Politique

Est de la RDC : Encore un autre journaliste assassiné

Un journaliste a été assassiné dans la nuit de vendredi à ce samedi 14 août. Cela s’est passé à Kenya, dans le territoire de Mambasa, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bunia, la capitale provinciale. Joël Musavuli était le directeur de la radio communautaire RTCB/Biakato. D’après un de ses confrères d’un autre média, il a été assassiné par des hommes armés, qui n’ont pas été identifiés. C’est le deuxième journaliste tué à l’Est de la RDC en moins de dix jours. La semaine dernière, Héritier Magayane a été tué dans le Nord-Kivu, dans l’Est du pays, toujours par des hommes armés non identifiés.
Quant à Joël Musavuli, il a été attaqué avec sa femme, à son domicile.

Ils ont été frappés à coups de machette. Le journaliste est mort sur le coup. Blessée à la gorge, la femme du journaliste a également trouvé la mort, alors qu’elle était acheminée à l’hôpital pour des soins intensifs.
Aucune information n’a filtré concernant l’identité des auteurs de cet assassinat. Selon les collègues du journaliste assassiné,  « Joël Musavuli recevait des menaces de mort, depuis plusieurs semaines. Ces menaces anonymes étaient proférées par téléphone ». Ils ne savent pas pourquoi des inconnus multipliaient de pression sur le journaliste. Selon nos informations,
l’infortuné animait, avec ses invités, une émission avec une grande liberté de ton.

A présent, d’autres journalistes qui travaillent dans la région sont inquiets pour leur sécurité. Ils avouent travailler avec la peur au ventre. Les journalistes de l’Ituri demandent à la justice de faire toute la lumière sur ces meurtres. L’ONG « journaliste en danger » a appelé les autorités à assurer la sécurité des journalistes à l’Est de la RDC, zones qui fait face à une insécurité depuis plus de 25 ans.

Selon le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) en Ituri cité par une radio internationale, l’armée congolaise s’est déployée dans le secteur pour tenter d’éclaircir les circonstances du drame.
L’Ituri est sous une administration totale des militaires depuis le 6 mai dernier. Le président Félix Tshisekedi a instauré l’État de siège pour tenter d’éradiquer le terrorisme qui sévit en Ituri et dans le Nord-Kivu.

Patrick Ilunga

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