ACHOS DES PROVINCES

Gouvernorat du Nord-Ubangi : L’élection de Malo Ndimba Mobutu, tout un symbole

C’était prévisible, le petit-fils du feu Maréchal Mobutu Sese Seko et fils du regretté Manda Mobutu était au top des sondages politiques pour l’élection du Gouverneur de la province du Nord-Ubangi – Créée en 2015 à la suite de l’éclatement de la province historique de l’Équateur – qui a pu bénéficier d’un certain élan de développement et de modernité sous la deuxième République. Rappelons-nous que le chef-lieu de la province, Gbadolite, était à une certaine période donnée la capitale politique de l’ex Zaïre. Dans ce combat pour l’imperium Malo Ndimba Mobutu était face à trois adversaires non de moindre issus des quelques familles puissantes du pays.  »

Beaucoup d’appelés, peu d’élus  », dit-on. Fini donc le suspens, Mobutu Ndimba Malo a été élu Gouverneur de la province du Nord-Ubangi, mardi 12 juillet 2022, en obtenant 10 voix sur le 18 votants face à cinq autres challengers dont Séti Yale Kate et Kengo wa Dondo Marie-Claire. Le nouveau Gouverneur Mobutu Ndimba Malo a été élu sur la même liste que Oshobale Oyozu Oscar inscrit comme Vice-gouverneur. D’après les sources concordantes, dans les couloirs politiques du Nord-Ubangi, Mobutu Ndimba Malo a bénéficié du soutien politique de deux ministres influents membres du Gouvernement de l’Union Sacrée de la Nation (USN), à savoir : Jean-Lucien Bussa Tongba et Guy Loando Mboyo. Il faut avouer que cette élection marque le couronnement de la réconciliation entre deux Ministres du grand Équateur qui ne s’attendaient presque pas. Les deux warriors ont pu transcender leurs égo pour donner à cette province un Gouverneur et Vice-gouverneur au profil recherché en fonction des défis à relever et des attentes de la population. Selon les résultats provisoires communiqués par le bureau de dépouillement de la Centrale électorale (CENI) sur place dans la province, Mobutu Malo est arrivé en tête avec 10 voix. Il est suivi respectivement par Kengo Marie-Claire 4 voix ; Kwangbo Guda Achille 2 voix ; Bale Bila Basile 1 voix ; Nzuambe Marcel 1 voix, et enfin ; Seti Yale Kete 0 voix.

En effet, l’élection de Malo Ndimba Mobutu comme chef de l’exécutif provincial du Nord-Ubangi est un symbole. Symbole parce que d’une certaine manière, c’est une réhabilitation à titre posthume de Joseph-Désiré Mobutu, deuxième Président de la République du Congo indépendant, mais aussi et surtout, une possibilité pour la génération actuelle de donner à ce nom (Mobutu) un contenu supportable différent des 32 ans de dictature. L’élection du fils de Manda Mobutu est certainement un premier pas vers la réconciliation entre les filles et fils du Nord-Ubangi mais aussi celle de toute la nation. Le groupe mythique  » Wenge Musica 4×4 Tout Terrain  » ayant déjà ouvert le bal. On retrouve dans cette élection tous les ingrédients de la réconciliation nationale entre le passé et le présent en vue d’envisager un bel avenir pour l’ensemble du pays. Mais qui est-il au juste ? D’où vient-il ? Et que peut-il ?

Portrait

Cinquante-sept (57) ans après le coup d’État qui amena au pouvoir son grand-père Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko, le petit-fils du Maréchal Mobutu Ndima Malo tenait à occuper de manière pacifique, civilisée et démocratique le prestigieux fauteuil de Gouverneur du Nord-Ubangi. Visionnaire et futuriste, Malo Mobutu était, avant son élection, conseiller chargé de l’investissement et mobilisation des ressources au Ministère de l’Aménagement du territoire. Un portrait qui n’a pas encore révélé ses dernières pensées. Toutefois, il lui a été donné l’occasion d’atteindre de plus hautes sphères des auditoires de la planète dans le domaine des affaires. Il est impérieux de signaler également que sa formation et son expérience dans ce domaine lui ont permis d’influencer des projets représentants fructueux.

Comme on peut aisément le remarquer, c’est une figure emblématique qui tient à apporter son expertise pour l’émergence de la RDC en général et celui du Nord-Ubangi en particulier, à l’horizon 2030. Avec sa forêt, son barrage hydroélectrique de Mobayi-Mbongo, son aéroport international de Gbadolite, ses rivières (Ubangi et Mongala), ses institutions universitaires, ses minerais non encore exploités, sa population vouée à l’agriculture, son jardin botanique et zoologique de Gbadolite, son chef-lieu qui a toutes les infrastructures d’une ville moderne, ladite province est capable de se développer ou d’avoir son émergence et de braquer son impact développemental sur la sous-région très rapidement possible sous son leadership.

Il est souhaitable que les filles et fils de la contrée dont Malo Mobutu prennent en considération les aspects liés à l’éventualité de la mise en place d’une classe politique responsable pouvant lutter contre les barrières culturelles, les rivalités ethnico-tribalistes, la division entre les frères et sœurs autrefois unis comme un seul peuple pour que la province puisse atteindre sa destinée.

 » Je suis l’expression de la Jeunesse congolaise, celle du renouveau, du dévouement à la patrie. Tous sommes responsables de cet échec et nous avons une obligation morale de léguer aux générations futures un pays plus pays plus beau qu’avant, plus juste  », lit-on sur son compte tweeter, un réseau social très prisés par les politiques à travers le monde.

Le petit-fils du Maréchal Mobutu a des qualités et des atouts managériaux indéniables pour y parvenir. C’est le constat fait par les analystes rodés. Malo Mobutu est un interlocuteur valable dans le domaine des relations publiques, de supervision et autres.

Il sied de noter que le fils de Manda Mobutu, Malo Mobutu, puis que c’est de lui qu’il s’agit, appartient à la lignée du défunt Maréchal du Zaïre, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga. Il est marié est père de trois enfants.

Dieudonné Buanali

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