Bien que ce ministère échoit à un connaisseur des finances et de l’économie, les défis à relever y sont énormes. Il va donc falloir à Nicolas Kazadi, économiste, ayant fait carrière à la Banque Centrale et au ministère des finances, de déployer son habilité en vue de maîtriser au mieux la dialectique recettes-dépenses.
Ce ministère sera la colonne vertébrale de la future gestion du pays. Au cœur parfois des polémiques des hommes politiques, le ministère des finances devra être cet outil d’assainissement de la gestion. Ceci est donc l’un de ses grands défis. Assurément, le ministère des finances devra veiller sur la question des exonérations accordées à certains opérateurs économiques. Le ministère des finances aura le défi d’assurer l’harmonie entre la République Démocratique du Congo et les institutions financières internationales.
Par ces temps de Covid, le ministère des finances aura le challenge de jouer les équilibres entre les dépenses importantes du pays, préserver les réserves de change, et ne pas être en cessation de paiement. Au-delà des questions existentielles de l’État, il y a les efforts à fournir afin que la RDC atteigne la résilience financière. Le ministère des finances doit mettre les bouchées double dans la politique fiscale du pays pour renflouer les caisses de l’État.
Mais, il y a aussi l’épineuse question de rétrocession aux provinces, la question de la caisse de péréquation, la question de la performance des services d’assiettes.
Patrick Ilunga
