INFRASTRUCTURE

Focus sur la route Kasemeno-Mwenda-Chalwe : Un géant projet structurant et intégrateur

Il a fallu le tweet d’un diplomate pour que s’éveille la curiosité de l’opinion publique sur ce projet qui est déjà en études depuis 2015 dans les arcanes du Gouvernement de la République. Tweet malheureux, car fondé sur un malentendu et une confusion de genre. Heureusement, il a suffi de quelques éclaircissements pour que la vérité soit rétablie et que le Groupe Européen de Développement en République Démocratique du Congo (GED – Congo) préserve  son image de marque pas assez écorchée par ce malentendu. Mais, il était déjà trop tard, car la presse voulait aller plus loin pour faire un Focus sur ce projet qui, en apparence, semblait intéresser tout le monde. Géopolis Hebdo a décidé de jeter des projecteurs pour tracer le parcours de cette initiative dans le monde fermé des grands travaux de la RD Congo. Il aurait fallu passer par l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), les principes fondateurs du partenariat public privé, l’administration du Ministère et les ingénieurs qualifiés dans le domaine des grands travaux pour enfin réaliser que dans le sud-est de la République allait s’ériger l’un des grands projets intégrateurs à vocation de développer l’écosystème du pays. Ce sont ces genres de réalisation qui identifient les forces de production d’un pays, car autour de leur mise en œuvre des moyens colossaux sont mobilisés, des forces sociales et locales sont convoquées, et le travail est donné à des centaines de congolais. Mais, revenons au commencement de ce projet.

Il sied de noter que derrière la simplicité des termes employés, se cache un géant projet structurant pour la République Démocratique du Congo. La signature du contrat de concession pour ce projet routier Kasomeno – Kasenda – Chalwe intervenue, le 09 avril dernier, entre le Gouvernement par le biais du Ministre d’Etat en charge des Infrastructures, Alexis Gisaro, et le Groupe Européen  de Développement (GED – Congo) est l’aboutissement d’un long processus de plusieurs années, truffé des plusieurs obstacles tel un parcours de combattant.

Il y a lieu de préciser que contrairement à ce qui peut se raconter dans les réseaux sociaux, GED – Congo est une société privée de droit congolais dûment enregistrée, détenue à 80% par le constructeur hongrois  DUNA ASZFALT, un géant qui a réalisé et continue d’œuvrer dans des grands projets d’infrastructures en l’Europe de l’Est. Le projet routier  frontalier Kasomeno – Kasenda – Chalwe qui concerne la Zambie et la RDC ne date pas d’hier, il a été concocté  par GED – Congo avec DUNA ASZFALT depuis  2015. Malheureusement, le système mafieux qui s’installe en maître dans le monde des affaires mais aussi, la lourdeur administrative n’ont pas aidé à la concrétisation rapide de ce projet ambitieux, malgré les efforts consentis. Ces péripéties ont mis le pays en retard, alors qu’à l’autre côté de la Zambie les choses ont avancées à grand pas.

Il est également opportun d’insister sur le sérieux, la crédibilité mais aussi la solidité de cette entreprise de construction, GED – Congo qui porte cet immense projet. A ce stade, toutes les études ont été menées avec les services techniques des ministères des Infrastructures de la RDC et de la Zambie notamment, l’ACGT) et son équivalent Zambien, Road Développement Agency (RDA) sur les plans techniques, financiers, et bien d’autres aspects qui entourent le projet. Un avis de non objection a, dans la même logique de crédibilité, été obtenu à la Direction générale de contrôle des marché publics pour le côté congolais, ce qui démontre le respect des règles de l’art en matière de Partenariat public privé (PPP).

Le projet Kasomeno – Kasenda – Chalwe consiste à bitumer 66 Km, à construire un pont de nouvelle génération  de 350 mètres à Hauban sur la rivière Luapula, mais aussi un poste frontalier unique de contrôle. Il porte sur le financement, la conception, la construction, l’aménagement, l’entretien, la maintenance et l’exploitation de cette route. Le coût globalement est de 750 millions de dollars américains et 250 millions de dollars américains pour la partie sur le territoire de la RDC, à en croire le partenaire régional de GED – Congo, Eddy Garambe. Ce dernier a rapporté, en outre, que la construction de cette route permettra à ceux qui font le trafic de réduire le trajet vers Kasumbalesa.

A côté de cette enveloppe que compte disposer GED – Congo, il y a aussi des centaines d’emplois que le projet va créer, la facilité d’accès au port de Dar-es-Salaam, parce qu’en Zambie la route mènera vers la frontière avec la Tanzanie. Cette entreprise a déjà émis un appel d’offre international dont 5 entreprises ont souscrit, pour recruter les meilleurs constructeurs ayant des matelas financiers importants, pour l’accompagner dans la matérialisation de ce projet routier de grande envergure.

Selon le ministre d’État Gisaro lors de la signature de ce contrat de concession, cette route va booster l’économie de la région et va permettre les bonnes affaires dans cette partie du continent que partage le Congo – Kinshasa et la Zambie. Le moment était aussi choisi pour lui d’appeler à une mobilisation de tous les congolais autour de ce projet structurant qui malgré les obstacles rencontrés, par la force de la crédibilité,  GED – Congo a tenu à accompagner la RD Congo avec ce projet puissant, qui va sûrement contribuer à poser les bases d’un développement durable.

Fiston Oleko

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