Politique

Dossier libération Vital Kamerhe – Avec son regard d’aigle, le tabloïd Géopolis avait vu juste et prédit l’étape actuelle et le chemin à venir : Retour sur une histoire complexe

A la surprise générale, l’opinion a été prise de cours par l’annonce le lundi 06 décembre 2021 de la liberté provisoire accordée à Vital Kamerhe, Président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), par la Cour de cassation devant qui une demande avait été déposée par les avocats de l’autorité morale du Parti de l’avenue de la Croix-Rouge.

Les réactions sont symptomatiques des fissures qui sont dans la Nation, car pour ceux qui avaient dans ce dossier trouvé le cas permanent de leur noble cause fondée sur la culpabilité de cet homme politique, et qui avaient construit leur propre ascension sur sa disparition sur la scène politique, ils sont révoltés et estiment que l’on ne devait pas la lui accorder. Dans une démocratie, c’est leur droit. A côté d’eux, il y a aussi cette ferveur qui a  saisi des milliers de Congolais qui ont manifesté leur joie de voir leur champion recouvrer la liberté. On les a vu à Bukavu, à Goma, à Walungu, à Bunia, à Kinshasa et dans d’autres endroits du pays.

Ces réactions différentes sont à l’image de ce dossier qui est partie prenante des dossiers complexes de la République. Géopolis Hebdo qui a suivi ce dossier avant même son déclenchement comme procès, avait déjà prévenu au mois de Septembre 2019 qu’un plan existait pour neutraliser   » L’homme de Mopepe Ya  Sika  (Lire remake). Votre journal qui va au fond des choses, avait dénoncé les guerres intestines qui avaient élu domicile au sein de la Coalition pour le Changement (CACH).

Voyant le mal de loin, nos analystes avaient prédit que Vital Kamerhe allait se retrouver dans un piège lui tendu par certaines forces en coalition pour déstabiliser le pont entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe. Ce que nous craignions est arrivé (Lire texte en remake) et Vital Kamerhe fut exposé à la Nation, présenté comme l’ennemi numéro 1 de la République.

L’homme a continué à clamer son innocence malgré les constructions savantes de l’organe de la loi. Et finalement condamné comme auteur intellectuel du détournement. Tout cela nous le savons. Mais ce que nous n’avons pas suffisamment remarqué, est qu’au lieu de se réfugier dans une attitude de rancune et de rancœur, du fond de sa cellule, il a continué à soutenir le Chef de l’Etat et de croire en la coalition de l’Union sacrée pour la Nation (USN). Il a rappelé plusieurs fois ses lieutenants à l’ordre et la discipline quand ces derniers, dans une frustration somme toute compréhensible, ont tenté de briser les liens entre l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et l’UNC.

Vital Kamerhe reste une énigme politique dans la mesure où on peut lui trouver tous les défauts, mais certains actes d’éclat pour l’avancement du pays ne trouvent des volontaires comme lui que rarement. Pour le service politique de Géopolis Hebdo, ceci s’explique par le fait qu’il y a dans la classe politique congolaise quelques leaders dont l’extension de la conscience vers les questions profondes du progrès de la Nation est à un degré supérieur à la moyenne.

Le leadership est ainsi construit sur l’ombre et sur la lumière. Comment pouvait-il continuer à soutenir le régime qui l’a mis en prison ? Comment a-t-il gardé le même soutien au Président de la République ? Il a agi tout au long de ce procès comme un homme qui n’avait pas à se reprocher quelque chose et qui savait que le temps allait finir par ramener le doute raisonnable dans le chef de ceux qui furent alimentés par la volonté de nuisance. Ainsi, le moment de ce doute est arrivé et les juges ont compris qu’il ne pouvait plus représenter un danger pour la République et lui ont accordé cette liberté provisoire.

Dans une édition récente, nous avions publié que Kamerhe était le principal paradigme d’État en 2023. Nous ne pouvions tomber aussi juste, car les forces de l’intelligence politique étaient en œuvre pour donner à ce dossier une dimension humaine et de ne pas priver la République longtemps de la contribution d’un des cerveaux les plus productifs de ces dernières décennies.

Vital Kamerhe va poursuivre une nouvelle route qui sera différente de celle qu’il a emprunté jusqu’à maintenant, car maintenant comme un mort qui a assisté à ses propres funérailles, il sait qui est vraiment qui, il sait qu’il y a des personnes devant qui, il

devrait désormais avoir de la réserve. Il

sait aussi que la bonne foi même couplée à la bonne volonté ne suffisent plus pour garder les cœurs des hommes purs même en voulant les aider. Il saura prendre en compte le poids lourd de sa charge politique qui au début était une charge pastorale qui, aujourd’hui, est devenue une charge historique avec l’obligation de construire une histoire de gloire et de victoire à transmettre aux générations futures.

VK, comme l’appellent affectueusement les militants de l’UNC, sa chère formation politique, sympathisants  et amis, avait donné dans une forme de naïveté politique le cœur à l’ouvrage en oubliant que l’œuvre que vous prédisposez à édifier pour aider peut se transformer en un doigt accusateur contre vous-même. Nous l’avons écrit qu’il était tôt de la conjuguer au passé et d’ailleurs, sur ce point, notre point de vue était le même avec Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président de la

République qui disait un jour à partir de Goma qu’il voyait bien l’élu de la circonscription électorale Bukavu jouer encore un rôle dans ce

Pays.

Vital Kamerhe libre, c’est une partie de la pensée créatrice qui se libère et une confirmation que la foi peut réellement porter des fruits, car des prières entières furent consacrées à cette décision.

Adam Mwena Meji

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