Santé

Djugu/Ituri : Les conditions de vie des déplacés à Nizi préoccupe l’ONG Médecins Sans Frontière (MSF)

Lors de son intervention chez les déplacés de Nizi en territoire de Djugu (Ituri), Médecin Sans Frontière (MSF) a déploré les conditions dans lesquelles vivent les réfugiés dans cette partie du pays.  Dans une note d’information publiée hier jeudi 7 février et relayée par nos confrères du site d’information en ligne Actualité.cd, MSF indique qu’environ 10.000 déplacés vivent à Nizi dans la précarité et habitent des installations de fortune.

«Il n’y a pas de bâche, pas de vivre, pas de latrine, une seule source d’eau éloignée et dont le débit est très faible, on vit péniblement, les gens sont préoccupés pour chercher de quoi manger », explique Joachim, un déplacé interne cité par l’ONG.

Pour le docteur Moussa Ousman, chef de mission de MSF, ces conditions de vie augmentent le risque de la propagation des maladies, surtout chez les enfants qui sont enclins à la malnutrition.
« L’environnement dans lequel vivent les déplacés augmente le risque de maladies et l’impact de celles-ci. Les conditions d’hygiène sont souvent déplorables, avec un nombre insuffisant de latrines, les abris ne sont pas adaptés pour l’utilisation des moustiquaires et les déplacés n’ont pas suffisamment de moyens de protection contre le froid. Par ailleurs, loin de leurs terres cultivables, ils sont privés de leurs moyens de subsistance habituels et doivent se débrouiller pour survivre, ce qui augmente les risques de malnutrition chez les enfants », explique, le chef de mission de MSF.

MSF indique avoir doté chaque site des médicaments. L’ONG dit également avoir formé des membres des quatorze sites de déplacés pour la prise en charge immédiate des maladies les plus fréquentes.

Le docteur Moussa Ousman estime, par ailleurs, que l’intervention médicale ne saurait suffire en elle-même. Le chef de mission de MSF suggère une couverture des besoins fondamentaux des personnes déplacées. Lors d’une enquête réalisée en octobre 2018, MSF a constaté que les taux de mortalité demeuraient supérieurs à la normale dans les villages et les sites de déplacés de Nizi, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans. Ceux-ci souffrent avant tout de paludisme, de diarrhées, d’infections respiratoires aigües ou encore de malnutrition.
Active depuis le mois d’avril 2018 dans la région de Nizi en soutien à neuf centres de santé et deux hôpitaux généraux, MSF a réalisé plus de 57 000 consultations gratuites, indique actualité.cd.

Théodore Ngandu

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