer les problèmes. Et puis, il faut retenir que ce ne sont pas ces ONG qui ont établi ces sanctions, » clarifie-t-il tout en soutenant que ces deux ONG étrangères s’hasardent sur un terrain qu’elles ne maitrisent pas.

Selon Patrick Kafindo, Afrland First Bank CD dispose en son sein d’une direction de compliance qui a la charge d’alerter et de mettre des règles lorsqu’un client est sous sanction. De toutes façons, il y a deux cas qu’il faudra préciser. Si à l’entrée en relation, le client est sous sanction, tout le processus d’entrée en relation s’arrête. Et si la sanction est prononcée pendant la durée de vie du compte, à ce niveau la circulaire compliance group est claire, la direction va lire le contenu de la sanction et l’appliquera intégralement.

Au sujet de l’évocation de la Rawbank sur les antennes de la Radio française, RFI, ce dirigeant d’Afriland a exprimé tout son regret sur ce qu’il a qualifié de manipulation par cette presse. Car la RFI n’a pas, d’après lui, tout diffusé. Et la disparition dans le rendu final de la question de la journaliste et d’une partie de sa réponse a totalement dénaturée l’information. « L’évocation de la Rawbank répondait à une question qui a été posée par la journaliste. Grande a été ma surprise de constater que dans le rendu final de cette interview sur le site de RFI, la question de la journaliste et une partie de ma réponse avaient disparu, ce qui a totalement biaisé la logique dans laquelle nous avons échangé. Ceci dit, je tiens à préciser que notre philosophie groupe nous empêche d’évoquer les confrères. C’est dommage que la manipulation de cette presse ait pu créer une telle confusion, «  a-t-il explicité en répondant à un confrère qui s’est intéressé sur la question.

Du reste, l’on peut noter que le DGA d’Afriland First Bank CD Patrick Kafindo a rassuré que tout ce qu’ils font est conforme aux dispositions de la Banque centrale. La BCC a édicté le 19 juillet 2004 l’instruction n°15 relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme qui a évolué avec des modifications de décembre 2006 et de mai 2020 dans le souci pédagogique, cela pour amener la population à abandonner petit à petit l’utilisation du cash.

Djodjo Mulamba

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