Société

Gratuité de l’enseignement, (PERSE) : La Banque Mondiale n’entend pas suspendre son appui au système éducatif congolais

Il circule ce dernier temps sur les réseaux sociaux des fausses informations spéculant sur la suspension ou l’arrêt de l’appui budgétaire de la banque mondiale, dans le cadre de la mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement de base en République Démocratique du Congo, une disposition constitutionnelle activée par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Des affirmations qui ne pouvaient laisser l’équipe de la coordination du Projet d’urgence pour l’Equité et le renforcement du Système Éducatif (PERSE), qui a décidé aussi tôt que possible de faire taire, lors d’une conférence de presse ce vendredi 05 Février de l’année en cours, tous ces malentendus créés à souhait dans des officines osbcures et incontrôlés. En claire, il s’agit d’un retard du premier decaissement de l’ordre de 100 millions sur les 800 millions convenus entre les deux parties, souhaité par la Banque Mondiale en vue d »avoir certaines clarifications, en ce qui concerne la gestion des finances dans le secteur de l’éducation.

Ce qu’il faut dire de prime à bord est que : l’accord de financement a été déjà signé en date du 24 juin 2020 et approuvé par la suite le 18 juillet et le 06 Août de la même année, respectivement par le Chef de l’État et le parlement. À en croire le Coordonnateur du projet PERSE, le professeur Valère Munsya : « la programmation financière prévoyait un premier decaissement de 100 millions de dollars américains à verser dans le compte du trésor public pour le mois de décembre 2020 au titre de remboursement des dépenses éligibles et liées au paiement des salaires des enseignants et aux frais de fonctionnement des écoles primaires dans les provinces ciblées », dit-il.

À lui d’ajouter : « alors que tous les préalables convenus pour accéder à ce premier decaissement avaient été réalisés, nous devrons encore attendre que le gouvernement accède à la demande de la Banque Mondiale qui voudrait des clarifications sur des cas de megestion financière constatée par l’inspection Générale des finances » cette demande de la Banque Mondiale a été formulée dans un communiqué.

Face à l’imbroglio que les interprétations des uns et des autres ont créé, en alimentant les réseaux sociaux par des Fake News sans tenir compte de l’impact social que ces actes d’intoxication peuvent avoir, le Coordonnateur Valère Munsya indique que ni le gouvernement congolais, ni l’Inspection Générale des Finances ne sont en opposition avec la Banque Mondiale, bien au contraire, toutes les parties recherchent ensemble des convergences susceptibles de rassurer tout le monde dans l’effort d’assainir les finances publiques.

Il est ici important d’avancer que le Projet d’urgence d’Equité et de Renforcement du Système Éducatif demeure purement une initiative du Gouvernement congolais qui en est le concepteur et le porteur, bien que son élaboration et son financement soient réalisés avec l’appui venant de la BM. À cela découle le fait que ni le financement, ni le projet PERSE ne sont suspendus ou arrêtés, il est question de retard du premier decaissement.
Ce retard, à en croire Velère Munsya, prendra tous les temps qu’il prendra, car il n’y a pas une date. En revanche, tout dépendra des discussions entre le gouvernement de la RD-Congo et la Banque Mondiale. Celle-ci n’attend que la satisfaction de sa demande par la partie congolaise ayant des liens avec des révélations de l’IGF contenues dans l’un de ses rapports.

L’appui budgétaire de cette institution de Bretton Woods s’élevant à 800 millions de dollars américains est étalé sur quatre ans. Suite à un calcul simple, on aura une somme de 200 millions l’an, alors que le simple paiement des salaires du corps enseignant va un peu plus au-delà de 1 milliards de dollars américains pour une année. Ce qui revient à affirmer que l’appui de la Banque Mondiale est significatif certes, mais la grande responsabilité revient à l’Etat Congolais qui se doit de soutenir ce projet salutaire, lequel n’est que la matérialisation d’une disposition légale consignée dans l’article 43 de la constitution de la République Démocratique du Congo.

Fiston Oleko

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