Politique

Grands dossiers de la République : Gustave Omba :  » Le Congo a un destin multinational. Sa destinée, c’est d’être un pays du monde et non d’un monde. ‘

Face à cette nouvelle guerre d’agression dont fait face la République Démocratique du Congo (RDC), il est venu le moment, au regard de cette réalité, voire les choses en face.  » Le Congo et son peuple sont au cœur d’une cabale, d’un complot (international)  », a révélé à la presse l’honorable Gustave Omba Bindimono, opérateur politique, ancien député national élu dans la circonscription électorale de Punia dans le le Maniema, opérateur dans le secteur économique ayant sillonné les quatre coins de la République pour se rendre compte des réalités vécues par la population congolaise victime d’une guerre de trop et également cadre de l’Union pour la Nation (UNC, parti cher à Vital Kamerhe) mandaté à l’assemblée plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, la plus importante Institution d’appui à la démocratie) à l’époque du feu Apollinaire Malumalu et sous l’ère Corneille Nangaa.  » Pour bien le déjouer, il faut prendre le courage d’ouvrir ce pays au monde  », a déclaré le Coordonnateur national du Think Thank  » Café d’Elites  » qui produit des pertinentes réflexions républicaines et pacifistes, au cours de l’émission  » Droit à la parole  », présentée par William Albert Kalengay et diffusée sur la chaîne YouTube de Géopolis TV (https://youtu.be/WrrCW8wmgmE). Cet animal politique en apparence jeune mais un grand esprit, a profité de l’occasion ainsi offerte pour proposer un Plan de sortie de crise pour éviter un embrasement général du pays et de l’Afrique des grands Lacs à la suite de l’agression rwandaise via leur vallet le Mouvement du 23 Mars (M23) plusieurs fois défait par les forces loyalistes.  » Le Congo a un destin multinational. La destinée du Congo, c’est d’être un pays du monde et non d’un monde. En le devenant, le monde entier va s’appuyer sur lui. Et le Congo va trouver la solution au problème de sa population qui est dans la misère, qui vit dans les conditions difficiles  », pense-t-il.

En effet, la RDC est qualifiée à juste titre de  » Pays-Solution  » à cause de ses immenses forêts et tourbières qui emmagasinent des milliards de CO². Le pays de Lumumba dispose des potentiels nécessaires pour régler la question de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique. Force est de reconnaître que la RDC ne peut pas jouer pleinement ce rôle si des pans entiers du pays sont en sécurité avec une agression reconnue d’ailleurs de par le monde comme venue du pays de mille collines, le Rwanda voisin. Cette nouvelle agression intrigue et demande d’aller en profondeur parce que, cela fait exactement 20 ans jour pour jour depuis que la RDC est en proie en insécurité qui a occasionné plus de 6 millions de morts à ce jour. Plus de 20 ans après, aucune solution n’est trouvée. Cela interroge les consciences mais aussi les intelligences. Mais pourquoi la crise dure aussi longtemps malgré les solutions proposées depuis le dialogue intercongolais de Sun-City (Afrique du Sud, 2001-2002) ?

 » Cela fait plus de 20 ans que le Congo est au cœur du théâtre qui ne fait que créer de la désolation. C’est un génocide qui se fait en douceur mais malheureusement, le monde n’e parle pas. Plus pire encore que ce qui a fait le bruit au Rwanda mais personne n’en parle. Vingt-cinq (25) ans après, notre pays est dans cette situation parce que nous n’avons pas élevé le débat pour permettre à ce que ceux qui sont à la base de cette crise que nous vivons aujourd’hui, ne puissent sentir que c’est de là que la solution doit partir. Il faut ramener l’affaire un peu plus loin au regard de l’histoire, la genèse de la création des États, fruits du découpage de l’Afrique, à partir de la Conférence de Berlin. Mais, il se fait que le sort du cœur de l’Afrique qu’est le Congo a fait l’objet de beaucoup de débats  », a déclaré d’entrée de jeu l’honorable Gustave Omba Bindimono.

S’agissant de l’insécurité à l’Est du pays, notre orateur l’a qualifié de  » problème complexe  » qui a une dimension internationale.  » Aujourd’hui, nous sommes en train de voir le Rwanda au devant de la scène dans la déstabilisation de notre pays mais, en réalité ce n’est pas le pays de mille collines  », a révélé Gustave Omba. Avant de rappeler qu’avant la guerre de 1996 – 1997, conduite par l’Alliance des forces démocratiques pour la Libération du Congo-Zaire (AFDL), le Premier ministre de l’époque, Léon Kengo wa Dondo, avait dit quelque chose que les congolais ne se souviennent plus aujourd’hui :  » On m’a demandé de laisser que les réfugiés puissent entrer au Congo. Il faut ouvrir le corridor humanitaire  ».

On enjoint même au locataire de la Primature de mettre des mécanismes d’encadrement des réfugiés.  » Personne, alors personne n’avait compris que c’était la porte d’entrée de l’enfer de l’Est du Congo voulue par le monde  », a-t-il regretté.

Dans la foulée, ce digne fils du pays, originaire du Maniema, a demandé à la communauté internationale et aux Nations-Unies qui avaient mis le pays de Lumumba devant cette situation, de se rendre aujourd’hui compte des dégâts que cette ouverture imposée par le monde a causé à l’Est du pays : dégâts humains, environnementaux net autres.

 » Aujourd’hui, on est en train de parler du réchauffement climatique, c’est une question liée à la dégradation de l’environnement. Est-ce que le monde réalise les dégâts environnementaux que le Congo a connu depuis qu’on lui avait demandé d’ouvrir la brèche ou le corridor humanitaire pour recevoir les réfugiés venus du Rwanda sur le sol congolais ? La réserve du parc national des Virunga a été totalement détruite, une réserve qui était pour l’humanité toute entière. Les dégâts environnementaux sur le havre de paix qu’était le grand Kivu ? Pensent-ils à mettre en place un plan Marshall pour la reconstruction de cette partie de la République ?  », s’est interrogé Gustave Omba Bindimono.

Il est temps que nous puissions, a-t-il poursuivi, au regard de cette réalité, voire les choses en face.  » Nous sommes au cœur d’une cabale, d’un complot. Pour bien le déjouer, il faut prendre le courage d’ouvrir ce pays au monde. Le Congo a un destin multinational. La destinée du Congo, c’est d’être un pays du monde et non d’un monde. En le devenant, le monde entier va s’appuyer sur lui. Et le Congo va trouver la solution aux problèmes de sa population qui est dans la misère, qui vit dans les conditions difficiles ». Foi du grand esprit Gustave Omba Bindimono qui en appelle à tenir compte de la nécessité de mettre du sérieux dans la manière de gérer le pays, à lutter contre la corruption, mettre en place les meilleures conditions d’investissement, un cadre juridique qui protège les investissements directs étrangers, car les multinationales qui sont au cœur du conflit à l’Est aiment l’ordre pour garantir leurs investissements.

Il faut également, selon cet érudit membre du Café d’élites, voir comment le Congo peut se lancer à ouvrir sa politique, rendre la nationalité concurrente en vue d’attirer les investisseurs à venir et les faire bénéficier des mêmes avantages accordés aux nationaux.  » Cela ne peut être possible que si toutes les conditions sont réunies. Soit pour le fait de sol, soit pour le fait de l’importance d’investissement, soit aussi pour avoir vécu longtemps sur le sol congolais. Mais une exception particulière sera portée sur le cas des 9 voisins qui doivent avoir aussi leurs conditions exceptionnelles  ». C’est par ce sage conseil qu’il mettra fin à sa communication politique.

Dieudonné Buanali

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