Société

Gratuité de l’enseignement de base : Les douleurs d’enfantement

La gratuité de l’enseignement de base en République Démocratique du Congo semble battre de l’aile. Etant pratiquement à la deuxième année, cette gratuité, qui est le fait pour l’Etat d’exempter les parents d’élèves des frais scolaires, accuse plusieurs hésitations dans sa matérialisation. Des sources concordantes, il est rapporté que certaines écoles auraient remis aux parents la charge de soutenir l’instruction des élèves. Particulièrement, les écoles conventionnées catholiques.

Serge Bondedi, responsable de l’ONG The Young Men Association For Education ( YMAE) spécialisée dans l’éducation des jeunes et initiateur de la campagne « école eza mombongo te » entendez : l’école n’est pas un fonds de commerce, indique : << toute réforme a toujours rencontré des problemes. La gratuité de l’enseignement a subit des problèmes économiques, la covid-19 notamment a gifflé nos capacités de ressources. il y a également les problèmes sociologiques, lorsqu’on a annoncé que pour les besoins de pérenniser la gratuité, il fallait payer beaucoup des gens, même ceux qui n’ont pas fait la pédagogie ont corompu pour se retrouver. La gratuité bat de l’aile parce qu’on a surchagé l’Etat.>>

Certains parents seraient disposés à payer pour la scolarité de leurs enfants. L’inquiétude sera de bouleverser le cursus de leurs progénitures, car un nombre important de témoignages font état du refus des enseignants non payés de dispenser les cours dans plusieurs écoles conventionnées catholiques. La question de la mise en Œuvre intégrale et effective de la gratuité reste pendante. Les différends sont un peu loin de s’accorder.

Il est important de rappeler que plusieurs confessions religieuses sont en convention avec l’Etat congolais dans le cadre de l’enseignement. L’on peut citer l’armée du salut, l’église musulmane, l’église protestante. Monsieur Mbiyavanga, directeur de l’école primaire Rwakadingi dans la commune de la Gombe, une école conventionnée salutiste, rapporte que sa hiérarchie n’a donné aucun ordre allant dans le sens de percevoir les frais scolaires de parents d’élèves. Jusque là, cette école se contente de fonctionner avec les fonds venant totalement de l’Etat congolais.

La peur dans cette affaire serait de voir que le programme de l’année scolaire dans certaines écoles ne soit pas achevé, du coup les élèves paient le lourd prix, celui d’être enseigné de manière bâclée.

Fiston Oleko

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