Société

Ibora, un marché propice aux femmes libres

Situé d’une part au bord du fleuve Congo dans la commune de Maluku à 80 kilomètres du centre ville de Kinshasa, d’autres part dans la cité de Ngombe , une cité de la province de l’Equateur, Ibora est un marché hebdomadaire dont la fréquentation est majoritairement féminine.

A bord de la pirogue motorisée baleinière sur le majestueux fleuve Congo, les femmes kinoises dont la plupart sont célibataires,veuves et filles-mères, naviguent pendant plus de 6jours soit 3jours d’aller et 3 de retour pour les échanges commerciaux des produits alimentaires (poissons, bananes et autres produits.)

La fréquentation massive de ces femmes en rupture conjugale laisse un questionnement.
A en croire une fille passagère trouvée sur place à Maluku, ce commerce est propice pour cette catégorie des femmes suite aux mauvaises conditions de vie .

En effet, ces femmes proposent deux services à savoir: les produits alimentaires et la prostitution.

Les conditions hygiéniques et sanitaires sont déplorables et la durée du parcours long pour les femmes mariées sont des conditions qui ne peuvent pas être acceptables par des hommes sérieux.

« On nous accuse arbitrairement d’être auteurs des pratiques de prostitution et autres, néanmoins ce n’est pas tout le monde qui le fait, à ce que je sache, nous nous retrouvons ici des femmes de cette catégorie parce-que nous nous prenons nous mêmes en charge dans nos foyers respectifs et cela nous oblige de chercher de quoi survivre.
Le lieu propice pour nous c’est ce marché malgré toutes ces difficultés, il est rentable », a déclaré une jeune femme.

A bord d’une baleinière mesurant 2 à 6 mettres de large et 15 à 30 mètres de long pouvant transporter 40 à 140 tonnes de marchandises, ces femmes bravent la peur, la honte de toutes les accusations portées à leurs personnes et tous les risques de ce trafic, elles restent attachées à leurs activités pour assurer leurs survies.

Des structures œuvrant dans le secteur des femmes devraient jeter un coup d’œil dans le sens d’aider et même d’appuyer ces femmes.
Tel est le vœux de certaines femmes commerçantes de ce marché.

Édouard Funda

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