Société

Incertitude autour de la rentrée des classes : Tension entre Syndicats et Gouvernement

A moins d’une semaine de la rentrée scolaire, l’incertitude plane encore quant à la date exacte de cette reprise des cours. Si le gouvernement congolais tient mordicus à faire reprendre les bleus et blanc le lundi 4 septembre, cela n’est pas l’avis des deux formations syndicales des enseignants. Le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) d’une part et celui des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) s’opposent à ce calendrier. Ces derniers conditionnent la reprise des classes à la matérialisation du paiement de leurs salaires, tel que prévu et stipulé par l’accord conclu entre eux et l’exécutif national. Les formations syndicales obligent aussi le paiement de cinq milles enseignants comme cela a été convenu. Le versement de deux cents millions de Franc Congolais (environ 130 000 dollars américains) constitue également la condition posée par le SYECO et SYNECAT. Devant ce mur de conditions et l’entêtement du gouvernement à ne faire respecter que la date du 4 septembre, l’incertitude et le doute gagnent les parents. Du côté des enseignants, la colère a succédé à la frustration.

Cela a été très visible chez la plupart des hommes de la craie blanche lors de l’assemblée extraordinaire du SYECO. Ils ont dit à l’unanimité non aux promesses du gouvernement. Il en est de même pour le syndicat des écoles conventionnées catholiques, lui, qui a rejeté aussi toute option de négociation avec le gouvernement. Ensemble, ils ont lancé un ultimatum et attendent la solution à ce problème d’ici le 3 Septembre à minuit, sinon pas de rentrée scolaire cette année. Tandis que les autorités réaffirment la reprise des cours ce lundi 4 septembre. Elles multiplient des appels pour soutenir la rentrée à cette date. C’est le cas par exemple du gouverneur de la ville de Kinshasa. André Kimbuta rappelle aux parents d’envoyer les enfants à l’école mettant en garde tout chef d’établissement pourra handicaper la rentrée. Aucun élève doit être chassé de l’école ni à cause de le tenue, encore moins pour les frais durant tout le mois de septembre, précise-t-il. Si le mal entendement de ces deux camps risquerait d’hypothéquer l’école des enfants, il sied de signaler aussi que la conjoncture actuelle entrerait en jeu. Si certains parents s’acquittent aisément de leur devoir envers les enfants face la reprise des cours, s’ils avancent dans leurs emplettes et dans d’autre chose, cela n’est pas forcément le cas pour d’autres responsables, les uns sont payés et d’autres non. Le marché semble être vraiment lourd selon un vendeur des uniformes, sacs, ketchs et objets classiques au Mont-Amba Indépendamment de la bonne volonté de parents de faire retourner les enfants à l’école. Ces derniers souhaiteraient que le gouvernement et les enseignants se mettent d’accord et respectent le calendrier de cette année dès le début afin que les élèves retrouvent le chemin de l’école quand bien même que certains d’eux se retrouvent totalement démunis.

Abondance Masaka

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