Economie

Intégration régionale via le numérique : Le Comesa et la BAD s’accordent pour le développement d’un cloud africain

La Banque africaine de développement et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe ( (COMESA) ont signé une lettre d’entente en vue d’une subvention d’un montant de 550 000 dollars, du Mécanisme de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique)en vue de soutenir une étude de faisabilité pour la mise en place d’un projet d’Écosystème de nuage (cloud) africain (ENA).

La subvention permettra de soutenir la première phase, l’analyse de marché (étude de préinvestissement) qui évaluera le marché pour le projet ENA et examinera la bancabilité du projet, y compris le test du concept dans la région COMESA.

L’entente a été signé par le Directeur national de la BAD en Zambie, Raubil Durowoju, et le Secrétaire général adjoint du COMESA, Ambassadeur Kipyego Cheluget, au nom de la Secrétaire générale, Chileshe Kapwepwe, au Secrétariat du COMESA, à Lusaka, le mercredi 13 juillet 2022.

« Le projet Écosystème de nuage africain sera une première en son genre, jetant les bases pour encourager le continent africain à entreprendre ce changement dans les secteurs clés de l’économie, de l’éducation, du gouvernement, de l’agriculture et de la santé par la fourniture d’un écosystème fiable de centres de données », a déclaré Durowoju.

Il a décrit le projet comme un pionnier du « Big data » en Afrique et un marché permettant aux gouvernements de demander des informations à toutes les industries telles que la gestion des transports publics, la vente au détail, les données de transaction, entre autres.

L’étude s’étendra sur 12 mois et sera initiée comme un programme continental se concentrant sur les États membres du COMESA comme pilote.

Appréciant le soutien de la BAD-NEPAD-IPPF(Mécanisme de préparation des projets d’infrastructure du NEPAD), Chileshe Kapwepwe a déclaré que le projet était une priorité pour le COMESA en raison de son potentiel à réduire le coût des affaires et à améliorer la compétitivité en favorisant la connectivité régionale et en approfondissant l’intégration continentale.

« La plupart des pays africains sont toujours limités par le manque d’infrastructures TIC essentielles, notamment la faible pénétration de la large bande (environ 10 %), la faible capacité énergétique et le coût élevé des services d’hébergement », a-t-elle déclaré.

Notant que la plupart des stockages de données africains sont hébergés en dehors du continent, Kapwepwe a déclaré que le projet ENA jettera les bases de la fourniture d’une installation de qualité, alimentée principalement par une énergie efficace, un système d’hébergement en nuage abordable, sécurisé, fiable et rapide pour l’Afrique.

Le projet ENA devrait faciliter l’intégration régionale en tirant pleinement parti des technologies et en jetant les bases d’une zone exempte de droits et de quotas qui va au-delà des aspects liés aux données uniquement. Son développement devrait également accroître la durabilité et la viabilité des informations et constituer un moyen essentiel de transformer la communauté africaine en une communauté économique numérique.

Outre la réduction significative du coût des services d’hébergement, identifié comme l’une des principales raisons pour lesquelles les entreprises africaines hébergent leurs services à l’étranger, le projet permettra également d’éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les entreprises africaines en favorisant le commerce intrarégional et en stimulant l’innovation.

Patrick Ilunga

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