Le ministre d’État en charge de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes entreprises a lancé une campagne de sensibilisation et vulgarisation de la loi sur la sous-traitance en République démocratique du Congo. Eustache Muhanzi Mubembe veut faire mieux connaître cette loi dans le secteur privé. L’idée est d’arriver à l’objectif même de la mise en place de cette loi: permettre aux Congolais et congolaises d’accéder à un marché dominé par des acteurs économiques étrangers. De la province du Lualaba à celle du Haut-Katanga, le ministre porte le même combat et le même message. Eustache Muhanzi se fait le héraut d’un Congo qui voit l’émergence d’une classe moyenne congolaise.
Pour porter cette bataille, un atelier a été organisé dans la province du Lualaba. Les travaux de cet atelier se sont inscrits dans la droite ligne de la vision du gouvernement, celle de promouvoir les petites et moyennes entreprises. A Kolwezi comme dans le Haut-Katanga, le ministre d’État en charge de l’entrepreneuriat petites et moyennes entreprises a martelé un douloureux constat : la loi fixant les règles applicables à la sous traitance dans le secteur privé et ses mesures d’exécution n’est quasiment pas appliquée. Cela veut donc dire que la révolution que devait induire ce texte de loi dans l’économie congolaise, comme l’esperaient certains économistes en février 2017, lorsque cette loi était promulguée, est encore de l’ordre du rêve. Le combat du ministre d’État Eustache Muhanzi est maintenant de s’engager sur la voie de l’application de cette loi, avec des effets dans la création de la classe moyenne en RDC.
Mais bien avant de l’appliquer, il convient de s’approprier cette loi afin d’en maîtriser les contours. Le directeur général de l’autorité de régulation de la sous-traitance Ahmed Kalej Nkand a, lors de l’atelier dans le grand Katanga, manifesté sa volonté à organiser des activités en matière de vulgarisation et de sensibilisation autour de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé pour une meilleure compréhension. Quant à Ezéchiel Biduaya, directeur général de l’Agence nationale pour le développement de l’entrepreneuriat au Congo, il a insisté sur les notions de leadership dans l’entrepreneuriat et dans la sous-traitance. Devant un parterre d’entrepreneurs, les deux dirigeants ainsi que le ministre d’État ont insisté l’apport de petites et moyennes entreprises dans la création de l’emploi et des richesses. Selon le Bureau International du Travail, les PME représentent deux tiers des emplois dans le monde. Les PME sont plus que nécessaires pour l’émergence de l’économie congolaise en ce sens que non seulement elles créent des revenus et de l’emploi, mais elles sont aussi source de pactole fiscal pour l’État. Les PME permettent l’accumulation des capitaux pour financer le développement local.
Patrick Ilunga
