Politique

Est de la RDC – Un Noël sanglant à Beni : Des morts et des blessés, mais qui sont les tueurs ?

Après un mois de novembre sanglant dans la partie Est de la RDC, le mois de décembre est tout aussi endeuillé. Le deuil, devenu presque quotidien, devient presque banal aux yeux de ceux qui apprennent les nouvelles de ce qu’on appelait il y a 40 ans « le paradis du Kivu ». Malheureusement. La RDC, via ses provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, ne cesse de comptabiliser des morts. Selon le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Sylvain Ekenge, l’attaque a eu lieu aux environs de 20h heure locale, à l’entrée d’un bar très fréquenté d’Ishango. Il précise que le kamikaze a activé la bombe à l´entrée du bar, après avoir été « empêché par les vigiles d’accéder au bar bondé de clients », selon un communiqué officiel.
Le communiqué de la présidence déclare que « le Président Félix Tshisekedi
promet que ces crimes ne resteront pas impunis et que leurs auteurs seront traqués et anéantis. Le Chef de l’État condamne avec vigueur cet acte odieux ».
Au lendemain de Noël où un Kamikaze s’est fait exploser, tuant 6 personnes ( lui-même y compris) et blessant plusieurs autres, la RDC est encore sous le choc. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse cet article, le nombre des victimes n’est pas encore définitif ( 6 victimes, mais les recherches se poursuivent). Beni pleure, Beni panse ses plaies. L’insécurité est, disons-le, un cancer qui se métastase. D’autant plus que l’identité des assassins n’est pas connue avec exactitude.

En plein état de siège, en pleine opération conjointe de l’armée congolaise et l’armée Ougandaise, l’attaque de Noël à la bombe, avec Kamikaze vient encore rappeler que l’hydre du terrorisme n’a pas encore abdiqué et que, c’est au moment où certains le croient moribond, qu’il peut surgir et faire mal. A moins que ce soit, on l’espère, comme le disent certaines autorités congolaises qui affirment que ces attaques sont « l’énergie du désespoir », que « les terroristes, dans leur débandade, s’en prennent aux populations civiles ».
Pour le porte-parole du gouverneur militaire, « les terroristes ADF (Forces démocratiques alliées – NDLR), aux abois sur le plan opérationnel sur le terrain, ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni et les agglomérations environnantes en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens ».

C’est la troisième attaque à la bombe à Beni depuis juin. La première avait visé une paroisse catholique au quartier Bustili, faisant deux blessés parmi les fidèles. La deuxième a eu lieu dans un débit de boisson, faisant pour seul victime, le kamikaze. Cette année, des attaques terroristes ciblées ont coûté la vie même à des imams. Les décapitation ont décuplé en Ituri, au début de cette année, même un ambassadeur d’un pays étranger ( Ambassadeur italien) a péri dans une attaque dans le Kivu.
Et à chaque attentat, l’identité des tueurs n’est pas clairement définie. À une semaine de la fin de 2021, les faits nous envoient un mauvais signal : 2022 risque de connaître les mêmes défis sécuritaires que l’année qui s’achève…Mais que le ciel épargne les vies innocentes…

Patrick Ilunga

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