Politique

Guerre de leadership au Kasaï Oriental : Qui veut opposer José Mpanda et Congo Espoir à l’UDPS et Fatshi ?

Maître José Mpanda Kabangu et sa jeune formation politique dénommée  » Congo Espoir  » continuent de monter en puissance dans le microcosme politique congolais. Un success-story qui créé non seulement des jaloux mais aussi des haineux au sein de la classe politique congolaise et plus particulièrement, à Mbuji-Mayi, son fief électoral. Le récent séjour de travail du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge dans cette partie de la République en dit long.  » Ce sont les gens mal intentionnés, mal positionnés et en perte de vitesse politique, qui veulent retrouver la survie politique à Mbuji-Mayi en utilisant mon nom pour se faire entendre. Je dois beaucoup du respect à l’UDPS, je dois beaucoup de considération au parti présidentiel  », a déclaré José Mpanda Kabangu, à la presse locale, avant de quitter le chef-lieu du Kasaï Oriental.

En effet, selon les témoignages recueillis par la presse nationale ayant fait le déplacement dans la capitale mondiale du diamant industriel et les recoupements faits par Géopolis Hebdo, José Mpanda et Congo Espoir ont été pour beaucoup dans la mobilisation générale de la population pour un accueil plus que chaleureux et digne réservé aux membres du Gouvernement de la République. Très mécontents de cette mobilisation tous azimuts et en peu de temps seulement, ses adversaires politiques et autres détracteurs ont choisi ce moment pour le  » faire descendre politiquement  » avec comme premier alibi qu’il aurait dénigré le parti présidentiel l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi) à l’aéroport de Bipemba, et traité par la même occasion ses cadres d’incompétents.

 » Accusation superbement stratégique pour tout celui qui veut noyer son chien. Question de le disgracier auprès du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, auprès de qui il bénéficie d’une certaine considération, et l’éloigner ainsi de lui  », a déclaré dans l’anonymat un militant de son parti rencontré non loin du QG de Congo Espoir à Kinshasa. Avant d’ajouter :  » Les adversaires politiques et autres détracteurs de Me José Mpanda ont choisi cette période où l’on parle du remaniement gouvernemental pour administrer leur coup bas  ».

Le soutien apporté aussi en sa qualité de ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique à l’actuel recteur de l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM), le professeur Apollinaire Cibaka, que certains compatriotes et politiques ne veulent pas voir à la tête de cette Alma mater car, estimant non seulement qu’il n’est pas du Kasaï oriental mais plutôt de la Lomami, mais aussi qu’il n’est pas de l’UDPS, lui créé des ennuis.

Ces opportunistes accusent également José Mpanda d’influencer le choix des dirigeants de cette institution d’enseignement supérieur et universitaire situé au centre du pays. Ce que l’autorité morale de Congo Espoir a rejeté en bloc dans un entretien avec la presse locale, le 14 septembre dernier, avant de regagner la capitale.

 » Quand on parle de la science… Il ne faut pas politiser la science. Ça, j’en appelle à tous mes frères Est-kasaïens à ne pas politiser la science. Sinon, on risque de sacrifier l’avenir. Je ne suis pas professeur, je n’ai pas eu cette chance là, mais je préfère que l’on soit en dehors de la science. L’UDPS, c’est un grand parti et moi je lui dois beaucoup. Si nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui, nous avons une redevalité envers l’UDPS. Moi je l’appelle enfant aîné des partis politiques. Congo Espoir mon parti qui est le cadet de l’UDPS, ne vient que dans la vision de l’UDPS. Nous nous battons tous pour que le président Félix Tshisekedi soit réélu en 2023. Ne mettons pas la politique dans la science  », a déclaré José Mpanda. Et de faire la nuance :  » Je ne suis pas impliqué dans ce qui se passe à l’Université officielle de Mbujimayi. Ceux qui sont choisis là, le sont par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Ndlr : Mohindo Nzangi). Et je n’ai rien à voir avec ça. Qu’on se batte en politique, qu’on reste politicien. Le recteur Cibaka n’a rien à avoir avec José Mpanda  ».

Quant à l’accusation du dénigrement contre l’UDPS et ses cadres, Me José Mpanda est clair comme l’eau du rocher :  » Dans l’UDPS, il y a des compétences. Il y a de grands professeurs dedans. J’étais avec mon collègue Kabanda, j’ai mon collègue Tony Mwaba, professeurs d’université. Et je peux en citer autant comme professeurs. Ce sont les gens mal intentionnés, mal positionnés et en perte de vitesse politique, qui veulent retrouver la survie politique à Mbuji-Mayi en utilisant mon nom pour se faire entendre. Je dois beaucoup du respect à l’UDPS, je dois beaucoup de considération au parti du président de la République. C’est le parti phare. Et Congo Espoir est en train de battre pour soutenir la vision du président Félix Tshisekedi, lui accorder un second mandat en 2023 parce qu’il sera réélu. Et parmi les partis sur lesquels il faut compter pour cette victoire, figure Congo Espoir. Peut-être que certains acteurs trouvent cela anormal. C’est de la bonne guerre en politique. Mais l’on ne doit pas profiter de nos querelles personnelles pour le positionnement politique, ramener ça sur la place publique en confondant science et politique et impliquer l’UDPS pour que l’on se règle des comptes. Non ! Nous sommes à Mbuji-Mayi, que chacun montre de quoi il est capable pour soutenir la vision de Tshisekedi. C’est cela le bon combat, pas autre chose  ».

Et face à ses détracteurs qui ont utilisé un troubadour pour l’insulter sur les réseaux sociaux, Me José Mpanda déclare :  » J’ai beaucoup de respect pour l’UDPS, j’ai beaucoup de respect pour les acteurs réfléchis qui sont de l’UDPS. Mais on a un problème avec des personnes dans une mauvaise posture qui mélangent science et politique. Qu’on laisse les scientifiques, les professeurs faire leur travail ; et que nous fassions la politique. Et sur le plan politique, nous ne pouvons pas avoir des querelles avec l’UDSP puisque nous avons un seul leader qui est Tshisekedi. Au lieu de quereller, nous devons au contraire faire une synergie autour de la vision de Tshisekedi. Mais ceux qui sont mal positionnés et qui ne veulent pas voir les autres apporter leur expertise politique à Tshisekedi, mélangent les choses. Dommage !  ».

Dieudonné Buanali

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