Santé

Ebola : Réunion de haut niveau à Genève pour mobiliser la communauté internationale

La réponse à l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) fera l’objet d’un événement de haut niveau ce lundi 15 juillet à Genève. Co-organisée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette réunion entend « mobiliser encore une fois la communauté internationale pour venir à bout de cette flambée d’Ebola en RDC ».

«Il est important d’organiser cette réunion et c’est bien d’écouter les acteurs sur place, notamment les autorités congolaises », a déclaré le porte-parole de l’OMS, Fadela Chaib.
Cet événement qui sera présidé par le Directeur général de l’OMS le Dr Tedros et Mark Lowcock, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, verra également la participation du ministre de la Santé de la République Démocratique du Congo Dr. Oly Ilunga, et de son homologue de la solidarité et des affaires humanitaires, mais aussi du Secrétaire d’État au développement international du Royaume-Uni, Rory Stewart.

Le directeur général adjoint de l’OMS chargé des interventions d’urgence actuellement à Béni Ibrahima Socé Fall et le coordonnateur des interventions d’urgence des Nations Unies pour la lutte contre Ebola David Gressly, interviendront par visioconférence depuis la RDC.

Tous ces acteurs comptent sur cette réunion de Genève pour mobiliser d’autres bailleurs de fonds et d’autres acteurs. « C’est le moment de travailler encore une fois, et de rassembler tous les efforts de la communauté internationale pour venir à bout de cette flambée d’Ebola en RDC », a dit Fadela Chaib.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) précise toute fois que la réunion de ce lundi ne sera pas en soi une conférence d’appel de fonds, mais plutôt une conférence pour parler de la réponse, mobiliser davantage la communauté internationale et aussi de parler « des ressources financières qui sont indispensables pour finir le travail ».

Augmentation des cas d’Ebola à Beni et incidence élevée à Mabalako. « Si aujourd’hui on ne finance pas totalement la réponse, demain on aura peut-être une épidémie d’Ebola beaucoup plus difficile à contrôler. Nous ne pouvons pas avoir sur les bras une flambée beaucoup plus importante », a mis en garde Fadela Chaib.

Pour toutes les agences onusiennes, l’objectif est aussi de rappeler l’importance de disposer des fonds pour financer les opérations en République Démocratique du Congo, mais aussi « la préparation des pays limitrophes afin qu’ils puissent se préparer, former leur personnel, pouvoir contrôler tous les contacts ».

L’épidémie d’Ebola dans les provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri « s’est poursuivie la semaine dernière avec une intensité de transmission similaire à celle de la semaine précédente », indique l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique publié jeudi dernier.

Si l’agence onusienne fait état d’une baisse du nombre de nouveaux cas dans « les anciens points chauds, tels que les zones de santé de Butembo, Katwa et Mandima », il y a eu néanmoins une augmentation du nombre de cas à Beni et une incidence élevée continue dans certaines zones de la zone de santé de Mabalako.

Ces tendances ont été d’ailleurs confirmées par le dernier rapport établi par le ministère congolais de la Santé.

Dans ce dernier bulletin, Kinshasa fait ainsi état de 14 nouveaux cas confirmés, dont neuf à Beni, trois à Katwa, un à Mabalako et un à Kalunguta.
Outre ces points chauds « réémergents », l’OMS souligne également qu’un grand nombre de personnes présentant des infections confirmées et probables se déplacent vers d’autres zones de santé, le plus grand nombre venant de la zone de santé de Beni.

GH/ Radio Okapi

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top