Question angoissante que se posent des millions des congolais au regard de l’accélération de l’actualité des dernières semaines dans le pays. La crise entre les différents acteurs est toujours là et nous arrivons à la fin de la première séquence des réactions des uns et des autres face à cette distanciation politique qui s’est installée dans le pays. Le Président de la République a consulté l’ensemble des forces politiques et sociales disponibles et a eu à recevoir des centaines des memos au titre des contributions à la réflexion présidentielle. Maintenant que celles-ci touchent à leur fin, la question remonte à l’esprit en véhiculant sa charge d’angoisse. Et après ? De l’autre côté il y a eu ceux comme les membres du FCC qui sont entrés en retraite pour réfléchir sur leur position au regard de la crise et donner leur lecture de celle-ci. Pendant quelques jours, ils se sont réunis à Safari Beach et ont donné une position que nous connaissons. Encore une fois, cette position donnée, la même question angoissante remonte et se pose : Et après ?
D’autres hommes politiques ont profité de ce moment pour étaler leur savoir sur la crise, inventant des théories aussi rocambolesques qu’invraisemblables. Ils sont passés sur oes plateaux de télévision, humant l’air de la célébrité que donne l’univers cathodique. Et après ? la même question reste. Certains ont regretté de ne pas être invités aux consultations tout en arguant que de toutes les façons, ils ne seraient pas allés malgré tout. Et après ? Entretemps des problèmes insolubles ont persisté en enfonçant davantage les mesures prises. Comme le cas des certaines écoles qui résistent à la gratuité et sont en voie d’installer des perceptions illégales faisant chanter les parents pour ce faire. Cette mesure est combattue comme si on répondait à une agression extérieure avec une telle violence, au point de se demander comment le pays a pu évoluer et s’habituer à une telle anti valeur.
Entre temps, des criminels continuent à briser des vies à l’Est, tuant et pillant sans répit. Entre temps, les conditions générales de vie se dégradent.
Le gouvernement ne se réunit pas depuis deux semaines, les uns se boudant et les autres se soupçonnant de tous les coups bas. Personne ne fait tourner la machine et se complait dans son identité politique. Et après ?
Il est vrai que des décisions vont être prises dans un sens comme dans un autre. Seulement, elles seront accueillies si elles consolident l’unité nationale, restaurent la paix, l’autorité de l’Etat et réactivent la machine de la production nationale pour s’attaquer au seul et unique ennemi qui faille la peine, à savoir la pauvreté. La classe politique se doit de se mobiliser autour des valeurs républicaines pour mériter de la Nation et elle ne doit jamais penser qu’ elle est au-dessus du peuple, car celui-ci garde toujours entre ses mains un joker, un atout supplémentaire pour reprendre son destin.
Il est essentiel que le leadership national incarné par le Président de la République soit respecté par tous, car il y va de l’image même de notre Nation. Aujourd ‘hui comme hier , il est venu le moment de trouver ce qui rend semblables les choses différentes. Entre ses mains la décision idoine et au peuple la discipline citoyenne.
Geopolis Hebdo
