Politique

Haut-Uélé : Une main noire contre le développement de la province

À force de tirer sur la corde tribale en entretenant un discours séditieux et non républicain, certains élus nationaux véreux et sans scrupule du Haut-Uélé ont préparé les tristes événements qui ont endeuillé les villages de Bandayi et Mege, dans le territoire de Watsa.
Au comble de l’irresponsabilité politique, ces véritables pyromanes ont consciemment enflammé la population par des discours tribalistes faits de déni du droit légitime et légal de la société Kibali Gold SA à jouir des périmètres qui lui reviennent de droit, conformément au droit minier et qui faisaient l’objet de spoliation par des occupants illégaux sous la bénédiction et le soutien actif de ces élus nationaux.
Comment, en effet, un élu peut-il se permettre de faire l’apologie de la violation, de la désobéissance civile agressive, du non-respect des biens publics et des symboles de l’État en prenant publiquement partie pour ceux qui ont caillassé et bastonné des agents de l’ordre requis conformément à la Loi et mandatés pour rétablir Kibali Gold SA dans son bon droit sur un périmètre occupé anarchiquement par des individus qui s’estiment tout permis, uniquement en raison de leur appartenance aux tribus du territoire de Watsa ?

Incrédule, on en a entendu un d’entre eux (élus nationaux) soutenir publiquement que des individus recherchés par les services de l’Etat ne devraient pas être mis à la disposition de la Justice au motif « qu’ils seraient dans leur territoire. »
Ce discours subversif et dangereux à la coexistence pacifique dans une cité comme celle de Durba réputée pour la mixité des communautés qui l’habitent et qui viennent des divers horizons, est encore plus dommageable dans ces dernières circonstances car il nuit au climat des affaires et fait passer à la population un message négatif laissant croire que les communautés locales seraient bénéficiaires des privilèges en marge de la Loi et uniquement en raison de leur qualité tribale ou ethnique.

Il s’agit d’un véritable poison que ces élus nationaux ont inoculé au sein de la population, surtout en direction de quelques agitateurs locaux, qu’ils ont manipulés pour troubler l’ordre public au point de les pousser à s’en prendre aux agents de l’ordre et à saccager des édifices publics.
Les élus auraient dû servir de guide à la population pour exhorter celle-ci à reconnaitre la prééminence des droits miniers détenus par Kibali Gold SA sur le périmètre situés dans les villages Bandayi et Mege face aux droits fonciers des constructeurs illégaux.
C’est le rôle d’un élu, en tant que législateur, de rappeler à la population le respect de la Loi en toutes circonstances et d’agir suivant l’intérêt général, sans se laisser entraîner dans un discours sectaire et tribaliste.
Il faut reconnaître que c’est bien un exercice qui demande une vraie hauteur d’esprit et une certaine idée de l’Etat et de la Nation que ces élus agitateurs n’ont pas de toute évidence.

Il faut une carrure d’Homme d’Etat pour ne pas verser dans les basses combines de ceux qui pensent surfer sur les troubles sociales et tirer un profit politique de ces événements malheureux dont ils sont pourtant les co-auteurs. Ils devraient répondre devant les services de sécurité pour se justifier de ces discours et de leurs actions et prises de position durant ces troubles.
Qu’ont-ils dit, qu’ont-ils fait, qui ont-ils rencontré, quels ont été les sujets de leurs discussions, avec qui et pour quelles fins.

Avaient-ils conscience que leurs prises de position pouvaient avoir pour effet de jeter le discrédit sur la société Kibali Gold SA et les autorités provinciales qui, pourtant n’ont agi qu’en se fondant sur la Loi pour faire valoir un droit légalement garanti ? Ont-ils conscience de l’impact négatif de telles actions sur le climat des affaires dans le Haut-Uélé, et particulièrement à l’égard de la société Kibali Gold SA dont la contribution à la prospérité de cette Province n’est plus à démontrer ?

Aucun élu national ne peut inciter à l’instauration des zones de non droit et prétendre prendre la défense des individus ayant agi en marge de la Loi et surtout après avoir bénéficié de la contrepartie légale dont Kibali Gold s’est acquittée au titre d’obligations sociétales tel que le renseigne le Procès-verbal établi, à cet effet, par le Procureur de la République et Chef du Parquet de Watsa depuis 2016. Pour rappel, cette société a rempli toutes les conditions requises et a suivi la procédure en la matière, conformément à la Loi. Elle a payé tous les droits de la communauté locale tels que prévus par le code minier et ce, après avoir mené minutieusement les études d’impact social et environnemental. Les bénéficiaires de ces droits (la communauté locale) ont été identifiés, dûment indemnisés et dédommagés. A partir de là, personne n’avait plus le droit d’occuper ce périmètre, mieux, cette concession de Kibali.

Les nouveaux occupants anarchiques et illégaux, installés de mauvaise foi, par défiance à la Loi et aux autorités publiques ne bénéficient d’aucun droit régulier sur les lieux et ne pouvaient que libérer le périmètre revenant de droit à Kibali Gold SA.
Leur mauvaise foi est d’autant plus grande que sur l’impulsion du Gouverneur de la Province des mesures d’accompagnement ont été généreusement acceptées par Kibali Gold SA, qui a offert des solutions palliatives de nature à compenser les actions de récupération de son périmètre.

Malgré toutes ces mesures, ces occupants, gonflés à bloc par les incitations tribalistes de ces élus ont cru de leur droit de résister à la force publique et de se maintenir en toute illégalité sur un périmètre minier confié à une société privée conformément au Code minier.
L’État de droit se construit sur la Loi et non sur une prétendue appartenance tribale.
Cela tout élu devrait le savoir et le défendre.

J N I

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