Politique

En matinée politique à l’espace Assanef : Delly Sesanga mobilise le souverain primaire congolais pour des bonnes élections en 2023

C’était dans un espace Assanef qui a repoussé du monde ce samedi 21 mai 2022. Devant un parterre des militants et sympathisants avec les cadres du parti politique Envol, le Député national Delly Sesanga qui en est le président national, a battu le rappel des troupes pour dire non à ce qu’il qualifie des méthodes qui ne suivent pas la voie de la sagesse, dans la démarche actuelle à l’Assemblée nationale conduisant à la réforme de loi électorale.

Il a aussi passé en revue la situation socio-économique actuellement en RDC qui laisse visiblement à désirer, malgré les performances économiques signalé, tout en ne laissant pas de côté la situation sécuritaire à l’Est du pays.

En effet, le leader du parti Envol a été au four et moulin dans le cadre du G13 (Personnalités politiques et de la société civile) en ce qui concerne le processus de l’élaboration de la proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale jusque-là en vigueur. Avec à la clé 18 thématiques d’innovation, il n’y a que 5 de ces 18 qui ont été retenues à l’Assemblée nationale. La politique étant ce champ social du bien-être absolu et collectif où des propositions et des contre-propositions sont formulées, il est de bonnes guerres que de recourir à la population qui constitue le destinataire final de toute action politique, quand le cadre institutionnel ne résout pas une question.

C’est dans cette démarche que Delly Sesanga s’est inscrit, en préparant les congolais à exprimer leur volonté de voir les élections de 2023 être transparentes, crédibles et apaisées, afin d’obtenir ce qui n’est pas obtenu avec l’Assemblée nationale.
« Je vous demande de répondre massivement aux manifestations pacifiques qui seront lancées dans les jours à venir. Ce qui sera l’occasion de lancer un message fort au pays, aux différents partenaires de l’exterieur avec qui nous collaborons et l’ensemble du monde, qu’en République démocratique du Congo, la population veut d’une élection crédible, transparente et démocratique dans le délai constitutionnel», a déclaré le président de Envol du haut de la tribune où il donnait son meeting.

Pour lui, la population congolaise doit manifester sa désapprobation par rapport aux méthodes qui sont utilisées dans l’examen de la réforme de la loi électorale à l’Assemblée nationale. Comme pour dire aussi qu’il est nécessaire de briser la chaîne des anciennes méthodes pour embrasser des nouvelles. « La loi qui est là, le G13 ne s’y reconnaît pas, le peuple aussi, qui attend des élections de 2023, non seulement la tenue, le droit de vote, mais aussi le droit effectif d’élire, de choisir ses dirigeants» a laissé entendre Delly Sesanga.

L’élu de Luiza a indiqué en outre que le G13, ce groupe initiateur de ladite proposition de loi dont il fait partie voulait obtenir l’assentiment de tout le monde. « Nous avons porté un projet, nous avons souhaité que ce projet rencontre l’assentiment de tous, comme on l’avait rencontré lors de son élaboration. Donc un consensus, y compris avec le Président de la République et toutes les autres institutions. Mais nous voyons à la fin qu’effectivement la voie empruntée n’est pas celle de la sagesse, n’est pas celle des attentes du peuple congolais qui souhaitent des élections 2023. Il faut dire non à la fraude électorale.»

Delly Sesanga a fustigé devant son auditoire les pratiques qui font le lit de la fraude électorale. Il a cité entre autres le fait que plusieurs des propositions du texte de G13 soient rejetées, notamment la proposition de la suppression des centres de compilation pour que les résultats soient publiés bureau par bureau et soient rendus publics le même jour comme sous d’autres cieux. Il en est de même pour la disposition qui détermine une sanction contre le président de la CENI au cas où il ne publie pas les résultats bureau par bureau. C’est pour cette raison, n’ayant voulu cautionner cette démarche, ce groupe (G13) qui met ensemble les parlementaires et les acteurs de la société civiles a eu à claquer la porte lors du débat à la plénière à la chambre basse du parlement, parce que le bureau lui a refusé le droit à la parole.

En ce moment où la loi se trouve à la commission PAJ de l’Assemblée nationale pour un examen approfondi, le député Delly Sesanga a rappelé le souverain primaire, à être prêt et à se mobiliser en raison des actions futures de terrain, qui seront du reste pacifiques. C’est pour lui, à ce stade, la seule voie pour garantir des bonnes élections en 2023, et ainsi éviter les travers de trois précédents cycles électoraux que le pays a connus depuis 2006.

Fiston Oleko.

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