Politique

Déchéance du gouvernement Ilunkamba : Chérubin Okende :  » la motion de censure n’est dévolue qu’à l’Assemblée plénière »

 Les réactions fusent de partout sur la grande actualité politique en RDC. La déchéance du gouvernement Ilunkamba, les différends qui opposent certains politiciens ne laissent pas indifférent les acteurs politiques de tous bords.

Chérubin Okende, député national pour le compte de l’Ensemble pour la République s’est confié à Géopolis Hebdo pour donner sa position et celle de son parti politique sur la situation politique de l’heure.

À la question de savoir si le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale est-il habilité de mettre en cause un gouvernement installé par un bureau définitif, l’élu de Lukunga répond en ces termes:  » Dans son Arrêt R.Const. 1438 rendu le 15 décembre 2020, la Cour constitutionnelle statue que « l’habilitation à gérer les affaires courantes de l’Assemblée nationale soit donnée au bureau d’âge qui pourra ainsi convoquer une session extraordinaire non seulement pour vider le seul cas qui lui reste et organiser l’élection du nouveau bureau définitif, mais aussi, au vu de l’urgence, exercer le contrôle prévu à l’article 100 de la Constitution. En effet, l’Assemblée nationale ne perd aucune de ses prérogatives constitutionnelles du fait de la déchéance des membres de son bureau » (Voir Huitième feuillet R.Const.1438).

Par ailleurs, ce n’est pas le bureau d’âge qui met en cause le Gouvernement. Ce sont plutôt les 301 Députés nationaux signataires de cette motion qui engagent la responsabilité du Chef du Gouvernement conformément aux dispositions pertinentes de la Constitution et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.

À en croire Chérubin Okende, la motion de censure n’est dévolue ni au bureau définitif ni au bureau provisoire dit d’âge, mais plutôt qu’à l’Assemblée plénière qui est un organe suprême de l’Assemblée Nationale.

Par ailleurs, il rajoute que le refus pour le premier ministre de se présenter à l’invitation de l’Assemblée nationale constitue non seulement un acte de renonciation à ces engagements, mais aussi et surtout un outrage à l’Assemblée Nationale qui est une infraction pénale à l’ordre public à l’instar de la rébellion (Cfr. Code pénal congolais, Livre II, Titre IV, Section II), renchérit-il.

Réaction sur la déclaration de Fayulu

Autre fait marquant de l’actualité, c’est la déclaration du coordonnateur de Lamuka, Martin Fayulu.
Selon le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ses deux compagnons de lutte se sont écartés de la vision de la plateforme, la quelle vision est axée autour : de la défense de la constitution, la mobilisation de la population pour une alternance pacifique ainsi que de la lutte pour un état de droit.

Chérubin Okende qualifie ces propos d’une malice que de chercher à s’approprier une initiative commune.

L’orateur indique qu’aucune disposition de la Convention portant création de LAMUKA ne prévoit une quelconque exclusion. Si Fayulu et Muzito s’estiment capables de porter le leadership d’une grande force politique, l’honnêteté voudrait qu’il créent une nouvelle plate-forme ou du moins qu’ils transforment la fameuse Dynamique pour la vérité des urnes en plate-forme politique.

Enock ISEY

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