Editorial

EDITORIAL / Chambre de commerce investissement Congo d’abord IVCD : Et si Claude Maluma avait raison ?

Comme une goutte d’eau qui frappe un roc de manière régulière et qui finit par l’ébranler dans ses fondements, l’initiative prise par Claude Maluma de créer une chambre de commerce investissement Congo d’abord
(IVCD) fait son chemin et commence à constituer une masse critique qui va certainement provoquer un changement de comportement des congolais en ce qui concerne les conditions d’entrepreneuriat.
Claude Maluma vient comme ce congolais choqué du fait de la perte par les congolais de leur pouvoir économique. C’est ainsi que la création de l’IVCD est le résultat d’un constat malheureux, notamment celui de savoir que tous les secteurs économiques sont contrôlés par des étrangers, entre autres secteurs de l’industrie minière,
l’industrie brassicole, la grande distribution, le commerce en détail, la planification, les services (banque , fret, dédouanement, gardiennage …). Cette dépendance économique est perçue par l’IVCD comme une forme d’esclavage newlook car les congolais sont ainsi poussés vers des postures attentistes.

C’est dans ce but de regrouper les hommes et les femmes d’affaires qu’est créée cette chambre de commerce avec comme objectifs de conduire une réappropriation de cette économie par des hommes congolais dans tous les domaines. La chambre de commerce va veiller au respect de la loi qui règlemente la vente au détail et qui la laisse aux nationaux, lesquels sont, depuis quelques années, soumis à une concurrence déloyale par ceux qui prennent tous les pans des filières. La chambre va plaider pour un retour en force des inspecteurs économiques. Ceux-ci vont assurer le respect des lois douanières qui stipulent qu’un importateur ne peut à la fois être grossiste et détaillant. Pour que les congolais soient compétitifs dans les différents secteurs, il est nécessaire qu’ils aient accès à des crédits à des taux supportables par les volumes des transactions. Au regard de la situation actuelle où les banques obéissent à des agendas extérieurs, l’IVCD propose la transformation du FPI en un fonds d’investissement pour permettre à plusieurs d’assurer le financement de leurs activités.

On peut saisir déjà la pertinence de cette initiative car elle touche la séquence essentielle ; le chainon manquant de l’économie congolaise à savoir le développement des PME, qui sont en fait la cheville ouvrière de toute économie. L’écosystème de petites et moyennes entreprises a besoin d’une garantie fiable auprès des partenaires financiers lors des opérations d’octroi des microcrédits aux PME et aux petits commerçants. L’IVCD se propose d’aider la diaspora congolaise à venir investir au pays. Grace à cette dynamique, l’IVCD sera capable d’encadrer et de conseiller ces PME à suivre une bonne route en vue de leur développement.
Claude Maluma et ses équipes se sont déployés dans les différentes communes de Kinshasa et ont partagé la bonne parole de l’investissement au Congo par les congolais. Grande fut la surprise de l’accueil puissant réservé à cette initiative par des milliers des congolais qui ont compris que le moment était venu de franchir les limites imposés par un système néocolonial et que toute personne qui veut, peut entreprendre dans ce pays et participer à la grande aventure passionnante de la production des richesses en RD Congo.
Il est vrai que Claude Maluma a raison de poser un tel diagnostic, car pour que cette situation soit devenue pathologique du tissu économique congolais, il a fallu des complicités en interne, des chaines de compromission qui ont fait expulser les congolais des postures favorables dans le monde des affaires. Il doit certainement avoir touché quelque chose de précieux car des hommes expérimentés comme Didi Kinuani et Gabriel Shabani se sont joints à la dynamique pour donner à la chambre l’impulsion nécessaire. Le chantier est grand, d’autant plus que le congolais a perdu l’habitude de travailler dans le cadre des entreprises structurées. Le congolais a développé des réflexes de survie au point de ne pas respecter les procédés qui fondent le succès de toute entreprise. Il va falloir des séances de coaching, des accompagnements pour le respect des normes financières et comptables. Il ne faut pas se décourager et prendre le congolais par la main pour lui donner sa chance de monter dans la sphère des hommes d’affaires prospères. Le Congo a besoin de ses fils, ceux qui ont décidé de se battre pour lui avec les armes de leur conviction.

WAK

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